LA GUERRE DE 14-18
La guerre de 1914-1918 est la première guerre mondiale. Elle fut déclenchée après l’assassinat de l’archiduc d’Autriche François-Ferdinand et de sa femme Sophie Chotek, le 28 juin 1914 à Sarajevo. Le 4 août l’Allemagne déclare la guerre à la France et envahit le Luxembourg (3 août) et la Belgique (4 août) toutes deux neutres. L’Angleterre entre en conflit au côté de la France le 5 août. Rapidement l’Allemagne envahit le Nord de la France et contourne Paris. C’est la Bataille de la Marnes et l’épisode des fameux taxis imaginé par le général Gallieni. Après c’est la guerre de mouvement les belligérants se terrent dans des tranchées. Mais la France n’est pas le seule lieue de combat. Celui-ci s’étend à toute l’Europe, en Russie et aux frontières turques. Ce conflit se terminera le 11 novembre 1918 par la victoire de la Triple-Entente (France - Angleterre - Russie) sur la Triple-Alliance ( Allemagne Autriche-Hongrie – Empire Ottoman). Elle fut signée dans la clairière de Rethondes dans un wagon et plus tard, en 1919, à Versailles. Elle fit près de 10 millions de morts et plus de 31 millions de blessés.
La bataille de Verdun:
Le 21 février 1916, à 7h30, un déluge de feu s'abat sur les forts de Verdun et sur les tranchées où sont tapies trois divisions françaises. Du 21 février au 18 décembre 1916: la bataille de Verdun. Déclenchée par l'état-major allemand, la bataille de Verdun a pour but de "saigner à blanc" l'armée française. 300 jours et 300 nuits de combats acharnés et effroyables. 26.000.000 d'obus tirés par les artilleries soit 6 obus au m2, des milliers de corps déchiquetés, environ 300.000 soldats français et allemands portés disparus. Si les Allemands ont choisit Verdun comme lieue de bataille, c’est parce que cette région est mal défendue. Les tranchées ne sont pas entretenues et les canons des forts ont été démontés. L'infanterie allemande se lance à l'assaut à 16h00. Les lignes françaises sont détruites, mais il reste des môles de défense. Trois corps d'armée française, le 20ème, le 13ème et le 1er sont envoyés à Verdun et ils arrivent à partir du 25 février. Le général Joffre décide d’envoyer à Verdun l’état-major de la II ème armée du général Philippe Pétain. Les Allemand s’emparent du fort de Douaumont, le fort le plus important de la région. Pétain ralentit le repli des unités sur la Woëvre, afin que les Allemands ne puissent installer leurs batteries d’artillerie pour pilonner Verdun et il organise le soutient logistique par la route départementale de Bar-le-Duc à Verdun, qui devient la Voie sacrée. Puis c’est une suite d’attaques contre-attaques pour prendre possessions des hauteurs et des forts. Pour le haut-commandement allemand, la prise de Verdun devient un objectif en soi, autant que la destruction d'une grande partie des troupes françaises. Le terrain de Verdun est devenu lunaire. Les tranchées n'existent presque plus et les forêts ont été rasées par les tirs de l'artillerie. Le 2 mai, Nivelle charge le général Mangin d'une attaque pour reprendre le fort de Douaumont. Elle a lieu le 22 mai. Un bataillon parvient sur les superstructures du fort mais le 23 les Allemands repoussent les Français. Les Allemands visent les forts français et cherchent à s'approcher de la ville de Verdun. Le premier objectif est le fort de Vaux. Le 2 juin 1916, les Allemands avancent, sous couvert d'un fort bombardement. Le fort de Vaux doit se rendre le 7 juin, faute de vivres et d'eau. L’objectif des Allemands est la prise de Verdun. Pour cela ils utilisent les obus à gaz sur les défenses françaises dans le secteur du fort de Souville, le dernier fort avant Verdun. Les Allemands lancent un assaut massif le 11 et 12 juillet mais ils échouent à 400 mètres du fort. L’armée française lance une contre attaque début août et reprend un peu de terrain aux Allemands. Après cette attaque, c’est le statut quo entre les deux armées, guerre de positions, on s’enterre dans les tranchées et on lance quelques attaques, contre-attaques. Le 24 octobre, le général Nivelle, lance une attaque de grande envergure pour reprendre les forts de Douaumont et de Vaux. C’est une victoire, Douaumont est reprit le 25 octobre, Vaux le 3 novembre. Les Français attaque une nouvelle fois le 15 décembre. Ils préparent le terrain en arrosant pendant 2 heures, avec des obus à gaz et gros calibres, les positions allemandes. Les Allemands sont bousculés et il se replis. C’est la dernière bataille du front de Verdun.
