Malraux
MALRAUX: André (Paris 1901 - Créteil 1976):
Il est né le 3 novembre 1901 à Paris. A cinq ans ses parents se séparent et il est élevé par sa mère, qui a une épicerie à Bondy. A quatorze ans, il entre à l’école supérieure de la rue Turbigo, puis en 1918 il fait ses études au lycée Condorcet et en sort avec un diplôme de l’Ecole des Langues orientales. Il commence à s’intéresser à la littérature et il publie ses premières œuvres en 1920 (Ecrit pour une idole à trompe). Il part pour l’Indochine pour voler des statues et les revendre. En 1923, à la suite de mauvais placements, il découpe un bas relief du temple de Banteay-Srei à Angkor. Arrêté, il est condamné à trois ans de prison. Il rentre en France en novembre 1924 après que sa peine a été commuée, en appel, à un an de prison avec sursis. De ces événements il publie la Voie royale (1930). En 1933 il milite contre le fascisme et le nazisme et cette même année il reçoit le prix Goncourt pour la Condition humaine. En 1934, il se rend à Berlin, avec Gide, pour donner à Goebbels une lettre demandant la libération des prétendus incendiaire du Reichstag. Entre 1936 et 1937 il s’engage dans la guerre civile d’Espagne et de ces combats il publie l’Espoir. A la déclaration de la guerre il s’engage dans les chars à Provins. Blessé, il est prisonnier dans un camp de réfugiés près de Sens, mais il s’en évade en octobre 1940 et se réfugie dans le Midi. Début 1944, ses deux frères, Claude et Roland, tous les deux résistants, sont arrêtés par la Gestapo. Il s’engage alors dans la clandestinité sous le nom de Colonel Berger. Le 21 juillet 1944, il est fait prisonnier par les Allemands et incarcéré à Toulouse et n’est libéré qu’à la libération de la ville (19 août 1944). Puis il s’engage dans la Brigade Alsace-Lorraine. Dès 1945 il est au côté du général de Gaulle dans le gouvernement dont il est le ministre de l’Information. Entre 1959 et 1969 il occupe le ministère des Affaires culturelles (création des Maisons de la Culture, Service des Fouilles, inventaire des monuments et sites artistiques …) et il organise différentes expositions dont celle de Toutankhanon, nettoyage des monuments de Paris. Malgré cette charge importante, il continu à écrire. C’est lui qui rédige et prononce le discours lors du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon. Il meurt le 23 novembre 1976 à Créteil. Ses cendres sont transférées au Panthéon le 23 novembre 1996. Il s’est marié avec Clara Goldschmidt en 1921. Ses principales œuvres sont le Temps du mépris (1935), le Démon de l’Absolu (1946), les Voix du silence (1951), les Chênes qu’on abat (1971), le Miroir des Limbes (1976)….