Petain

 


PETAIN : Henri, Philippe, Benoni, Omer, Joseph (Cauchy-à-la-Tour 1856 -Port-Joinville1951)             
          Etat français du 10 juillet 1940 à août 1944. Il sort de Saint-Cyr en 1876. En 1916, il dirige la bataille de Verdun et devient un héros national. Le 15 mai  1917  il  devient  commandant en chef de l’armée française. Il rétablit le moral de l’armée, affaibli par des mutineries (offensive du Chemin des Dames, commandée par le général Nivelle, et soldats fusillés pour l’exemple). Il est fait maréchal de France le 19 novembre 1919. En 1920 il est vice président du Conseil supérieur de la guerre, puis en 1922 il est nommé inspecteur général de l’armée. Il est envoyé au Maroc, en 1925, pour réprimer la rébellion d’ Abd-el-Krim. Il fut ministre de la Guerre en 1934. En 1939 il est ambassadeur en Espagne auprès du général Franco. En mai 1940 il est vice-président du Conseil dans le gouvernement de Reynaud, ceci afin de rassurer la nation. Partisan de l’arrêt des combats, il devient, le 16 juin 1940, président du Conseil. Le 22 juin l’armistice est signé. La zone nord étant occupée par les Allemands, Pétain et tout le gouvernement s’installe à Vichy. Le 22 octobre 1940, une entrevue entre Pétain et Hitler se déroule dans la gare de Montoire-sur-le-Loir. Le 10 juillet il reçoit les pleins pouvoirs par le Parlement et met sur pied l’Etat français dont il sera le président. Il s’efforcera de créer un Etat hiérarchique et autoritaire, fondé sur la triple entité “Travail, Famille, Patrie” et sur la fidélité de sa personne. La collaboration avec l’Allemagne se met en place. Laval, alors vice-président et artisan de cette politique est renvoyé et remplacé par Darlan. Cependant Laval imposé par les Allemands, reprend le pouvoir en avril 1942. Les Allemands envahissent la zone sud le 11 novembre 1942. Le 6 juin 1944 les Alliés débarquent en Normandie, puis le 15 août en Provence. Le 20 août les Allemands arrêtent  Pétain et l’emmènent à Belfort puis à Sigmaringen. En avril 1945, il parvint à rejoindre la Suisse et rentre en France le 24 avril 1945. Il se présenta de lui-même devant ses juges. Son procès qui se déroula du 23 juillet au 15 août 1945, se termina par sa condamnation à mort. Sa peine fut commué en détention à vie par de Gaulle. Il meurt le 23 avril 1951 au fort de l’île d’Yeu. Il s’est marié en 1920 avec Eugénie Hardon.