Le 21 février 1916, à 7h30, un déluge de feu s'abat sur les forts de Verdun et sur les tranchées où sont tapies trois divisions françaises. Du 21 février au 18 décembre 1916: la bataille de Verdun. Déclenchée par l'état-major allemand, la bataille de Verdun a pour but de "saigner à blanc" l'armée française. 300 jours et 300 nuits de combats acharnés et effroyables. 26.000.000 d'obus tirés par les artilleries soit 6 obus au m2, des milliers de corps déchiquetés, environ 300.000 soldats français et allemands portés disparus. Si les Allemands ont choisit Verdun comme lieue de bataille, c’est parce que cette région est mal défendue. Les tranchées ne sont pas entretenues et les canons des forts ont été démontés. L'infanterie allemande se lance à l'assaut à 16h00. Les lignes françaises sont détruites, mais il reste des môles de défense. Trois corps d'armée française, le 20ème, le 13ème et le 1er sont envoyés à Verdun et ils arrivent à partir du 25 février. Le général Joffre décide d’envoyer à Verdun l’état-major de la II ème armée du général Philippe Pétain. Les Allemand s’emparent du fort de Douaumont, le fort le plus important de la région. Pétain ralentit le repli des unités sur la Woëvre, afin que les Allemands ne puissent installer leurs batteries d’artillerie pour pilonner Verdun et il organise le soutient logistique par la route départementale de Bar-le-Duc à Verdun, qui devient la Voie sacrée. Puis c’est une suite d’attaques contre-attaques pour prendre possessions des hauteurs et des forts. Pour le haut-commandement allemand, la prise de Verdun devient un objectif en soi, autant que la destruction d'une grande partie des troupes françaises. Le terrain de Verdun est devenu lunaire. Les tranchées n'existent presque plus et les forêts ont été rasées par les tirs de l'artillerie. Le 2 mai, Nivelle charge le général Mangin d'une attaque pour reprendre le fort de Douaumont. Elle a lieu le 22 mai. Un bataillon parvient sur les superstructures du fort mais le 23 les Allemands repoussent les Français. Les Allemands visent les forts français et cherchent à s'approcher de la ville de Verdun. Le premier objectif est le fort de Vaux. Le 2 juin 1916, les Allemands avancent, sous couvert d'un fort bombardement. Le fort de Vaux doit se rendre le 7 juin, faute de vivres et d'eau. L’objectif des Allemands est la prise de Verdun. Pour cela ils utilisent les obus à gaz sur les défenses françaises dans le secteur du fort de Souville, le dernier fort avant Verdun. Les Allemands lancent un assaut massif le 11 et 12 juillet mais ils échouent à 400 mètres du fort. L’armée française lance une contre attaque début août et reprend un peu de terrain aux Allemands. Après cette attaque, c’est le statut quo entre les deux armées, guerre de positions, on s’enterre dans les tranchées et on lance quelques attaques, contre-attaques. Le 24 octobre, le général Nivelle, lance une attaque de grande envergure pour reprendre les forts de Douaumont et de Vaux. C’est une victoire, Douaumont est reprit le 25 octobre, Vaux le 3 novembre. Les Français attaque une nouvelle fois le 15 décembre. Ils préparent le terrain en arrosant pendant 2 heures, avec des obus à gaz et gros calibres, les positions allemandes. Les Allemands sont bousculés et il se replis. C’est la dernière bataille du front de Verdun.
