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   duc-de-wellington.jpg         18 juin 1815        Blucher

         le duc de Wellington 1769-1852                                                                     général Blücher 1742-1819

 

 

     Après la campagne de France de janvier à avril 1814, les Alliés sont entrés dans Paris et Napoléon défait signe son abdication à Fontainebleau.  Le traité de Fontainebleau du 11 avril 1814 stipule que Napoléon garde son titre d'Empereur, reçoit en pleine souveraineté l'île d'Elbe ainsi qu'une rente de 2 millions de francs du gouvernement français. Le traité de Fontainebleau n'est pas respecté, la rente n'est pas payée et Napoléon apprend que,


Napoléon débarque à Golf-Juan le 1 mars 1815

 

au Congrès de Vienne, il est question de l'exiler aux Açores ou surl'Île Sainte-Hélène. Il apprend l’infidélité de Marie-Louise. Il décide de partir. Il débarque sur la plage de Golfe Juan le 1er mars 1815. Il ordonne au général Cambronne de ne tirer aucun coup de feux. Il monte sur Paris en passant par les Alpes qu’il juge plus favorable. Sur tout le chemin, les troupes se rallient à l’empereur, même le maréchal Ney qui avait promis, à Louis XVIII, de ramener le tyran dans une cage de fer. Dans la nuit du 19 mars, le roi quitte Paris pour la Belgique. Au mois d’avril les Forces Alliées sont séparées. Les Russes doivent passer le Niémen, les Anglais en Amérique, les Autrichiens, en Italie et sur leurs frontières et les Prussiens sur la rive de l’Elbe. Pour envahir la France, les Alliés doivent concentrer leurs troupes. Le 31 mars, une convention militaire décrète la mise en campagne de 800.000 hommes formant trois armées : l'une, sous Schwartzenberg, composée d’Autrichiens et d’Allemands,  doit opérer sur le haut Rhin, une seconde, composée d'Anglais, de Prussiens et de Hollandais, sous Wellington et Blücher doit opérer dans les Pays- Bas. Enfin, une réserve de 200.000 Russes commandés par Alexandre doit appuyer les deux corps précédents. Les 

 

évolution des positions entre le 16 et 18 juin

                                                                     évolution des armées entre le 16 et 18 juin


Anglais se postent à côté de Bruxelles et les Prussiens à Namur. Napoléon décide d’attaquer l’armée prussienne de Blücher le 15 avril. Les Prussiens sont repoussés. Charleroi est prise, et dans la nuit du 15 au 16 juin, toute l’armée française a passé la Sambre. Elle bivouaque entre les deux armées ennemies.  Napoléon donne l’ordre à Ney  de s'emparer de Quatre-Bras (au nord de Charleroi) où des éléments anglais se sont avancés. Le 16 juin, les Prussiens se trouvent à Ligny. Une terrible bataille s’engage entre les Prussiens et les Français. A la nuit tombante Napoléon remporte sa dernière victoire. Napoléon envoie le maréchal Grouchy poursuivre Blücher. Mais les Prussiens ne sont pas dans l'état de déroute. Pire même, le IV corps, celui de Bülow, qui n'a pris part à la bataille, est intact. Les premiers rapports envoyés par la cavalerie fait croire que les Prussiens se

 

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                                                                              plan de la bataille de Waterloo 

 

