campagne de France
janvier à avril 1814
Après la désastreuse campagne de Russie, Napoléon doit faire face à une nouvelle coalition. C’est la campagne de Saxe. Au printemps 1813, il remporte les victoires de Lützen et de Bautzen, mais les troupes coalisées, supérieures en nombre, lui infligent une grave défaite à Leipzig (16 – 19 octobre 1813), et il doit se replier sur le Rhin. En décembre 1813, les alliés passent le Rhin, et plusieurs colonnes marchent sur Paris. Le 11 janvier 1814, Murat décide de signer un traité de paix avec l’Autriche et la Grande Bretagne, afin de conserver le royaume de Naples (les pourparlers avaient été entamés depuis bientôt un an.). Ainsi, non seulement le maréchal ne combattit pas les coalisés, mais en outre il s’engagea à leur fournir un contingent de 30 000 hommes. Les maréchaux Victor et Marmont évacuent respectivement les Vosges et la Sarre. Le maréchal Ney, quant à lui, est contraint d’évacuer Nancy. Les coalisés, envahissent le nord est de la France, se trouvent désormais à une centaine de kilomètres de Paris.
Napoléon décide alors de contre-attaquer, confiant la régence à son épouse Marie Louise. Napoléon veut encore empêcher la jonction de Blücher avec Schwarzenberg qui arrive par le sud-est en lui coupant la route de Troyes, et se dirige sur Brienne. Le 29 janvier 1814, les Français sous le commandement direct de l’Empereur, après un combat opiniâtre, remportèrent une brillante victoire, à Brienne le château, sur les troupes du vieux général prussien Blücher. Cependant, à l’issue de la bataille, les pertes humaines furent aussi lourdes pour l’armée impériale que pour les Prussiens et Russes (environ 4.000 tués et blessés pour chacun
Napoléon lors de la campagne de France (Ernest Meissonier)
des deux camps). Trois jours plus tard, Blücher fait la jonction avec les troupes de Schwarzenberg. Napoléon tient le village de La Rothière et attend l'ennemi. Les combats débutent par une charge de l'infanterie prussienne, repoussée par les jeunes conscrits français. L'artillerie française détruit le reste du régiment d'infanterie, mais le prince royal de Wurtemberg charge avec ses dragons et enfonce la ligne française, renversant le cours de la bataille. À minuit, Napoléon ordonne la retraite vers Troyes. Le 10 février 1814, Napoléon remporte une grande victoire sur les alliés à la bataille de Champeaupert. Les maréchaux Marmont et Ney et l’armée française écrasèrent les troupes du général russe Olsufiev. Plus des deux tiers des soldats alliés sont soit tués, blessés
ou faits prisonniers alors que les Français déplorent moins de 300 morts au terme d’une bataille ou s’illustre la cavalerie française. Le 11 février 1814, Napoléon et son armée de 16.000 hommes infligent une nouvelle humiliation aux Prussiens et Russes, à la bataille de Montmirail, pourtant deux fois plus nombreux. Le 7 mars 1814, Napoléon, à la tête de l’armée française, attaque Blücher et lui inflige une véritable défaite à Craonne. Le 8 mars 1814 les coalisés décident de signer le traité de Chaumont, jurant de ne pas signer de paix séparée, et de maintenir en France une armée de 150 000 hommes. Les Français sont exigeants et les alliés refusent. Ils ne souhaitent pas faire la paix, considérant qu’accorder à Napoléon les frontières de la France de 1792 ne
acte d'abdication de napoléon du 6 avril 1814, presque illisible. (Les puissances européennes ayant proclamé que l'Empereur Napoléon était le seul obstacle au rétablissement de la paix en Europe, l'Empereur, fidèle à son serment, déclare qu'il renonce pour lui et ses enfants, aux trônes de France et d'Italie, et qu'il, fidèle à son serment, n'est aucun sacrifice personnel même celui de sa vie, qu'il ne soit prêt à faire aux intérêts de la France)
serait qu’un armistice de plus. A la fin mars 1814, le congrès de Châtillon, qui s’est soldé sur un échec, est terminé. Les 20 et 21 mars 1814 à Arcis sur Aube, les Français, sous les ordres directs de Napoléon, livrent bataille aux alliés, fort de 80.000 hommes et commandés par Schwarzenberg. Bien qu’inférieur en nombre avec seulement 28.000 hommes côté français, les résultats sont incertains, et la défaite de Napoléon est limitée par la faute de ses adversaires qui ne surent profiter pleinement de leur avantage sur le champ de bataille. Schwarzenberg, à la tête d’une armée de 200 000 hommes, décide alors de marcher sur Paris. La capitale est alors défendue par les 20 000 hommes de Joseph Bonaparte, auxquels il faut ajouter 30 000 soldats arrivés avec le maréchal Marmont. Le 30 mars, Paris est attaquée par Pantin et Romainville (Schwarzenberg) et par Clichy et Montmartre (Blücher). Après de violents affrontements, des négociations sont ouvertes et dans la nuit, Marmont, avec la médiation de Talleyrand, signe un armistice. Les troupes françaises évacuent Paris en direction du sud. Le 31 mars, les alliés y entrent à 11 heures dans Paris. Napoléon va attendre à Fontainebleau la suite des événements. Les coalisés décident de rétablir les Bourbons. Le lendemain une proclamation désigne un gouvernement provisoire avec à sa tête, Talleyrand. Napoléon est déchu. A Fontainebleau, Ney, Lefebvre, Berthier, Oudinot, Moncey et Macdonald refusent directement à Napoléon de continuer les combats. Ce dernier signe une abdication conditionnelle, sous réserve des droits de son fils et de sa femme. Le 6 avril 1814, Napoléon signe son abdication sans condition. Le 11 avril, Caulaincourt et Macdonald signent à Paris une convention donnant à Napoléon la souveraineté de l'île d'Elbe et lui garantissant une rente de deux millions de francs par an, ainsi que le duché de Parme pour son épouse Marie-Louise avec une garantie de succession pour son fils. Dans la nuit du 12 au 13, Napoléon tente de s'empoisonner. Le 20 avril, les plénipotentiaires alliés chargés de l'escorter vers l'exil étant arrivés la veille, Napoléon quitte Fontainebleau, pour partir à l'île d'Elbe. Napoléon fait un dernier discours à sa garde personnelle.
les adieux de Fontainebleau