des Valois aux Valois d'Angoulème
Les Valois:
De 1314 à 1328, pour la première fois sous les Capétiens, trois rois de France, trois frères, se succèdent sur le trône et meurent sans héritiers mâles. Trois hommes peuvent prétendre au trône. Philippe, le comte d’Evreux, fils du dernier frère de Philippe le Bel, Edouard III d’Angleterre, le petit-fils de Philippe le Bel et enfin Philippe comte de Valois, neveu de Philippe le Bel et régent du royaume. C’est lui qu’une assemblée choisit pour monter sur le trône, formant une nouvelle dynastie: Les Valois. Il est sacré à Reims le 29 mai 1328. C’est Philippe VI. Au début de son règne, il est le plus puissant des rois de la chrétienté. Ses vassaux sont les rois de Majorque, de Navarre et d’Angleterre. Ses alliers sont les rois de Bohème et d’Ecosse. Il est parenté avec les rois de Naples et de Hongrie. Le pape réside à Avignon. Il rêve de se faire proclamer empereur à la place de Louis de Bavière alors très contesté. Le 23 août il écrase les Flamants à la bataille de Cassel. La France est le royaume le plus grand d’Europe et le plus peuplé. Edouard III, rage d’avoir été exclut du trône malgré sa naissance. Il soutient la révolte des Flamants et ceux-ci le reconnaissent comme roi de France. Il fait voter des taxes pour des desseins militaires. Philippe VI décide d’envahir la Guyenne. En 1337 commence la guerre de Cents Ans. Jusqu’en 1340 c’est une suite d’escarmouches. Le premier fait d’arme se situe en 1340 dans la baie de l’Ecluse. Pour éviter un débarquement anglais, l’amiral français Béhuchet voit sa flotte décimée par les archers anglais. Un autre désastre français a lieu le 26 août 1346, mettant les deux rois en présence dans la bataille de Crécy. La chevalerie française est décimée par les archers anglais et par son manque d’organisation. Fort de sa victoire, Edouard III, au lieu de marcher sur Paris, préfère se diriger sur le nord. Il fait le siège à la ville de Calais, pour s’assurer un point de débarquement. Le siège dure onze mois. Philippe VI ne peut secourir la ville ni par la mer, ni par la terre à cause des barrages anglais. Sur les instances du pape, Clément VI, une trêve est conclut. Mais un fléau s’abat sur l’Occident: la peste noire. Elle va durée de 1347 à 1349. La perte
la peste noire de 1347 à 1349
en vie à travers l’Europe est estimée entre le tiers et la moitié de la population. Se sont les juifs qui sont accusés d’avoir empoisonné les puits. On les massacre et on les persécute. Puis ce fléau disparaît en 1349, laissant place à la famine. En 1349, Philippe VI, achète le Dauphiné et Montpellier est définitivement acquise à la couronne. Philippe meurt le 22 août 1350. C’est son fils Jean II (le Bon) qui lui succède. Il est sacré, à Reims, le 26 septembre. La guerre ne cesse jamais, même au moment de la peste noire. En fait ce ne sont que des escarmouches. En 1351, vers Ploërmel, se déroule un combat singulier, mettant en présence trente Bretons contre trente Anglais (combat des Trente). Les Anglais sont vaincus. Le pire ennemi de Jean II est sans doute son gendre Charles le mauvais, roi de Navarre, comte d’Evreux et de Mortain. Profitant de ces querelles, les Anglais, commandés par le prince de Galles, Edouard (le Prince Noir), envahirent les états du sud de la France. Jean II, rassemble une forte armée et en 1356 c’est le désastre de Poitiers et à la capture du roi. Pendant toutes ses années, l’état des Finances est catastrophique, les caisses sont vides, les villes commencent à se rebeller et le peuple meurt de faim. L’agriculture est à l’abandon, le banditisme se développe à travers tout le royaume. Dans ce chaos, Etienne Marcel et l’évêque de Laon, Robert le Coq, essayent de dresser les assemblées des états du royaume, créé par Philippe le Bel, contre le gouvernement royal afin de demander des réformes. Cette révolte finie le 31 juillet 1358 par l’assassinat