VILLEROUGE-TERMENES
Histoire:
Situé au cœur du village médiéval, sa masse impose le respect. Il a appartenu aux archevêques de Narbonne de 1110 à 1789, qui possédaient également tous les villages des environs. L’archevêque confiait à un bayle (ou Bailli) la perception de la dîme et Villerouge était centre de Baylerie. La citadelle construite au XIIIème marque le souci de l’église de mieux se défendre et de mieux conserver ses biens. Cependant, le château de Villerouge-Termenès fut plusieurs fois occupé et convoité. En effet, en 1107, le pape Pascal II doit confirmer l’archevêque Richard dans sa possession de Villerouge qui est en réalité occupé, depuis 1070, par Pierre de Peyrepertuse. Ce dernier le donna en dot à sa fille au moment de son mariage avec Pierre Olivier de Termes. Ce n’est que vers 1110, que la famille de Termes accepta de rendre le château à l’archevêque de Narbonne. D’autres tensions se manifesteront, à nouveau, entre les châtelains de Termes et les archevêques de Narbonne. En 1227, le pape Honorius III presse son légat de faire droit aux plaintes de l’archevêque contre les usurpations du chef de la Croisade, Simon de Montfort, et de son vassal Alain de Roucy, qui avait pris place des anciens seigneurs de Termes. Le village est lié au catharisme finissant car c’est ici que fut brûlé, en 1321, Guilhem Bélibaste, dernier parfait cathare, né non loin de là, à Cubières, vers 1280 et qui mena une vie errante, tuant un berger qui voulait le dénoncer au bayle pour catharisme. Bélibaste fut arrêté mais s’évada de sa prison de Carcassonne, vécut avec une femme contre les règles des parfaits. Trahi et capturé, il fut remis, à la suite d’un procès, à son seigneur temporel, l’archevêque de Narbonne, Bernard de Farges qui le fit brûler vif à Villerouge en 1321
Entièrement restauré, ce château est un remarquable exemple d’architecture militaireremontant essentiellement au XIIIème siècle. Quatre tours occupent les angles de cet ouvrage fortifié à plan quadrangulaire. Dominant de près de vingt-cinq mètres le ruisseau, Le Lou, l’imposante tour sud-est correspond sans nul doute au donjon. Au sommet des courtines court un chemin de ronde dont une partie est couverte. Au nord, on accède au monument par une rampe précédée d’une porte fortifiée aux armes de l’archevêque Bernard de Farges. Le château, qui présente trois époques de construction, remonte essentiellement au XIIIème siècle. Le château, en ruines, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le .