Verlaine
VERLAINE : Paul-Marie (Metz 1844 – Paris 1896).
Il est né le 30 mars 1844 à Metz, dans une famille de militaire. Un enfant était espéré depuis 13 ans. Sa mère garde précieusement, dans des bocaux d'alcool, les foetus de ses deux fausses couches. En 1855, Paul Verlaine entre en 7ème au lycée Bonaparte (qui deviendra le lycée Condorcet), à Paris. En 1862, il est reçu bachelier ès Lettres, après des études très moyennes. Il assure son existence matérielle par un emploi d'expéditionnaire à l'Hôtel de Ville. Il se marie le 11 août 1870. Verlaine est nommé commis-rédacteur au bureau du Domaine de la ville de Paris. En 1871, Sa femme et lui vivent le siège et la Commune. son goût accrû pour l'alcool le font sombrer dans une vie inquiète, pleine de troubles et, disons-le, en marge de toute moralité. C'est cette année qu'il fait la connaissance Arthur Rimbaud. Celui-ci lui a envoyé, de Charleville, quelques poèmes. En septembre, Verlaine fait venir Rimbaud à Paris. Les poètes affichent des relations qu'on trouve scandaleuses. À la même époque, Verlaine bat sa femme et la menace de mort. Elle, entreprend des procédures de séparation. En 1873 il voyage entre Charleville, Anvers et Londres. En juillet, Verlaine quitte Londres pour Bruxelles. En mer, il écrit à Rimbaud son intention de se tuer si Mathilde refuse la réconciliation. Le 8, arrive Rimbaud. Le 10, Verlaine, ivre, tire deux coups de revolver sur Rimbaud qui est légèrement blessé. Le soir, se croyant à nouveau menacé, Rimbaud demande la protection d'un sergent de ville. Verlaine est arrêté. Il sera condamné à deux ans de prison et 200 francs d'amende. Dans sa cellule, il compose parmi les vers les plus vibrants de sa riche production. Ce séjour le ramena à la foi catholique, conversion qui ne l'empêche d'ailleurs ni de retomber dans les pires vagabondages ni de vanter ses amours homosexuelles. Les dix dernières années de sa vie se passent entre maladies et hospitalisations. Malgré une intense activité poétique, Verlaine mène une vie misérable. Et sans volonté, sans conscience, il sombre dans la débauche, connaît les lits d'hôpitaux... et meurt en 1896. Il est marié avec Mathilde Mauté, un fils est né de cette union.