retirent vers la Meuse et que Napoléon a réussi à séparer les deux armées ennemies. Wellington qui vient d'apprendre la défaite des Prussiens à Ligny, décide de se retirer dans la direction de Bruxelles, et d'occuper une position  étudiée d'avance, celle de Mont-Saint-Jean, un peu en avant du petit village de Waterloo. Sous une pluie battante, l'avant-garde française menée par l'Empereur, talonne l'arrière-garde britannique et c'est vers six heures du soir qu'elle arrive à hauteur de la Belle-Alliance. Après quelques canonnades, Napoléon se retire en arrière, à la ferme du Caillou. Vers 2 heures arrive une lettre de Grouchy qui lui
major-generalannonce qu'une colonne prussienne se retire vers Wavre en vue d’une jonction grenadier.des armées adverses mais il ne dicte pas de réponse. Wellington reçoit un message de Blücher lui annonçant la venue de  toute son armée, et il propose, si Napoléon n'attaque pas le 18, de l'attaquer ensemble le 19. Blücher  donne ordre au IV corps de se mettre en route dès la pointe du jour et de se diriger par Wavre vers Chapelle Saint-Lambert, afin d'observer de là l'état de la situation, et d'agir en conséquence. Si Wellington est sérieusement engagé, il doit tomber sur le flanc de l'armée française.  Son 3e corps, devra tenir Grouchy
 en échec et assurer la liberté d'action des autres corps. Le 17 au soir, Napoléon prend possession du tertre de Rossomme, en arrière du champ de bataille, un peu en avant de la ferme du Caillou. Le temps est épouvantable, la pluie et l'orage n'avaient pas cessé un instant. Il demande à Grouchy de se diriger vers Wavre. Le lendemain matin, 18 juin, le temps est encore brumeux mais on peut voir les Anglais rangés sur le plateau. Leur centre est la Haie-Sainte, à droite, ils tiennent en plaine le château d'Hougoumont, à gauche, Smorchen, Papelotte, Ohain, dans la direction de Wavres, par où peut venir Blücher. Les forces des deux armées sont sensiblement égales, l'Empereur avait 72.000 hommes, Wellington 70.000. Le sort du monde allait se jouer ce jour-là. L'armée française prend position, le 1er corps à droite de la route, depuis celle-ci jusque vers la Papelotte, le 2e corps de l'autre côté de la route, la 6e division d’infanterie du prince Jérôme à la gauche, touchant au bois de Hougoumont. A onze heures, Napoléon, qui vient de passer sur le front des troupes au milieu des acclamations, fait attaquer le château d'Hougoumont. Le combat est terrible et les pertes considérables. En même temps il donne l'ordre à Ney d'attaquer le centre et la gauche des Anglais. Mais les colonnes d'attaque sont formées en masses serrées et les boulets ennemis

 

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font d'effroyables ravages. De plus, au lieu d'attaquer la Haie-Sainte à coups de canon, elle est enlevée par l'infanterie au prix d’énormes pertes. L'avant-garde des Prussiens, commandée par Bulow, menace de prendre à revers l'armée française. Napoléon charge Lobau d’arrêter Bulow et y réussit. Napoléon dispose de  80 pièces de canons qui sont sur une arête devant la Belle-Alliance, à droite de la chaussée. Elle ouvre le feu vers une heure pour préparer l'attaque. Mais ce feu d'artillerie, qui ne peut se faire que par approximation contre des troupes dissimulées à la vue, sur un terrain détrempé où les boulets ne ricochent pas et n’ont pas les effets qu'en attende Napoléon. A droite, les Français sont aux prises avec l'infanterie écossaise, lorsque les cavaliers anglais fondent sur les fantassins qui reculent. Les cuirassiers et les lanciers français chargèrent à leur tour et triomphèrent des dragons ennemis. A trois heures, Ney est maître de la Haie-Sainte. Les Anglais sont poussés  sur le plateau. Ney veut enlever le plateau lui-même. Napoléon lui envoie une partie de la cavalerie. Les cuirassiers et les lanciers de la garde

 

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gravissent au grand trot la hauteur de Mont-Saint-Jean. Le centre droit allié, objet de cette attaque, s'est disposé en carrés. Les artilleurs anglais tirent une dernière décharge, puis courent se réfugier dans les carrés. Les canons anglais sont aux mains des Français, inutiles trophées, puisque les Français ne songent ni à les détruire, ni à les emporter. A plusieurs reprises, les cuirassiers s'attaquent aux carrés, en vain. Napoléon estime le mouvement prématuré, mais il le fait soutenir par le corps de cavalerie de Kellermann. Ney, qui a eu quatre chevaux tués sous lui, s'avance sur le plateau et l’occupe un instant mais il ne peut

 

la bataille de Watreloo

 