Les tranchées :
Pendant cette guerre les soldats pour se protéger sur les champs de bataille ont recourt au creusement de tranchés. Celles-ci sont constituées :
Le fond de la tranché est en terre, si bien que quand il pleut cela devient vite un bourbier.
Dans certaines tranchés une banquette de tir est aménagée toujours en terre.
Au-dessus on trouve le remblai fait avec la terre des tranchés ou des sacs de terre. Il peu y avoir aussi une palissade en bois.
Au-delà de la tranché un réseau de fils de fer barbelé protège les hommes contre les fantassins adverses.
Des échelles sont disposées ça et là pour pouvoir sortir de la tranché en cas d’assaut. A certaines extrémités se trouvent des abris en bois qui sert de quartier général pour le commandant de la tranché. Les soldats vivent dans un enfer, ils dorment à même le sol, patauge dans la boue, mange froid quand ils le peuvent, pas de sanitaires et une odeur suffocante des morts que l’on ne peut pas aller chercher et qui pourrissent sur place. Il y a aussil a peste du Poilu: les poux. Il y a aussi la peur d’être enseveli vivant lors d’un bombardement.
1 2
3 4
1- attente dans une tranché de première ligne
2- moment de repos dans une tranché
3- deplacement dans une tranché
4- une tranché dans le secteur de Craonne
Interdite en 1899 par la convention de La Haye, l’utilisation militaire de substances chimiques mortelles fut pourtant largement répandue pendant la première guerre mondiale. On lui attribue 3,4% des pertes totales. Ce furent les Allemands qui, les premiers firent usage des gaz toxiques en répandant, le 22 avril 1915, un nuage de Chlore sur les lignes françaises, à Ypres (Flandres). Grâce au secret qui avait entouré sa préparation, l'opération surprit les troupes françaises. En l'absence de moyens de protection, elle eut une efficacité considérable: 15 000 hommes hors de combat, dont 5 000 devaient mourir, un important matériel abandonné, une brèche de 6 km de large ouverte vers les ports de la Manche et de la mer du Nord. Mais ce succès ne fut pas exploité par l'état-major allemand qui n'avait pas cru à cette nouvelle arme. Deux jours plus tard, des masques à gaz improvisés réduisaient l'effet d'une nouvelle vague de chlore lancée dans le même secteur. À partir de ce moment, les deux nations belligérantes se livrèrent une course aux armements chimiques et aux techniques de protection qui devait culminer dans les deux dernières années du conflit avec l’emploi du fameux « gaz moutarde » ou Ypérite. Au mois de juin 1916, à Verdun, les Allemands remplacèrent les obus au chlore par des obus au Phosgène, dont la nocivité accrue provoqua un profond traumatisme auprès des Poilus, témoins des horribles agonies de leurs camarades. Peu avant la guerre en 1912, un inventeur américain, Garrett A. Morgan, avait créé le Safety Hood and Smoke Protector et déposé un brevet en 1914. Son système, simple, comportait un morceau de coton avec deux tuyaux qui pendaient et récoltaient l'air près du sol. Des éponges mouillées étaient insérées près de la sortie des tuyaux pour augmenter la qualité de l'air. Morgan fut acclamé en1916 quand lui et son frère, ainsi que deux autres volontaires, utilisèrent son appareil pour sauver des hommes restés prisonniers dans des galeries. Au début de la Première Guerre mondiale lors de la seconde bataille d'Ypres, une unité canadienne utilisa un système de fortune pour se protéger du chlore sous forme gazeuse qui était employé par les Allemands. Les soldats urinaient ou déversaient de l'eau avec du bicarbonate de soude sur des chiffons et les plaçaient sur leur visage. L'ammoniac contenu dans l'urine réagissait avec le chlore et limitait ainsi les effets du gaz.. Le coton imbibé dans de l'urine et maintenu par diverses méthodes restait l'un des meilleurs moyens pour se protéger mais il s'avérait peu pratique au combat. Des compresses (baillons) de coton et des cagoules de toiles imbibées de thiosulfate de sodium furent ensuite utilisées, jusqu'à ce que des masques plus "couvrants" soient nécessaires avec l'invention de l'ypérite et d'autres gaz attaquant la peau. En 1915, le docteur Cluny MacPherson du Royal Newfoundland Regiment, consultant sur les gaz de combats à Gallipoli, mit au point un masque en utilisant un casque, de la toile et des ouvertures pour les yeux avec une protection transparente et traitée contre le chlore. Ce modèle fut le premier masque utilisé par l'armée britannique. Les masques à gaz destinés à améliorer la condition des soldats furent développés et mis en service à partir de juillet 1915. Après la guerre, nombreux furent ceux qui, les poumons brûlés, s’éteignirent au bout de quelques années de souffrance.