d’Etienne Marcel dans Paris assiégé par les troupes du dauphin. Entre temps, le dauphin Charles est proclamé régent du royaume. Jean le Bon est fait prisonnier à Londres pendant trois ans. Pendant cette captivité, il est traité avec tous les égards dus à son rang. Pour payer l’énorme rançon de trois millions d’écus, une taxe, prévu par la coutume féodale, est levée. Durant sa captivité, Jean II, signe un traité avec Edouard III, stipulant qu’il abandonne toute la France de l’ouest au profit des Anglais. Le dauphin, Charles, refuse de le ratifier. La guerre reprend. Les troupes anglaises trouvent une population exaspérée et un sursaut national. Devant cette résistance, Edouard III, est convaincu de l’impossibilité de se faire reconnaître roi de France, et recherche la paix. Le 8 mai 1360, la paix de Brétigny est signée. Le roi de France renonce à une grande partie du sud-ouest de la France ainsi que Calais et Ponthieu. Le 13 décembre 1360, Jean II le Bon fait une entrée triomphale à Paris. Son frère, Philippe d’Orléans ainsi que deux des ses fils sont restés en otages, à Londres. Apprenant l’évasion de son second fils, Louis d’Anjou, Jean II, se constitue prisonnier. Il meurt le 8 avril 1364, en captivité à Londres. A la fin de ce règne, la France est en partie ruinée, accablée par les impôts. La tâche du nouveau souverain est immense. C’est Charles V qui prend la succession de son père. Ce roi n’est pas un “roi chevalier” comme son père. Il s’entoure de collaborateurs compétents et dévoués. Aucunes décisions n’est prises sans les conseils d’une assemblée, mais Charles V, dit le Sage, n’admet pas de partager le pouvoir. Pour les collaborateurs militaires il opte pour la même tactique. Il prend ses conseillés dans de modestes familles nobles. L’amiral Jean de Vienne, redonne une marine de guerre. Un homme hors du commun se met au service du roi: Bertrand du Guesclin. Il n’aime pas les batailles rangées, il préfère les escarmouches, les ruses. Il a un grand soucis de la vie de ses hommes. Il est toujours prêt à affronter l’ennemi. c’est à lui que l’on doit la première stratégie de guerre lors de la bataille de Cocherel le 16 mai 1364. Trois jours plus tard, Charles V est sacré à Reims. Il signe la paix avec Charles le Mauvais en 1365, réunissant à la couronne les comtés de Mantes, de Meulan et de Longueville, débarrassant Paris des menaces d’invasions de Charles le Mauvais. Après la succession de Bretagne et la guerre civile en Castille, Charles V qui s’est préparé pour la guerre avec son rival, Edouard III, ne fait rien pour l’évitée. Edouard III, se proclame “roi de France” le 3 juin 1369, aussitôt Charles V confisque l’Aquitaine. En six années de guerre, Edouard III perd une grande partie de ses terres dans le sud ouest de la France. Charles V, élève du Guesclin au rang de connétable (2ème personnage du royaume) et le fait enterrer à St Denis à côté des rois de France. Pendant le règne de Charles V, la France est écrasée par les impôts, les seigneurs sont obligés d’accepter la présence d’inspecteurs royaux dans leurs châteaux ainsi que les armées royales. La bourgeoisie marchande, le Parlement sont surveillés. Charles V, meurt le 16 septembre 1380, laissant comme héritier de la couronne son fils Charles âgé de 12 ans. Une nouvelle régence s’installe. Se sont ses quatre oncles qui prennent la régence. Celle-ci dure huit ans. Ils chassent les conseillés de Charles V et mettent à leurs place des hommes à leurs soldes peu compétents. Cette politique entraîne des soulèvements dans le royaume (révolte des maillotins à Paris, les truchins dans le midi). Cette agitation dure jusqu’en 1385. l’Angleterre, elle aussi est en proie à une régence et à des troubles intérieurs. Les oncles du roi de France, décident d’envahir l’Angleterre avec l’appui des Ecossais. Malgré la concentration de navires, matériels et troupes, le duc de