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Consulat

 


LEBRUN - BONAPARTE - CAMBACERES :
     Consulat: novembre 1799 - mai 1804
LEBRUN: Charles François, duc de Plaisance (Saint Sauveur Lendelin 1739-Sainte Mesme, Yvelines 1824).

         Quatrième fils d'un riche  propriétaires terriens. Il fait ses etudes à Coutance, dans la Manche, puis à Paris. Il apprend le grec, le latin, l’italien, l’espagnol et l’anglais, puis la philosophie. Il souhaite ardemment étudier la constitution du royaume de Grande-Bretagne. Pour cela, il part dans un long périple le menant en Belgique, en Hollande et arrive enfin en Angleterre en 1762. Il assiste régulièrement aux séances du Parlement et apprend à apprécier ce système qu’il aurait aimé pouvoir adapter à la France. Il entreprend des études de droit et devient précepteur du fils du premier président du parlement de Paris, Nicolas de Maupéou. En 1765 il est nommé censeur du roi. A la mort de Louis XV, il part en disgrâce. Il se retire dans ses terres près de Dourdan. En 1789 il est élu député par le tiers état. Pendant la Terreur il est arrêté à deux reprises. Après le coup d’État du 9 Thermidor et l’installation du Directoire, il est élu au Conseil des Anciens. Royaliste modéré, il y est considéré comme un spécialiste des questions financières. Il prône notamment la réconciliation nationale ou l’amnistie des émigrés, en s’opposant par exemple aux proscriptions décrétées après le coup d’État anti-royaliste de fructidor. Il devient le troisième consul, particulièrement chargé des finances. C’est donc tout naturellement qu’il devint ensuite prince-architrésorier du Premier Empire, en 1804. Napoléon Ier le fait duc de Plaisance. En 1807 il participe à la création de la Cours des comptes. Il est nommé pair de France par Louis XVIII. Il meurt en 1824. Il a épousé  Anne Delagoutte dont il aura un fils.
CAMBACERES: Jean-Jacques de, duc de Parme (Montpellier 1753- Paris 1824).
          Issu d'une famille de magistrats et de vieille noblesse de robe de Montpellier, il fait des études de droit et devient avocat. il succède à son père dans la charge de conseiller à la Cour des Comptes, Aides et Finances, de Montpellier en 1774. Dès 1789, il participe activement à la Révolution française, au conseil municipal de Montpellier, puis comme procureur syndic du district et président du tribunal criminel de l'Hérault. En 1792 il est élu député de l'Hérault à la Convention. Il vote la mort de Louis XVI. Il vote l'arrestation des Girondins en 1793. Il rédige de nombreuses lois et fut chargé de coordonner la rédaction du Code civil français par les Montagnards. Il devient président de la Convention (1794) puis préside le Comité de salut public. En 1795 il est élu au Conseil des Cinq-Cents. Il est ministre de la Justice en 1799, ce qui lui permit d'appuyer le coup d'Etat du 18 brumaire. Il est nommé deuxième consul à la place de Sieyès. Sous le Premier Empire il assure la présidence du Sénat et du Conseil d'Etat. Il participe à la renaissance de la franc-maçonnerie française. En 1814 il vote la déposition de Napoléon I. Il se retire de la vie politique en 1814 mais reprend du service pendant les 100 jours et s'exile  à Bruxelles après Waterloo. Il est autorisé à regagner la France en 1818 mais ne jouera plus aucun rôle politique, et il meurt à Paris en 1824.

 
BONAPARTE:Napoléon (Ajaccio 1769-Sainte-Hélène 1821).
          Né le 15 août 1769, à Ajaccio. Son père est de noblesse corse. La Corse est française depuis le 15 mai 1768. Le jeune Napoléon ne parle pas le français, et c’est à l’école d’Autun, en compagnie de son frère aîné, Joseph, qu’ils apprennent le français. Au bout de trois mois, Napoléon part pour le collège de Brienne pour apprendre le métier de soldat. En 1784, il quitte le collège de Brienne pour l’école militaire de Paris. Il en ressort en 1785 avec le grade de lieutenant en second. En 1792 il est lieutenant colonel de la Garde nationale. En 1793 il délivre Toulon des Britanniques et des royalistes. Après la chute de Robespierre, il est un temps enfermé pour ses sympathies avec ce dernier. Libéré, Barras lui demande de réprimer l’insurrection royaliste contre la Convention. Quelques jours plus tard il est général de division. En 1796 il fait la campagne d’Italie et parvient à arracher un armistice, en sa faveur, aux Autrichiens (paix de Campo-Formio).  En 1798 c’est la campagne d’Egypte, avec mission scientifique. Il rentre en France le 23 août 1799. Il prépare un coup d’état contre le Directoire. Bonaparte renverse le Directoire le 18 brumaire de l’ an VIII (9 novembre 1799) et rétablit le Consulat. Le Premier consul Bonaparte réunit tous les pouvoirs d’un président de la République pour dix ans, et indéfiniment rééligible. Ses deux collègues, Cambacérès le conventionnel méridional de gauche et Lebrun le constituant normand de droite, ne sont que de simples conseillers. Bonaparte abroge la loi des otages, rappelle les proscrits, clos la liste des émigrés, assure la pacification religieuse par le Concordat  en 1801, accorde l’amnistie générale en 1802, crée les Contributions directes, la Banque de France. Après les victoires de Marengo, de Hohenlinden en 1800, la paix de Lunéville en 1801, le traité d’Amiens en 1802, sont signés. Bonaparte devient consul à vie mais se heurte à des oppositions. Par le sénatus-consulte du 18 mai 1804, il prend le titre d’Empereur des Français.

 
                                   

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