L'idée de base du plan proposé par Nivelle est de percer sur la ligne du Chemin des Dames, en utilisant la méthode qui lui a réussi à l'automne 1916 quand il a regagné le terrain perdu à Verdun. Une fois le front des premières et deuxièmes lignes allemandes enfoncées, une armée de réserve sera lancée pour exploiter la trouée et obtenir l'effondrement des armées allemandes. À cet effet, on rattachera à cette armée 2 corps de cavalerie, cette cavalerie qui retrouverait alors ses chevaux et son rôle classique au lieu de la boue des tranchées dans laquelle elle combat depuis la stabilisation du front. Le rôle de l'artillerie est primordial : un bombardement massif et incessant doit permettre à l'infanterie de progresser rapidement. Les Français disposent ainsi 5310 canons qui tirent 5 millions d'obus de 75 et 1,5 millions de gros calibres. Une fois l'offensive lancée, pour se conformer à la vitesse de progression voulue par Nivelle, le barrage d'artillerie doit avancer, de 100 mètres toutes les 3 minutes. Les poilus vont devoir escalader les pentes du Chemin des Dames, réduire les résistances ennemies tout en collant au barrage d'artillerie pour éviter que la défense allemande n'ait le temps de s'organiser entre la fin du bombardement et l'arrivée des fantassins. Quand l’offensive débute le 17 avril 1917, il a neigé le 16, il pleut, il fait froid et le terrain est boueux. Les hommes qui se sont lancés à l'assaut, échouent contre des deuxièmes lignes très peu entamées par les bombardements. Les poilus sont fauchés par les mitrailleuses ou par les fantassins allemands sortis des souterrains et qui les prennent à revers. C’est une hécatombe. Les chars français qui devaient soutenir l’offensive se sont enlisés ou sont tombés en panne ou détruit par l’artillerie allemande. Au soir de la bataille les Français n’ont rien gagné mais ils ont perdu beaucoup d’hommes environ entre 200000 et 300000. A la suite de cette offensive désastreuse, une enquête est effectuée. Le général Nivelle, instigateur de cette offensive, est absous et sera muté plus tard à Alger. Le général Mangin est remplacé. Mais le plus important c’est le début des mutineries. Les tribunaux militaires prononcent 3427 condamnations dont 554 à mort. Après la bataille du Chemin des Dames (17 avril1917), de nombreuses mutineries éclatèrent à travers toutes les armées en conflit. Les Poilus ne refusèrent pas de se battre mais ils refusaient d’aller se faire massacrer pour quelques centaines de mètres pris à l’ennemi avec un bilan de nombreux morts. Il n’y eut pas de fraternisations avec l’ennemi. Beaucoup furent accusés de désertions ou de mutilations volontaires. Le plus fort de la »mutinerie » se situe sur la période entre le 20 mai et 10 juin 1917, période où le général Nivelle (instigateur de la bataille du Chemin des Dames et absout par le tribunal militaire) est muté en Algérie et le général Pétain qui le remplace ( 15 mai 1917). Pétain tente de mettre fin au mécontentement des soldats en améliorant leur vie quotidienne par le repos, la nourriture et le rythme des permissions. Il décide aussi de ne plus lancer les hommes à l’attaque tant qu’il ne disposerait pas d’une supériorité absolue en matériel. Mais Pétain est aussi partisan d’une répression rapide des présumés mutins. L'objectif est de faire des exemples : les tribunaux militaires jugent sans véritable preuve, les "agitateurs" sont en fait désignés par les officiers et certains gradés n'hésitent pas à faire pression sur les membres des tribunaux. Début juin, l'état-major parvint même à obtenir que la possibilité d'appel soit supprimée. Pétain a aussi la possibilité de bloquer les demandes de grâce auprès du président de la République Raymond Poincaré. Il l'utilisera à 7 reprises. Les mutins sont punis avec une relative modération par Pétain. Il y a 629 condamnations à mort et finalement 75 exécutions.