Berry, par ses indécisions, fait échouer ce projet. Les deux royaumes décident de conclure une trêve, qui est reconduite à plusieurs reprises (jusqu’en 1413). En 1388, Charles VI, prend la décision de gouverner seul. Il rappelle les anciens conseillers de son père. Ceux-ci, détestés par les nobles, sont appelés des marmousets. Ils reprennent la même politique du temps de Charles V. Cette politique, difficile à mettre en oeuvre, ne voit le jour que partiellement. Leur gouvernement ne dure que quatre ans. Pendant ce temps, Charles VI est devenu fou. Les premiers signes de la démence du roi se produit dans la forêt du Mans en août 1392. Au début, les temps de lucidités sont souvent et longues, mais avec le temps celles-ci sont de plus en plus rares et de moins en moins longues. Ce sont les oncles qui reprennent le pouvoir. Les marmousets sont chassés des affaires. Jean sans Peur, le fils du duc de Bourgogne, est fait prisonnier par les Turcs à la bataille de Nicopolis. Pour payer sa rançon, de nouveaux impôts sont levés. Les rivalités à la cours entre les princes de sang (Jean sans Peur et le duc d’Orléans) se termine par l’assassinat du duc d’Orléans (1407). Avec cet assassinat, une guerre civile éclate (1411) entre les partisans du duc d’Orléans: les Armagnacs et ceux de Jean sans Peur: les Bourguignons. Profitant de cette guerre civile, le roi d’Angleterre, Henri V, débarque en France en 1415. Alors que les Anglais se replient sur Calais, leur route est barrée par toute la chevalerie française, qui malgré la guerre civile a répondu à l’appel du duc d’Armagnac, sur le plateau d’Azincourt. Malgré leur supériorité numérique, la bataille est un véritable désastre pour l’armée française ( 25 octobre 1415). Après cette défaite, la guerre civile reprend de plus belle entre Armagnacs et Bourguignons. Paris et la famille royale en sont les enjeux. Le dauphin, Charles, se réfugie à Bourges. Les Anglais prennent Caen et Rouen, seul le Mont St Michel reste Français. Le roi Henri V, commence les pourparler de paix avec la reine Isabeau de Bavière et le duc de Bourgogne, Philippe le Bon. Les exigences anglaises sont extravagantes: Réunir les deux couronnes pour lui et ses héritiers, conserve le duché de Normandie et la suzeraineté de la Bretagne (traité de Troyes 21 mai 1420). Le roi Charles VI meurt le 21 octobre 1422, peu à près Henri V, laissant une France partagée en deux, une guerre civile, un nouveau roi avec un royaume réduit, et une grande misère. Le nouveau roi Charles VII, est appelé “ le roi de Bourges”. Son règne commence de façon déplorable. Il perd les deux batailles de Cravant sur Yonne et de Verneuil. Alors que les Anglais font le siège d’Orléans, une jeune fille se présente à Chinon devant le roi Charles VII: Elle dit s’appeler Jeanne d’Arc. En deux ans, Jeanne délivre Orléans, fait sacré Charles VII à Reims, malgré les Anglais, redonne la confiance dans les rangs français et reconquît une partie du territoire perdu par Charles VI. Lors du siège de Compiègne, elle est capturée par Jean de Luxembourg, puis elle est vendu aux anglais. Après un procès présidé par l’évêque de Beauvais, Pierre Cauchon. Elle est brûlée vive le 30 mai 1431 sur la place du Vieux Marché de Rouen. En 1435, le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, se réconcilie avec le roi Charles VII. Le roi de France profite d’une trêve de cinq ans pour réorganiser l’armée. Les hostilités reprennent en 1449. Les Anglais occupent la Normandie, la Guyenne et Calais. Tous ces territoires sont de nouveaux Français, sauf Calais, à partir de 1453, la guerre qui dure depuis 1337 prend fin par la bataille de Castillon (17 juillet) où le comte de Talbot, principal chef de guerre anglais sur le continent, trouve la mort. Par cette victoire, le pouvoir de Charles VII est renforcé. Il s’entoure de conseillers fidèles et énergiques, Jacques Coeur devient