LA MOSKOWA OU BORODINO

 

                                                               7 septembre 1812

 

 

hommage-au-general-bagration.jpg          colonne-du-souvenir.jpg          stele-du-qg-de-napoleon.jpg    

stèle en hommage au général Bagration                    colonne du souvenir                                 stèle du QG de Napoléon

 


 

plan-de-la-bataille.jpg                                                                                                   plan de la bataille

      En 1812 Napoléon est au sommet de sa gloire. Après le traité de Tilsit (7 juillet 1807), entre Alexandre et Napoléon, les deux nations vivaient dans une paix relative. Napoléon impose le blocus continental (21 novembre 1806), contre l’Angleterre, aux nations alliées. De nombreux alliés n’appliquent pas ce blocus car c’est une perte pour leurs industries et leur économie. Les Russes ouvrent les ports sur la Baltique. Napoléon annexe le Grand-duché d’Oldenbourg, dont le prince est le beau-frère du tsar. Les Russes se préparent à la guerre et veulent faire oublier l’affront d’Austerlitz (2 décembre 1805). Le 22 juin 1812, Napoléon déclare la guerre à la Russie. L’armée impériale comprend 600 000 combattants et 2 200 canons et vingt nations différentes. koutouzov.jpg

                                                                                        le maréchal Koutounov


Napoléon franchit le Niémen le 24 juin. Les Français progressent à travers la Russie. Le maréchal Koutouzov pratique la politique de la « terre brûlée ». Michel Barclay de Tolly , commandant de l’armée russe, décide au de s’enfermer dans Smolensk, une cité massivement fortifiée. Comme il refuse l’affrontement, il est démis de ces fonctions et remplacé par Mikhaïl Koutouzov, qui reprit à son compte la stratégie de son prédécesseur.  Le 17 août 1812, à une heure de l’après-midi, Napoléon donne le signal de l’attaque. Les Russes, après des efforts désespérés de résistance, mettent le feu à la ville et l’abandonnent, 12 000 hommes tués, blessés ou prisonniers, et 200 pièces de canon. Le général Koutouzov, décide d’attendre les troupes françaises à environ cent kilomètres de Moscou. Napoléon, arrive peu après à la tête de 130 000 hommes, décida d’opter pour un assaut frontal, afin de repousser et détruire l’armée ennemie. Dans un premier temps, l’offensive française, dirigée par le maréchal Murat, fut victorieuse. Les Français enlèvent, avec beaucoup de difficultés, la redoute de Schwardino. Le 7, dans le courant de la nuit, les premiers coups de canons réveillent les deux armées. A six heures du matin, le véritable affrontement s'engage. Eugène de Beauharnais enlève Borodino, mais ne peut maintenir la position très longtemps. Davout se rend maître de la redoute de Semenovskoïe, mais doit bataille-de-la-moskova.jpglui-aussi battre en retraite après la contre-attaque russe. Murat se présente en soutien avec deux régiments de cuirassiers et repousse l'offensive de la Garde Impériale Russe, déblaie le terrain et ouvre la voie aux corps d'armées de Ney et de Davout. A 10 heures, l'attention se porte sur la Grande Redoute, où les combats sont d'une violence inouïe. Les mêlées s'engagent et la victoire reste aux français, tandis que les artilleries de chaque camp noient le plateau de la Moskova d'un déluge de feu. Le front russe risque de craquer, et Bagration, avec l'approbation de Barclay de Tolly, demande des renforts urgents à Koutouzov. Celui-ci se présente personnellement sur le champ de bataille, ce qui donne un regain d'optimisme dans l'armée du Tsar. Ainsi la Grande Redoute retombe aux mains des russes. Ney et Davout sont attaqués furieusement par Bagration, et battent en retraite. L'Empereur lance une offensive et bouscule les fantassins russes. Trois heures plus tard, la situation commence à devenir critique pour les Russes. Leur résistance s'affaiblit, et ils n'arrivent pas à enfoncer les lignes françaises, mais ils sont toujours en possession de la Grande Redoute, qui se révèle être le point stratégique capital de l'affrontement. Ney et Murat se concertent : une victoire éclatante est à portée de main si l'Empereur décide de faire donner la Garde. Mais Napoléon refuse de se séparer de sa dernière réserve. Il place immédiatement trois cents pièces d'artillerie pour faire tomber la Grande Redoute. Après plusieurs assauts, celle-ci tombe. Grouchy se porte alors en renfort, mort-du-general-bagration.jpg

                                                                                        la mort du général Bagration

 

et conforte les nouvelles positions françaises. Là aussi, il faut des troupes fraîches pour exploiter le succès, mais l'Empereur ne veut toujours pas risquer sa dernière réserve. Cependant les Russes ne veulent pas quitter le champ de bataille. Napoléon décide de les pilonner. Ce n'est pas moins de quatre cents canons qui tirent sur les fuyards Russes. A la nuit tombée, les Russes décident de se replier vers Moscou, laissant Napoléon maître du champ de bataille. Les Russes déplorent la mort du général Bagration. Côté français, la bataille de la Moskova est une victoire, bien qu’ayant perdu 30 000 hommes (tués ou blessés.). Certain meurent par le manque de ravitaillement, suite à l'allongement des lignes d'approvisionnement, pour les soldats valides fait que certains blessés meurent de faim ou de négligences dans les jours qui suivent la bataille. Les Russes, quant à eux, ne considèrent pas cet affrontement comme un échec, malgré la perte de 45 000 soldats (tués ou blessés.), bien au contraire car il réussirent à tenir tête borodino.jpgà la Grande armée. La bataille de la Moskova fut toutefois un des affrontements les plus sanglants auxquels se livra Napoléon, à l’instar de la bataille d’Eylau (février 1807). Suite à la bataille de la Moskova, le général Koutouzov avait décidé d’abandonner Moscou, afin de réunir une nouvelle armée. Napoléon entre dans Moscou, le 14 septembre 1812, dans une ville abandonnée et vidée de ses provisions, Le soir même, plusieurs incendies se déclarent vraisemblablement allumés par des espions russes. La ville, essentiellement bâtie en bois à l’époque, brûle presque intégralement, et les feux ne sont éteints qu’à partir du 20 septembre. Napoléon pense qu’Alexandre  est disposé à négocier. Le tsar envoie des réponses évasives à l’Empereur, ce qui contribue à faire espérer Napoléon inutilement. En effet, l’objectif du souverain russe était de gagner du temps, ce dernier étant convaincu que les Français ne survivraient pas aux grands froids de l’hiver. Le 19 octobre 1812, Napoléon décide finalement d’évacuer Moscou en cendres, après avoir attendu inutilement la capitulation russe. La Grande Armée entame une désastreuse retraite.

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                                                                                                Moscou en flamme