La réhabilitation des victimes des conseils de guerre commence en 1920. En 1928 la création d’une Cour spéciale de justice militaire prononça de nombreuses réhabilitations. De nos jours les dossiers sont étudiés au cas par cas. Beaucoup de Poilus ont pu être réhabilité.
exécution d'un mutin
ossuaire de Douaumont
Les taxis de la Marne :
Les canons :
Le 75 fut l'invention du Commandant Deport, des Ateliers de Puteaux. Les premiers exemplaires furent mis en service en 1898. Pendant la guerre de 14-18, le 75 fut aussi le canon de campagne du corps expéditionnaire américain. Pour le ravitaillement de la pièce, on doit imaginer qu'a cette époque, dans une batterie de canons De Bange de 90 mm, les caissons étaient arrêtés 16 mètres en arrière des pièces, et que des navettes se faisaient au moyen de servants emportant les projectiles dans leurs bras et faisant des allers et retours entre la pièce et le caisson. Lors des premiers essais du canon de 75, on avait gardé cette méthode pour approvisionner le canon en munitions lors du tir. Mais, du fait de la fatigue rapide des servants devant soutenir la cadence élevée du tir, on décida de placer les munitions à côté de la pièce. L'arrière train de l'attelage du canon, laissé à côté de la pièce, était tout destiné pour faire office de coffre à munitions. Les cartouches du canon de 75, étaient transportées verticalement dans ce caisson. Par renversement de celui-ci lorsque qu'il était placé à côté de la pièce, les munitions se retrouvaient donc en position horizontale, et pouvaient être sorties facilement par les servants. Cet ingénieux système de renversement fut nécessaire du fait que les munitions subissaient trop de contraintes et de déformations si elles étaient transportées horizontalement. Des problèmes d'introduction des cartouches dans l'âme du canon arrivaient trop fréquemment lors des essais. Le fond de l'arrière-train était constitué d'un bouclier, et les servants dissimulés derrière le caisson et ses portes ouvertes se trouvaient abrités de l'ennemi. Le " 75 " fut le premier canon de campagne à tir rapide avec une cadence de tir atteignant 20 coups par minute. Le " secret " du canon de 75 mm, le mécanisme qui le distinguait de tous les canons précédents, était son long cylindre de recul, un dispositif qui absorbait l'énergie du recul et ramenait le canon en batterie efficacement, sans ébranler la position de l'affût. Cela évitait d'avoir à re pointer la pièce en direction et en angle après chaque coup tiré, ces opérations de pointage prenant du temps pour être précises. Le tir rapide était né.