son argentier en 1440. Il mène une politique du “bâton et de la carotte” envers les riches seigneurs du royaume. Il favorise l’activité économique et celui du monde paysan. Le roi doit faire face au brigandage qui sévit à l’intérieur du royaume, et aussi aux princes dont son propre fil Louis qui n’hésitent pas à comploter contre lui. Il meurt 22 juillet 1461. C’est son fils Louis XI qui est sacré à Reims le 15 août. Une menace pèse sur le royaume: l’Etat bourguignon. En effet celui-ci comprend la Bourgogne, la Franche Comté, le duché du Luxembourg, la Belgique, une partie des Pays-Bas, la Flandre et la Picardie. Les princes mécontent des méthodes de Louis XI pour gouverner le pays créent la “Ligue du Bien public” à laquelle le duc de Bourgogne adhère. Les débuts des conflits entre Louis XI et Charles le Téméraire fut désastreux pour Louis (bataille de Montlhéry et surtout défaite à Péronne où Louis est prisonnier de Charles). Pour défaire son puissant ennemi, Louis négocie avec le roi d’Angleterre, Edouard IV, puis avec tous ceux que Charles le Téméraire peut inquiéter. Louis XI, pousse les Suisses à envahir la Franche Comté. Charles se porte au devant de l’armée suisse tout en la négligeant. Il est défait une 1ère fois à Grandson puis une seconde fois à Morat. Il décide de faire le siège à Nancy, il est battu une nouvelle fois par l’armée suisse ( 5 janvier 1477). On retrouve son cadavre, deux jours plus tard, à moitié dévorer par les loups. Charles mort, sa fille épouse Maximilien d’Autriche. Louis XI reçoit la Bourgogne et la Picardie. Sous le règne de Louis XI, la France s’agrandit du Roussillon et de la Cerdagne (1462), les duchés d’Anjou, de Bar ainsi que les comtés de Provence et du Maine. Il gouverne seul, ses conseillers n’ont qu’un rôle d’intermédiaires. Il ne tolère pas d’être contrarié et il est intraitable avec les traîtres. Il n’hésite pas à faire tuer les nobles, ou à les emprisonner pendant longtemps. Le peuple est écrasé par les impôts. Il réorganise l’armée. Il attache une grande importance au développement des activités commerciales et industrielles. A sa mort le 30 août 1483, les caisses sont pleines. Son fils, Charles VIII, âgé de treize ans lui succède, mais la régence est confiée à la fille aînée de Louis: Anne de Beaujeu ainsi qu’à son mari Pierre. Il gouverne le royaume jusqu’en 1491. Ils durent faire face aux mécontentement des grands seigneurs dont le principal chef est le duc d’Orléans premier prince de sang. Cette ligue contre la Couronne est appelée “Guerre folle”. Lors de la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier le duc d’Orléans est fait prisonnier. Il y reste jusqu’en 1491. Charles VIII épouse la duchesse Anne de Bretagne. En dot elle apporte le duché de Bretagne. Charles monte une expédition pour la conquête de Naples. Mais pour garder ses frontières, Charles signe différents traités entre l’Angleterre (745000 écus d’or), avec François d’Aragon (restitution de la Cerdagne et du Roussillon) et avec Maximilien d’Autriche (restitution de la Franche Comté et de l’Artois). L’expédition part en février 1494 et entre dans Florence le 17 novembre et dans Rome le 31 décembre, puis il rentre dans Naples le 12 mai 1495. Mais les princes italiens, le pape, le roi d’Aragon, le roi de Castille ainsi que Maximilien d’Autriche forment une ligue contre les envahisseurs français. Se sentant enfermé, Charles décide de partir de Naples en laissant 10000 hommes sur place sous le commandement de Gilbert de Montpensier. Les coalisés livrent bataille à Charles VIII à coté de Fornoue. Malgré leur supériorité numérique, ceux-ci ne parviennent pas à battre l’armée française. De retour en France, Charles apprend la mort du Dauphin, et la capitulation des Français à Naples. Il meurt accidentellement le 7 avril 1498, ne laissant aucun descendant. La couronne passe alors au duc d’Orléans, Louis XII.
