LA BEREZINA

 

 

                                                      DU 26 AU 29 NOVEMBRE 1812

 


plan-de-la-bataille                                                                                                   plan de la bataille


     Napoléon quitte Moscou le 19 octobre 1812 avec le reste de la Grande Armée soit 100000 hommes. L’empereur pense pouvoir hiverner à Smolensk. Koutouzof apprend la retraite des Français le 23 octobre et décide de barrer la route aux Français. Le 25, Napoléon décide d’aller reconnaitre, avec quelques officiers si la voie est libre. Il est surprit par des cosaques et ne doit son salut qu’à l’Escadron de la Garde. Comme la route du sud est coupée, l’armée française doit prendre la route du nord. Les Russes talonnent l’arrière garde française. Elle procède par des escarmouches et s’enfuit rapidement ou elle tue les traînards. Les hommes manquent de nourriture, de vêtements chauds. Le 9 Napoléon entre dans Smolensk dénuée de tout. Le reste de l’armée

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l’abandonne. Les températures atteignent les -20°. On voit tout le long du chemin, des cadavres. Le moindre morceau de viande est disputé, ainsi qu’une place près d’un feu. Les Russes décident de barrer la route au Français vers la ville de Krasnoïe. C’est la Garde qui force le passage, provoquant l’admiration des généraux russes. Napoléon poursuit sa route et il est sauvé par l’attentiste de Koutounov. Napoléon se dirige vers la Bérézina où attendent Oudinot et Victor. Les Russes détruisent tous les ponts, pour acculer les Français et les anéantir. Un gué est découvert près du village de Stoudianka. Aussitôt les pontonniers du général Eblé se mettent à l’œuvre, travaillant dans une eau glacée. Ils réussissent à construire deux ponts. Le 26 le corps d’armée d’Oudinot traverse le fleuve. Le 27 c’est au tour de la Garde, puis de l’Empereur et de tout son   Etat-Major. Les survivants de la

 

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Grande Armée commencent à traverser dans un énorme désordre.  Au même moment, le maréchal  Victor et ses hommes défendent Stoudienka, les Russes, ayant reconnu leur erreur, arrivant par milliers dans le petit village. Le lendemain, 28 novembre 1812, les troupes russes, changent de stratégie et attaquent la rive droite du fleuve, mais sont finalement repoussés par les Français. Eblé reçoit l’ordre de décrocher et de détruire les ponts. Il reste encore 12000 traînards à passer et Eblé attend jusqu’à 9 heures pour incendier les ponts. La rive gauche de la Bérézina offre alors le spectacle tragique d'hommes, de femmes et d'enfants se précipitant à travers les flammes des ponts ou tentant de traverser la rivière à la nage. Les cosaques russes,

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                 stèle précisant le point de passage de la Grande Armée                                                            stèle du souvenir

 

trouvant le passage libéré après le départ de Victor, arrivent à 9 h 30. Ils s'emparent du butin abandonné par la Grande Armée et font de nombreux prisonniers (les Russes prendront  environ 10 000 prisonniers). Même si la Grande Armée évite l'anéantissement, après le passage de la Bérézina sa situation est tragique. Il n'y a guère plus de quelques milliers de soldats en état de combattre (surtout des grenadiers de la Vieille Garde), alors qu'environ 50 000 traînards se dirigent vers la ville de Wilno. Lors de la bataille, les soldats français et polonais ont fait preuve d'une grande bravoure et d'un esprit de sacrifice. Malgré leur supériorité numérique et leurs initiatives les Russes n'ont pas réussi à stopper l'armée impériale éprouvée par la retraite. Le franchissement de la Bérézina par les Français est un incontestable succès militaire, mais le nom de cette rivière est devenu en France synonyme de déroute, voire de désastre, en raison de l'importance des pertes subies.

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                                                                             le maréchal Ney commandant l'arrière garde