L’obusier :
Au début de septembre 1914, la ville de Paris est menacée par les armées allemandes. Le 5 du même mois, elles se sont fortement rapprochées (à seulement une trentaine de kilomètres).. Ces troupes étaient situées au nord-est de la capitale, principalement dans le département de la Seine-et-Marne. Certains détachements de Uhlans allemands furent signalés à quelques dizaines de kilomètres de la capitale seulement. Le moral des troupes est au plus bas, mais Joffre, le commandant de l’époque refuse d’entreprendre un repli, qui serait synonyme de défaite. L'état-major français devait trouver une solution rapide pour envoyer des troupes fraîches, afin de réaliser un mouvement tournant pour contenir et détruire les avant-gardes des troupes allemandes. Pour préserver la capitale, il faut envoyer des hommes en renfort. Le Général Gallieni, gouverneur militaire de Paris, dispose de 6 000 hommes, mais seulement de 250 véhicules. Il n’a que 1/5ème de ce qu’il lui faudrait! En effet, on décide en hauts lieux d’envoyer 12 000 hommes à Nanteuil-le-Haudin. Mais, le train prévu pour les acheminer, ne peut en transporter que la moitié. C’est alors, que Gallieni autorise le réquisitionnement des Taxis parisiens. Le 7 septembre 1914, désireux de renforcer la VIème armée du général Maunoury, à l'extrême gauche du dispositif allié, engagé dans la bataille de l'Ourcq face à la Ière armée de Von Kluck, le général Gallieni, gouverneur de Paris, décide d'envoyer des renforts à proximité du champ de bataille. Alors que les voies ferrées ne sont pas forcément praticables et plus ou moins saturées, il avait, dès le début du mois, étudié la possibilité de transporter des troupes, vers le front, par convoi automobile. Ne disposant pas de suffisamment de véhicules militaires, il avait ordonné un recensement des taxis parisiens dont certains furent rapidement consignés au dépôt, dans l'éventualité de leur utilisation. Ainsi, dès le 7 septembre à 17h00, deux bataillons du 104ème R.I. furent embarqués à Sevran dans 600 taxis, pour être débarqués dans la nuit à proximité de Nanteuil-le-Haudouin. Pendant ce temps, 700 autres taxis, qui avaient été rassemblés sur l'esplanade des Invalides, furent envoyés à Gagny pour embarquer les trois bataillons du 103ème R.I., qui seront débarqués, le 8 à l'aube, à Silly-le-Long, petit village au sud de Nanteuil-le-Haudouin. Certains de ces taxis reviendront d'ailleurs à Gagny pour un deuxième chargement, transportant cinq hommes à chaque voyage. Enfin, pour compléter le dispositif, le dernier bataillon du 104ème R.I. ainsi que les 101ème et 102ème R.I. furent transportés par chemin de fer pour être débarqués, dans la nuit du 7 au 8, au sud de Nanteuil-le-Haudouin. Pour la première fois de l'histoire, un nombre très important de fantassins fut acheminé sur-le-champ de bataille grâce à l'automobile et même si cette arrivée d'environ 5.000 hommes ne fut pas décisive dans la victoire de la Marne, elle fut néanmoins très appréciable dans la bataille qui se jouait. Le 7 septembre, les troupes françaises qui étaient parvenues à déborder l'aile droite allemande au bois de Montrolles, furent contre-attaquées violemment à la nuit tombée et durent se replier sur Villers-St-Genest et Nanteuil-le-Haudouin. Là où, précisément, venaient de débarquer les renforts. L’ordre est lancé le 7 septembre à 13 heures. A 18 heures, 600 Taxis sont déjà rassemblés. Il leur faudra effectuer deux voyages aller-retour à raison de 5 soldats par véhicules, plus tout leur matériel. Les deux convois roulent pendant la nuit jusqu’à Nanteuil-le-Haudouin, tout feux éteints, afin de ne pas se faire repérer. Les Allemand croyant avoir en face d’eux une armée moribonde, virent au matin une armée fraîche et nombreuse. Cette opération audacieuse suffit à renverser la situation et permit la victoire de l’armée française. L’armée allemande, dirigée par Von Kluck recule. Le général Von Kluck dira après la bataille : « Que des hommes se fassent tuer sur place est là une chose bien connue et escomptée dans chaque plan de bataille. Mais que des hommes ayant reculés pendant 10 jours, que des hommes couchés par terre à demi morts de fatigue, puisse reprendre le fusil et attaquer au son du clairon, c’est là une chose avec laquelle nous n’avions jamais appris à compter ; c’est là une possibilité dont il n’avait jamais été question dans nos écoles de guerre. ». Paris est sauvée, l’automobile entre dans l’histoire.