Les Valois-Orléans:
Charles VIII mort sans descendant, une nouvelle famille monte sur le trône de France: les Valois-Orléans. Louis XII est l’arrière-petit-fils de Charles V et le petit-fils du duc d’Orléans assassiné par Jean sans Peur. Il est sacré à Reims le 27 mai 1498. Il répudie sa femme Jeanne (fille cadette de Louis XI) et se remarie avec Anne de Bretagne, la femme de Charles VIII). Il s’entoure de conseillers dévoués. Louis XII, considère le royaume de Naples comme un droit légué par sa grand-mère. Après avoir renouvelé les traités avec l’Angleterre, l’Aragon et l’Autriche, il part en campagne. Il rentre dans Milan le 6 octobre 1499. Sur le chemin du retour, il apprend que Milan a été reprit. Il charge La Trémoille à rétablir l’ordre. Celui-ci livre bataille, contre Ludovic le More, à Novare. Le More est fait prisonnier, il est emmené à Loches, où il meurt derrière les barreaux (1508). Ne renonçant pas à Naples, Louis signe un traité avec le roi d’Espagne, Ferdinand. Après la conquête du royaume de Naples, celui-ci sera divisé en deux: le nord pour les Français, le sud pour l’Espagne. Après la chute de Naples, alors que Louis XII est parti, les Espagnols se retournent contre les Français, les battent et occupent Naples. Après quelques batailles, le rêve napolitain de Louis XII s’évanoui. Louis XII, promet sa fille, Claude, avec le petit-fils de l’empereur d’Autriche, l’archiduc Charles d’Autriche (le futur Charles Quint), avec en dot le duché de Milan, la Bretagne, la Bourgogne et le comté de Blois. Louis XII se ravise et promet la jeune Claude à son héritier au Trône: François d’Angoulême. L’empereur est sur le point de faire la guerre pour ce manque de parole. La mort de son fils fait passer le projet de guerre au second plan. En 1508, une ligue se constitue contre la sérénissime République de Venise. Outre les rois de France et d’Espagne, le pape Jules II et l’empereur Maximilien y adhèrent. Alors que le pape reprend les terres que Venise lui a prises, il se retourne contre les Français, et crée une Sainte Ligue (1511). Outre le pape et Venise, Maximilien, et les rois d’Angleterre, d’Espagne adhèrent. Profitant que l’armée française est occupée en Italie, le roi d’Angleterre, Henri VIII, débarque à Calais et est rejoint par les troupe de Maximilien. Ils prennent Tournai. Pendant ce temps, les Suisses arrivent devant Dijon, mais Louis XII, signe un traité comme quoi il abandonne le Milanais. Las de toutes ses épreuves, la reine Anne meurt le 9 janvier 1514. Louis XII, se remarie avec Marie Tudor, sœur d’Henri VIII (9 octobre 1514). Hélas Louis XII, meurt le 1er janvier 1515 sans héritier. Le Trône passe à une nouvelle famille: Les Valois-Angoulème.
