Augereau

 


AUGEREAU : Pierre, François, Charles, duc de Castiglione (Paris 1757 - La Houssaye 1816).
           Il est né le 21 octobre 1757 à Paris d'une famille modeste, son père est domestique. Il s’engage à 17 ans dans les armées prussiennes puis napolitaines. Il rentre en France en 1792, en pleine Révolution. Il s’engage dans un bataillon  de volontaire. Nommé capitaine puis lieutenant-colonel, il participe à la répression de la révolte des Chouans en Bretagne puis rejoint l'Armée des Pyrénées où il est rapidement promu général de division le 23 décembre 1793. Remarquable entraîneur de troupes, il participe à la campagne d’Italie. Il s’illustre à Lodi (10 mai 1796), Castiglione (5 août), pont d'Arcole (15 novembre). Il devient l'un des favoris de Bonaparte, participe à ses conseils où ses avis sont écoutés. Il est envoyé à Paris pour apporter au Directoire les soixante drapeaux pris à l'ennemi. Il mate la poussée royaliste, en septembre. C’est le coup d’Etat du 18-Fructidor (arrestation de plusieurs député, dont Pichegru). Il est nommé commandant de l'armée de Sambre-et-Meuse, puis de l'armée du Rhin. Il est député de Haute-Garonne au conseil des Cinq-Cents. Il est d’abord opposé au coup d’Etat du 18-Brumaire, il ne fait cependant rien pour s'y opposer. Bonaparte qui lui confie le commandement de l'armée française en Batavie ( décembre 1799)  puis le commandement des troupes gallo- bataves ( novembre 1800). Il n'est quasiment plus employé jusqu'en 1804. Peu favorable au Consulat, il se rallia au régime impérial. Il reçut de Napoléon le bâton de maréchal le 19 mai 1804, Grand Officier de la Légion d'honneur. De septembre 1805 à février 1807, il reçoit le commandement du VIIème corps de la Grande Armée. Il participe à la bataille de Iéna ( 14 octobre 1806), à Eylau (8 février 1807). Il rentre en France. Le 19 mars 1808, il reçoit le titre de duc de Castiglione. Il combat, en Catalogne, en juin 1809. Après quelques victoires se sont les défaites qui s’enchainent. Il est renvoyé dans ses terres. Il participe à la Campagne de Russie de 1812. Lors de la Bataille de Leipzig (16 au 19 octobre 1813), sa défense acharnée lui fait regagner la faveur de Napoléon. En 1814, pendant la campagne de France, il commande le corps d’armée postée à Lyon, il abandonne la ville  aux alliés presque sans combat. Lors de la première Restauration, il se rallie à Louis XVIII qui le fait Pair de France et Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis. En 1815, pendant les Cent-Jours, Napoléon refuse ses services et biffe son nom de la liste des maréchaux, le qualifiant de « traître à la France » et le laissant sans emploi. Revenu sur le trône, Louis XVIII l’écarte également. Il se retire dans sa propriété de La Houssaye-en-Brie. Il meurt le 12 juin 1816 et sans descendance, d’une hydropisie. Son corps est inhumé au Cimetière du Père-Lachaise à Paris.