Les canons :
Le 75 fut l'invention du Commandant Deport, des Ateliers de Puteaux. Les premiers exemplaires furent mis en service en 1898. Pendant la guerre de 14-18, le 75 fut aussi le canon de campagne du corps expéditionnaire américain. Pour le ravitaillement de la pièce, on doit imaginer qu'a cette époque, dans une batterie de canons De Bange de 90 mm, les caissons étaient arrêtés 16 mètres en arrière des pièces, et que des navettes se faisaient au moyen de servants emportant les projectiles dans leurs bras et faisant des allers et retours entre la pièce et le caisson. Lors des premiers essais du canon de 75, on avait gardé cette méthode pour approvisionner le canon en munitions lors du tir. Mais, du fait de la fatigue rapide des servants devant soutenir la cadence élevée du tir, on décida de placer les munitions à côté de la pièce. L'arrière train de l'attelage du canon, laissé à côté de la pièce, était tout destiné pour faire office de coffre à munitions. Les cartouches du canon de 75, étaient transportées verticalement dans ce caisson. Par renversement de celui-ci lorsque qu'il était placé à côté de la pièce, les munitions se retrouvaient donc en position horizontale, et pouvaient être sorties facilement par les servants. Cet ingénieux système de renversement fut nécessaire du fait que les munitions subissaient trop de contraintes et de déformations si elles étaient transportées horizontalement. Des problèmes d'introduction des cartouches dans l'âme du canon arrivaient trop fréquemment lors des essais. Le fond de l'arrière-train était constitué d'un bouclier, et les servants dissimulés derrière le caisson et ses portes ouvertes se trouvaient abrités de l'ennemi. Le " 75 " fut le premier canon de campagne à tir rapide avec une cadence de tir atteignant 20 coups par minute. Le " secret " du canon de 75 mm, le mécanisme qui le distinguait de tous les canons précédents, était son long cylindre de recul, un dispositif qui absorbait l'énergie du recul et ramenait le canon en batterie efficacement, sans ébranler la position de l'affût. Cela évitait d'avoir à re pointer la pièce en direction et en angle après chaque coup tiré, ces opérations de pointage prenant du temps pour être précises. Le tir rapide était né.
L’obusier :
La définition de l'obusier diffère selon les époques. Les premiers obusiers doivent leur nom au fait qu'ils tiraient des obus, c'est-à-dire des projectiles creux qui explosaient après leur chute, contrairement aux canons qui tiraient des boulets pleins. Ils apparaissent au milieu du XVIIème siècle. Le boulet plein, moins efficace, disparaît vers 1850 et les canons tirent dès lors également des obus. La distinction entre canon et obusier s'établit alors sur base de l'angle de tir : moins de 45° c'est un canon, plus c'est un obusier. Dès la Première Guerre mondiale apparaissent des pièces d'artillerie qui peuvent tirer à tous les angles de hausse. Depuis cette époque, le critère de détermination est le rapport entre la longueur de la partie rayée du tube et son calibre. En dessous de 20 c'est un obusier, au-dessus c'est un canon. En pratique les obusiers continuent à tirer à une inclinaison supérieure à 45°(tir vertical); le tir plongeant (moins de 45°) n'est prévu que pour le cas où une batterie se trouverait confrontée à une attaque sur sa position. ils peuvent être montés sur un char ou sur rail (pour les grosses pièces) ou traditionnel comme un canon normal.