Les Valois-Angoulème:
Louis XII mort sans héritier, la couronne passe à la maison d’Angoulême. François 1er gendre de Louis XII, est sacré le 25 janvier 1515. Comme ses prédécesseurs, François 1er est hanté par la conquête du Milanais. Il passe les Alpes par le passage de l’Argentière, surprenant l’armée du pape. Puis ce fut la bataille de Marignan avec ses nombreux morts ( 13-14 septembre 1515). Le roi signe le traité d’alliance avec Charles 1er d’Espagne et Maximilien d’Autriche. Puis le roi signe un traité avec les Suisses: le traité de la “Paix Perpétuelle”. Après la mort de l’empereur Maximilien, sa succession met en présence deux candidats: François 1er et le jeune archiduc Charles. Finalement Charles est élu. François 1er après cette élection essaie d’obtenir des alliances, premièrement avec le pape Léon X, puis avec Henri VIII, le roi d’Angleterre. Une entrevue est décidée: c’est celle du “Camp du Drap d’or” (juin 1520). Hélas! Ni le pape, ni Henri VIII, n’apportent leur soutient au roi de France, mais à Charles Quint. Les frontières de la France sont de nouveaux menacés. Les affaires en Italie vont de plus en plus mal. Toute l’Europe forme une ligue contre François 1er. En 1522 le Milanais est perdu. Le connétable Charles de Bourbon trahit François 1er et lance une attaque sur la Provence. C’est un échec et il doit repasser les Alpes. En 1524, l’armée française entame une campagne en Italie. C’est le désastre de Pavie. François 1er est fait prisonnier. Charles Quint pose ses conditions: il demande la Bourgogne, l’Artois et la Flandre, la restitution des fiefs au connétable de Bourbon et il restitue à Henri VIII les possessions qui autrefois étaient anglaises! Devant ces propositions, le roi cherche à gagner du temps. Il reste prisonnier six mois, et signe le traité de Madrid en 1526. Il est échangé contre ses deux fils. Une ligue se crée contre Charles Quint (Angleterre, les Etats italiens, la France et le pape). Charles Quint prend les armes et en quelques mois retourne la situation à son avantage. L’armée française après avoir reconquis le Napolitain, son allié, l’amiral Doria, se retourne contre le roi et se rallie à Charles Quint. Une nouvelle défaite de François 1er sur Charles Quint. Après ce désastre, toute l’Italie est à Charles Quint. Comme les deux rois refusent de négocier, se sont deux princesses qui signent, le 5 août 1529, le traité de “la Paix des Dames”. Après quatre ans de captivité, les enfants royaux sont libérés contre une forte rançon (1er juillet 1530). Par l’ordonnance de Villers-Cotterêts, en août 1539, le français devient la langue officielle sur tous les actes judiciaires et l’état civil est créé. C’est aussi l’époque de la Réforme. Malgré cette paix, François 1er, envisage de prendre sa revanche sur Charles Quint. Il conclut une alliance avec le sultan turc, Soliman le Magnifique. Le roi envahi la Savoie, alliée de Charles Quint, et le Piémont. L’empereur envahi à son tour la Provence, mais se replie après de lourdes pertes dues à la politique de la terre brûlée. Avec ce coup d’éclat, la Savoie et le Piémont resteront français jusqu’en 1559. Du 14 au 16 juillet 1538, François 1er et Charles Quint, se rencontrent à Aigues-Mortes et ils concluent une trêve de dix ans. Mais le roi de France rompt celle-ci en 1542, en lançant plusieurs offensives dans les Pyrénées, sur les Pays-Bas et l’Italie. Une nouvelle paix est signée le 18 septembre 1544 par le traité de Crépy-en-Laonnois. François inspecte ses frontières et rêve d’une nouvelle guerre contre l’empereur. Il meurt le 31 mars 1547. François 1er est un roi bâtisseur. C’est l’époque de la Renaissance. Il fait venir de nombreux artistes venus pour la plus part d’Italie (Léonard de Vinci, Primatice..). De nombreux châteaux voient le jour ou sont aménagés ( Chambord, Amboise, Blois. …). Le roi et sa Cour déménagent souvent. Il crée le Collège royal (ancêtre du Collège de France). De nombreux hommes de lettre sont publiés (Rabelais, Clément Marot...). C’est ’époque aussi des grandes découvertes, avec les voyages de Jacques Cartier partant découvrir le Canada. A sa mort le pays est prospère, l’agriculture voit sa