Danton
DANTON : Georges, Jacques, (Arcis sur Aube 1759 - Paris 1794).
Il est avocat au Conseil du roi de 1785 à 1791. Il fonda en 1790 le club des Cordeliers, où il trouve une tribune pour sa voix de bronze, son rire gras et ses métaphores hardies, mais il n’était pas rancunier, et il disait: "La haine est étrangère à mon caractère". Il s’attaqua à La Fayette, il réclama la déchéance du roi à son retour de Varennes, mais il du s’exiler en Angleterre, après la fusillade du Champ de Mars. En décembre 1791, il devint substitut du procureur de la Commune. Le 10 août 1792, après le massacre des gardes suisses aux Tuileries, par les gardes fédéraux, et de l’arrestation du roi, il est nommé ministre de la Justice, avec des pouvoirs de chef de gouvernement. Pour galvaniser la défense de Paris, contre les Autrichiens, il monte à la tribune en vociférant:” De l’audace, toujours de l’audace, encore de l’audace et la France sera sauvée". Lors du procès de Louis XVI, il vote la mort. Il instaure le tribunal révolutionnaire, puis le Comité de salut public, véritable gouvernement dictatorial. Le 10 juillet 1793, il est battu au Comité de salut publique, sa dictature n’aura duré que trois mois. Robespierre qui l’a surplanté, se rend compte que Danton devient gênant, et il décide de le supprimer. On commence à lui reprocher les profits réalisés en Belgique, puis ses relations équivoques avec Dumouriez. Il est arrêté le 31 mars en compagnie de Camille Desmoulins, et Fabre d’Eglantine. Ils sont aussitôt jugés. Alors que le président de tribunal lui demandant de se taire en agitant sa sonnette Danton lui dit : "Un homme qui défend sa vie se moque d’une sonnette". Plus tard il déclara au tribunal: “Moi vendu? Mais un homme de ma trempe est impayable ». Il fut guillotiné le 6 avril 1794, après avoir vue tous ses amis guillotinés avant lui. Sa dernière phrase fut pour le bourreau: " Tu montreras ma tête au peuple, elle en vaut la peine". Il se marie en 1787 avec Antoinette-Gabrielle Charpentier. Ils auront trois enfants dont deux survivront (Antoine et François-Georges). Après le décès de sa femme en 1793 il épouse le 17 juin 1793, en seconde noce Louise Gély.