La grosse Bertha:
En 1908 le grand état-major allemand charge la société Krupp d'élaborer une pièce d'artillerie capable de détruire les fortifications françaises, c'est à dire de percer 3m de béton armé et briser les tourelles en acier au nickel. Conformément à la tradition des ateliers Krupp de nommer les canons lourds avec le prénom des membres de la famille dirigeante le M42 fut baptisé "Dicke Bertha" (grosse Bertha). Bertha en l'honneur de Bertha Krupp fille héritière de Friedrich Alfred Krupp et grosse non pas que madame Krupp fut grosse mais simplement car la pièce était d'un gros calibre. L'obusier fut également surnommé "Fleissige Bertha" (Bertha l'assidue) par les artilleurs. La grosse Bertha entra en service le 12 août 1914 lors du siège de Liège. Là deux Bertha pilonnèrent le fort Pontisse puis les 12 autres forts ceinturant la ville. Le 15 août tous les forts avaient été détruits et les Bertha continuèrent leur œuvre dévastatrice contre les forteresses de Namur, Anvers, Maubeuge, Verdun, Ypres et les défenses russes du Danube. Après la première guerre mondiale, les Grosses Bertha furent détruites pour ne pas tomber entre les mains des vainqueurs. Durant la première guerre mondiale les dégâts causé par l'obusier sur des forts réputés indestructibles impressionnèrent les états-majors alliés, mais la célébrité de la grosse Bertha vient de la confusion que firent les journalistes avec le canon qui bombarda Paris.
Le M42 est un obusier de 420mm et d’une portée de 12,5Km, son poids total est de 70T et il lançait des obus de 800Kg
L’aviation :
le vieux Charles , avion de Georges Guynemer, est un SPAD S VII, il était muni d'un moteur Hispano Suiza de 180 cv
En 1908 le grand état-major allemand charge la société Krupp d'élaborer une pièce d'artillerie capable de détruire les fortifications françaises, c'est à dire de percer 3m de béton armé et briser les tourelles en acier au nickel. Conformément à la tradition des ateliers Krupp de nommer les canons lourds avec le prénom des membres de la famille dirigeante le M42 fut baptisé "Dicke Bertha" (grosse Bertha). Bertha en l'honneur de Bertha Krupp fille héritière de Friedrich Alfred Krupp et grosse non pas que madame Krupp fut grosse mais simplement car la pièce était d'un gros calibre. L'obusier fut également surnommé "Fleissige Bertha" (Bertha l'assidue) par les artilleurs. La grosse Bertha entra en service le 12 août 1914 lors du siège de Liège. Là deux Bertha pilonnèrent le fort Pontisse puis les 12 autres forts ceinturant la ville. Le 15 août tous les forts avaient été détruits et les Bertha continuèrent leur œuvre dévastatrice contre les forteresses de Namur, Anvers, Maubeuge, Verdun, Ypres et les défenses russes du Danube. Après la première guerre mondiale, les Grosses Bertha furent détruites pour ne pas tomber entre les mains des vainqueurs. Durant la première guerre mondiale les dégâts causé par l'obusier sur des forts réputés indestructibles impressionnèrent les états-majors alliés, mais la célébrité de la grosse Bertha vient de la confusion que firent les journalistes avec le canon qui bombarda Paris.
Le M42 est un obusier de 420mm et d’une portée de 12,5Km, son poids total est de 70T et il lançait des obus de 800Kg
Une nouvelle arme voit le jour pendant la première guerre mondiale : L’aviation. Très vite les états major des forces militaires engagées dans le conflit ont vu les possibilités que présentait l’avion. De nombreux pilotes montrèrent leurs bravoures lors de duels aériens. Il existait une sorte de reconnaissances entre les pilotes comme au temps de la chevalerie.
Georges Guynemer :
Si un homme incarne bien cette mentalité c’est Georges Guynemer. Il est né le 24 décembre 1894 à Paris. pilote de chasse dans l'escadrille "les cigognes", a 53 victoires homologuées capitaine en 1917. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1915. Il devient capitaine en 1917 et est nommé officier de la Légion d'honneur. Il prend le commandement par intérim de l'escadrille "les cigognes". Le 17 septembre 1917 il est abattu au-dessus de la Belgique à Poelkapelle. Son corps ne sera jamais retrouvé.
le vieux Charles , avion de Georges Guynemer, est un SPAD S VII, il était muni d'un moteur Hispano Suiza de 180 cv