production accrue, les industries textiles et métallurgiques sont en pleine croissance ainsi que le commerce extérieur. L’autorité royale s’est renforcée. Une ombre à ce tableau; Les Finances. Les caisses du trésor royal sont vides. C’est l’époque de la Réforme. C’est son fils, Henri II, qui lui succède. Il est sacré le 25 juillet. Il prend comme conseillers le connétable Anne de Montmorency et François de Guise. Très vite une rivalité naît entre les deux hommes Henri II, soucieux des effets de la propagande calviniste, crée le 8 octobre “la Chambre ardent”. En 1551, le roi signe un traité avec les princes luthériens d’Allemagne contre l’empereur Charles Quint, auquel il voue une haine depuis son enfance (prisonnier avec son frère en Espagne à la place de son père François 1er). Après la prise de quelques villes (Toul, Metz...), Charles Quint signe un accord avec les princes allemands et ceux-ci “oubli” les Français. L’empereur ne peut se résigner à la perte de ses villes. Il fait le siège de Metz, défendue par François de Guise, c’est un échec, Charles Quint a perdu les trois quarts de son armée. Henri II fait la guerre en Italie. Il renoue l’alliance avec les Turcs. Les Français occupent la Corse. Charles Quint décide d’abdiquer le 25 octobre 1555. Une trêve de cinq ans est signée. La guerre reprend dans le Nord en 1557. La ville de Saint Quentin est prise et Montmorency est fait prisonnier. Avec le retour du duc de Guise d’Italie, les Français reprennent Calais aux Anglais (1558). Sur sa lancée, le duc s’empare de Thionville. A court d’argent, les rois d’Espagne et de France signe un traité en 1559. Avec cette paix retrouvée, la fille aînée d’Henri II épouse le roi d’Espagne, Philippe II, Marguerite de Valois (sœur d’Henri II) épouse le duc de Savoie (juin et juillet 1559). Pour célébrer ce double mariage, le roi organise des fêtes. Au cours d’une joute à cheval, Henri II, est blessé mortellement. Il meurt le 10 juillet. C’est son fils François II qui est sacré le 18 septembre. Quand il prend le pouvoir, François II est âgé de quinze ans. Il est de santé fragile. Mais le pouvoir est détenue par les Guises. Fervents catholiques, ceux ci écartent les Bourbons (Antoine et Louis de Condé) passé à la Réforme. Les Guises ainsi que la reine Catherine de Médicis durcissent le pouvoir contre les huguenots. Un complot se forme pour évincer les Guises du pouvoir. Celui-ci est découvert et les conjurés sont arrêtés et suppliciés à Amboise (1560).La France est en proie à de nombreux troubles entre les deux parties. Un autre drame se joue en cette fin année 1560, le jeune roi, François II, meurt le 5 décembre. C’est son frère, Charles IX, qui hérite de la couronne. Il est âgé de dix ans. Catherine de Médicis prend la régence. Elle s’efforce de réconcilier les deux parties. En 1562, un édit autorise les huguenots à tenir leurs assemblées à l’extérieur des villes. Après le massacre de Wassy en 1562, la France s’enfonce dans la guerre de religion. Condé et les huguenots sont soutenus par l’Angleterre d’Elisabeth 1ère, tandis que les Guises font alliance avec l’Espagne de Philippe II, le duc de Savoie et le pape. De nombreuses villes passent d’un camp à l’autre avec à chaque fois des scènes de massacre. Le 18 février 1563, le duc François de Guise revenant d’une inspection de ses troupes sous les murs d’Orléans, aux mains des huguenots, est blessé mortellement Après cet évènement, Catherine de Médicis signe la paix avec Condé. Le 17 août 1563, le jeune roi Charles IX est proclamé majeur. Il entreprend avec la reine une visite de la France. Celle-ci dure environ 2 ans. Mais malgré ce voyage, les massacres continuent. Au début de 1568, une paix est de nouveau signé. Les huguenots rendent les villes prises, sauf La Rochelle, mais ils obtiennent la liberté du culte. Mais en septembre, la reine signe l’ édit interdisant le culte protestant en France. Une nouvelle guerre commence. A la bataille de Jarnac (1569), le prince de Condé est tué, et les protestants battent en retraite. Après plusieurs massacres, la paix est de nouveau signé par Catherine de Médicis (8 août 1570). Le culte protestant est accordé sauf à Paris et