ESSLING ou ASPEM-ESSLING

 

 

 

plastron           21 et 22 mai       le-lion-d-essling.jpg

plastron de ciurassé percé                                                                                                              Lion d'Essling   

un boulet

 


 plan-de-la-bataille-d-essling.jpg

     En 1809 l'Autriche, constate que Napoléon est embourbé dans l'interminable guerre d'Espagne et voyant que son alliance avec la Russie est fragile, décide de passer à l'attaque pour venger son humiliation d'Austerlitz. L'archiduc Charles, frère de l'Empereur d'Autriche François II est le ministre de la guerre depuis trois ans, il  a rebâti une armée de 300 000 soldats, malgré les promesses et les accords convenus de ne pas le faire. Le gouvernement autrichien prend officiellement la décision d'entrer en guerre contre la France le 8 février 1809. Napoléon rejoint son armée le 17 avril et va remporter cinq victoires en cinq jours : Tengen le 19, Abensberg le 20, Landshut le 21, Ekmühl le 22 et Ratisbonne le 23. L’armée autrichienne se retire vers Vienne. La prise de contrôle de têtes de pont dicte la stratégie des jours suivants. Pour s'en assurer la maîtrise, une terrible bataille se livre à Ebersberg le 3 mai. 8 000 hommes commandés par Masséna affrontent pendant 8 heures les 35 000 Autrichiens d'Hiller. Les Autrichiens continuent leur retraite en bon ordre vers le Danuble, en détruisant tous les ponts. Rapidement Napoléon parvient à Vienne, mais l'armée autrichienne n'est pas du tout anéantie et l'Autriche refuse la paix. Napoléon s’installe sur l'ile de Lobau et de construire les ponts car l'endroit est couvert de bois permettant de travailler en partie hors de la vue de l'ennemi. Le 21 mai à l'aube, près de 30 000 français traversent le fleuve. L’armée autrichienne  reçoit l'ordre de lancer l'attaque sur or 5 colonnes. Les trois premières doivent longer la rive nord du Danube, vers Aspern. La quatrième colonne se dirige vers Essling et la cinquième à lannes-blessel'est d'Essling, à Gross-Enzersdorff. Parmi les objectifs figure le sabotage et la destruction des ponts construits par les Français, en encombrant le fleuve de troncs d'arbres, de barques en feu. La rupture du grand pont arrête le passage des Français. Les Autrichiens de Hiller occupent le village dès les premiers assauts, mais Masséna le reprend et établit une défense tenace. Le maréchal Lannes se porte en renfort. A la tombée de la nuit, les troupes françaises n'ont rien lâché et grâce aux réparations apportées aux ponts, les troupes se sont renforcées pour atteindre désormais 31 500 hommes et 90 canons. Le 22 mai à cinq heures du matin, Napoléon lance son offensive avec l'intention de percer les lignes autrichiennes puis de se rabattre sur les arrières d'Aspern et Essling, et d'encercler les ennemis se trouvant devant ces deux villages. Les Français bousculent les Autrichiens. Lannes qui sent la victoire à portée de main demande des renforts, mais le sort s'acharne sur les Français, le grand pont est en feu et toute communication est désormais impossible. Napoléon ordonne de tout arrêter. Lorsque l'Archiduc apprend la coupure du pont, il ordonne de passer à l'offensive. Les Français se battent depuis trente heures le dos au fleuve et désormais, ils sont privés de ravitaillement. Les munitions commencent à manquer, cependant, quand la nuit tombe, les positions restent stables. Napoléon tient alors un conseil avec Berthier, Masséna, Bessières et Davout. Le général Bertrand, commandant du génie, estime qu'il lui faudra 48 heures pour réparer le grand pont, il n'est donc plus possible de se maintenir sur l'autre rive.  Les troupes françaises  se retirent lentement des rives. La retraite est terriblement coûteuse. Le maréchal Lannes est gravement blessé aux deux jambes par un boulet. L'épuisement général des deux camps met définitivement fin aux combats. Des deux cotés, les pertes sont lourdes et sensiblement égales : 20 000 à 23 000 tués et blessés dans chaque camp. Avec la mort du maréchal Lannes, le 31 suite à ses blessures, c'est un coup dur qui est porté aux Français et à l'Empereur en particulier. Il ne perd pas seulement un de ses meilleurs chefs, mais aussi un ami.tombeau-du-marechal-lannes-au-pantheon.jpg

     La Bataille d’Essling remarquable car selon certains c’est match nul, pour d’autres c’est la première défaite militaire de Napoléon. La nouvelle de la défaite impériale se répandit rapidement dans l'Europe occupée, montrant aux populations soumises que l'armée napoléonienne n'était pas invincible. L'agitation antifrançaise s'amplifie en Allemagne.  En France même, les complots contre l'Empereur se multiplièrent.