 

pas s'y maintenir. Pendant qu'ont lieu ces grandes charges, la  Haie-Sainte finit par être emportée. Les Français peuvent alors s'approcher encore davantage de la ligne anglaise et harceler par un feu de tirailleurs les troupes qui se trouvent en face d'eux. A quatre heures et demie, des coups de feu et d'artillerie se font entendre sur la droite. Est-ce  Grouchy ou de Blücher ? Ce sont les Prussiens qui le prennent en flanc. Ils sont étonnés de ne trouver aucune opposition dans leur marche. Ils débouchent sur-le-champ de bataille sans avoir vu un seul Français, alors que le plus petit peloton aurait pu retarder une armée dans les défilés de la Lasne. Aucune force française dans le bois de Paris. Un peu avant sept heures, on aperçoit à la droite de la première ligne française, un feu d'artillerie et de mousqueterie. Est-ce Grouchy qui prend les Alliés à revers? Non ce sont des Prussiens qui vont renforcer la gauche anglaise à Smohain et la Papelotte. Ces nouvelles forces prussiennes se joignent à l'armée de Wellington à l'angle de jonction des deux lignes françaises. Napoléon jette alors ses dernières réserves dans la bataille. Les bataillons de la Moyenne Garde s'avancent, gravissent la pente du plateau, renversent une ligne de tirailleurs, mais sont accueillis par le feu le plus terrible de mousqueterie et de mitraille. Un des bataillons de la Garde voit se dresser devant lui un mur rouge, ce sont les Guards de Maitland qui étaient couchés à terre et qui, se dressant au commandement de Wellington, font feu pratiquement à bout portant. La Garde française recule pour la première fois et en voyant cela l'armée, dont le moral a été affecté lorsqu'elle s'est rendu compte que l'arrivée annoncée de Grouchy n'était qu'un leurre, se débande. Wellington, conscient de ce que le moment est venu de transformer une défensive acharnée en victoire retentissante donne l'ordre à son armée d'avancer. La garde impériale se forme en carrés à la hauteur de la Belle-Alliance, elle est commandée par le général Cambronne . Napoléon se réfugie dans ses

 

Pierre Cambronne

                                                                                  général Cambronne 1770 - 1842

 

 

rangs et cherche à se faire tuer, mais ses généraux retiennent la bride de son cheval et l'empêchent de mettre à exécution ce projet désespéré. Les débris de l'armée française s'engouffrent le long de la chaussée vers Charleroi. Napoléon manque être pris au moment où il monte dans sa berline. Il n'a que le temps de s'échapper, la voiture et tout ce qu'elle contient tombe aux mains des Prussiens. L'armée française n'est plus qu'un troupeau en déroute. L'Empereur vaincu rentre à Paris. C'est à l'Elysée, où il se retire, que se passent les dernières heures de son règne. La nouvelle du désastre de Waterloo se répand bientôt dans Paris, où elle cause une stupeur profonde. Peu après, Napoléon part pour Rochefort puis l’ile d’Aix. Après bien des hésitations, le 15 juillet au matin, il monte à bord du Bellérophon. Il croit encore que son exil se fera en Angleterre. Il apprendra plus tard que son point de chute est une petite ile perdue dans l’océan Atlantique : Saint Hélène. C’est là qui mourra le 5 mai 1821 à 17H 49. 

 


officiers d'infanterie anglaise

 

 

 

Les principales causes de la défaite française sont la Sous-estimation par Napoléon de la cohésion des troupes alliées et prussiennes. Une Mauvaise transmission et des ambiguïtés dans les ordres à Ney, à Grouchy bloqué à Wavre. Un manque de coordination entre les différents corps d’armes. Le prince Jérôme qui attaque Hougoumont sans une préparation d'artillerie, Ney qui lance des charges de cavalerie en oubliant son infanterie. Enfin les canons alliés capturés sont laissés intacts, permettant à chaque fois aux artilleurs de Wellington de les réutiliser.

 

stèle à la mémoire des Belges      stèle du dernier carre

                  stèle à la mémoire des Belges                                                                     stèle du dernier carré

 

 

stèle sur le Mont Saint Jean

                                                                                          stèle sur le Mont Saint Jean