dans les lieues où la Cour séjourne. Le 18 août 1572, le mariage du roi de Navarre avec Marguerite de Valois, est célébré devant le porche de Notre-Dame de Paris. Le 22 août, l’amiral de Coligny est blessé. Le 24 août c’est le massacre de la Saint-Barthélemy. Dans tout Paris, on pourchasse les huguenots. Le premier tué est l’amiral de Coligny. Cette boucherie durera 2 jours. Il y aura près de 2000 victimes. Les protestants trouvent refuge dans les villes suisses ou allemandes, d’autres se réfugient dans la ville de La Rochelle. Le duc d’Anjou (frère de roi), met le siège à cette dernière. Etant élu roi de Pologne, le duc signe une paix. A la mort de Charles IX, le 30 mai 1574, le duc d’Anjou s’enfuie de Pologne. Il se fait sacré en 1575. A la mort de Charles IX, les caisses du trésor sont vides et la France est ruinée, les conflits entre catholiques et protestants continuent. Les grands seigneurs profitant de ces troubles, imposent leur autorité dans leur province. Le roi Henri III a, en la personne de son frère, le duc d’Alençon, un adversaire redoutable, n’hésitant pas à s’allier avec les réformés. Après d’innombrables intrigues, et une campagne dans le nord de la France et en Belgique, le duc d’Alençon meurt en 1584. Toute la descendance des Valois repose sur les épaule d’ Henri III. Hélas après dix ans de mariage avec Louise de Lorraine-Vaudémon aucun enfant n’est né. L’héritier de la couronne revient au roi de Navarre (futur Henri IV), un réformé. Contre cette prévision, les catholiques, conduit par Henri de Guise, nomment un autre prétendant, en la personne du cardinal Charles de Bourbon, oncle du roi de Navarre. Une ligue se crée: La Sainte Ligue perpétuelle offensive et défensive. Les Guises deviennent de plus en plus populaire à travers le royaume. De nombreuses villes leurs ouvrent leurs portes. La guerre civile semble inévitable. Le traité de Nemours, signé le 7 juillet 1585, par Henri III et les Guises, est intolérable pour les réformés et pour le roi de Navarre en particulier. Celui-ci est déchu de ses droits de successions et excommunié par le pape. Pour répliquer à la Sainte Ligue, Henri de Navarre, crée une ligue: La contre ligue du Bien public. Henri III, malgré son désir de paix, ne peut évité de faire la guerre à Henri de Navarre. Le roi est de plus en plus seul. Les Guises sûr de leur popularité n’hésitent pas provoquer le roi et de “le mettre au couvent”. En mai 1588, malgré que le roi lui interdit l’entrée dans Paris, Henri de guise transgresse cette ordre et fait une entrée triomphale à Paris. Après une journée d’émeute, le roi prend la fuite. Henri III cède sous la pression et signe l’Edit d’Union et nomme le duc de Guise lieutenant général du royaume. Le roi convoque les états généraux à Blois. Voyant Henri de Guise prendre de plus en plus d’assurance, le roi décide de le supprimer. Henri de Guise est assassiné, au château de Blois, par la garde personnelle d’Henri III, le 23 décembre. Son frère, le cardinal Louis de Guise est assassiné le 24. Après ce double assassinat, des émeutes surgissent dans tout le royaume. Des mannequins symbolisant le roi sont brûlés. Les grandes villes se rallient à la Sainte Ligue. Voyant le désastre, Henri III, fait appel à Henri de Navarre. Les deux armées s’unissent et montent sur Paris. En cette fin juillet 1589, les deux Henri sont aux portes de Paris. Le 1er août, un dominicain, Jacques Clément, tue le roi. Avant de mourir, Henri III, fait appeler son cousin et le reconnaît comme héritier du trône. Ainsi pour la deuxième fois, trois frères, trois rois se succèdent sur le Trône et meurent sans héritier. Le nouveau roi a fort à faire pour redresser le pays aussi bien économiquement (caisses vides, misère dans les campagnes, trop d’impôts...) et aussi politiquement entre catholiques et huguenots. Cette dynastie des Valois-Angoulème a fait beaucoup pour l’art. De nombreux artistes sont payés par le roi pour exercer leurs arts: Léonard de Vinci pour la peinture, sculpture, architecte, savant. Les poètes Ronsard, Du Bellay (la Pléiades). Des écrivains Rabelais. Des médecins et chirurgiens, Amboise Paré et Michel de Nostre Dame (Nostradamus).