du 1er Empire au gouvernement provisoire de 1945
Le 18 mai 1804, un sénatus consulte confie le gouvernement de la République au Premier Consul, avec le titre d’Empereur des Français. Le plébiscite du 6 novembre 1804 entérine le vœu de toute la Nation. Napoléon, comprant que le pays a besoin de structures stables et hiérarchisées. Il se fait sacrer empereur le 2 décembre 1804 dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, en présence du Pape Pie VII. Napoléon veut mettre à genoux l’Angleterre et il décide de son invasion. Son plan échoue après la défaite de Trafalgar, 21 octobre 1805, et confirme la suprématie de l’Angleterre sur toutes les mers. Une nouvelle coalition se forme entre la Russie, Autriche, Suède, soutenus par l’Angleterre. L’armée française opère une marche forcée de Boulogne vers le Rhin. La Grande Armée pénètre en Prusse et est victorieuse des Autrichiens à Ulm le 19 octobre. Napoléon fort de ce succès, engage le 2 décembre, la bataille d’Austerlitz (la bataille des trois empereurs), contre les Russes et Autrichiens. Ceux-ci sont défaits et le tsar Alexandre 1er et l’empereur François II signe la paix. En 1806, la Prusse entre en guerre mais elle est vaincue à Iéna le 14 octobre 1806. Le 21 novembre 1806, Napoléon Ier décrète l’établissement d’un blocus continental contre l’Angleterre. Les Russes sont battus à Friedland le 14 juin 1807. En 1808 est créé la noblesse d’Empire. Cette même année, débute la guerre d’Espagne, et elle va durer jusqu’en 1813, affaiblissant l’Empire. Napoléon met son frère Joseph sur le trône. L’Autriche attaque Napoléon en 1809 mais est de nouveau défaite à la bataille de Wagram le 6 juillet. Alexandre Ier, poussé par la noblesse russe acquise aux Britanniques, refuse de coopérer avec Napoléon pour porter le coup final au Royaume-Uni. Il décide d’envahir la Russie en 1812. Les Russes pratiquent la politique de la « terre brûlée ». Napoléon entre dans Moscou en flamme le 14 septembre. Le 18 octobre commence la catastrophique retraite de Russie. Sur les 691500 hommes que compose la Grande Armée, seul 90000 regagne la France. Napoléon apprend que le général Malet a tenté un coup d’état le 12 décembre. Encouragés par ce dramatique échec, plusieurs rois reprirent les armes contre la France. Le 19 octobre 1813, Napoléon subit sa plus grande défaite à Leipzig face aux coalisés (Prusse, Autriche, Russie et la Suède). En 1814, une alliance entre le Royaume-Uni, la Russie, la Prusse et l’Autriche est formée. Napoléon commande une armée de jeunes recrues inexpérimentées (les « Marie-Louise »), Paris tombe le 31 mars et les maréchaux forcent Napoléon à abdiquer. L’intention de Napoléon était d’abdiquer en faveur de son fils (Napoléon II), mais les puissances alliées exigent une abdication inconditionnelle. Il est, par la suite, déchu par le sénat le 3 avril et exilé à l’île d’Elbe, selon le Traité de Fontainebleau signé le 11 avril, conservant le titre d’Empereur mais ne régnant que sur cette petite île. Louis XVIII rentre à Paris le 3 mai. Les alliés ne souhaitent pas, toutefois, restaurer la monarchie absolue d’avant 1789, mais estiment nécessaire l’élaboration d’une constitution. La commission chargée de préparer le projet s’inspire des constitutions françaises de 1791 et de 1795, ainsi que des institutions britanniques. Pour la première fois en France, un régime parlementaire doit être mis en place, puisqu’il est prévu que les ministres doivent appartenir aux chambres et être responsables devant elles. Le 1er mars 1815 : Napoléon et sa petite troupe débarquent à Golfe-Juan. Il monte sur Paris sans opposition. Le roi quitte Paris pour Gand. Napoléon entre dans Paris le 20 mars. Devant cette nouvelle menace, L’Angleterre, la Prusse, les Pays-Bas entre en guerre. Le 18 juin 1815 la défaite de Waterloo signe le glas de l’Empire. Napoléon se rend aux Anglais, au large de l’île d’Aix. Il est déporté à Sainte Hélène, petite île perdue dans l’océan Atlantique. Il y meurt le 5 mai 1821.
LA RESTAURATION:
Après la chute de l’Empereur, le 20 avril 1814, le comte de Provence, devient roi de France, sous le nom de Louis XVIII. Son règne va durer jusqu’en 1824, avec l’intermède des Cent jours. C’est le quatrième fils du dauphin Louis-Ferdinand et de sa seconde épouse Marie-Josèphe de Saxe. Il est le frère cadet de Louis Auguste, Louis XVI et le frère aîné de Charles-Philippe, futur Charles X. Il est le petit-fils de Louis XV. Les Alliés ne souhaitent pas, de restaurer la monarchie absolue. Le projet constitutionnel mis en place par le sénat est cependant écarté, le roi promet une charte constitutionnelle. En mai est signé la paix avec les Alliés : c’est le premier Traité de Paris qui rétablit la France dans ses frontières de 1792. Le 4 juin Louis XVIII octroi une Charte constitutionnelle. Cette charte allie certaines idées modérées de la Révolution à des éléments modérés des traditions monarchiques. Mais après 22 ans d’absence, la monarchie reste encore fragile et l’épisode des Cent jours en est la preuve. Le 22 juin 1815, après la défaite de Napoléon à Waterloo, Louis XVIII rentre en France le 8 juillet. Entre juin et septembre les royalistes exercent, contre les partisans de la Révolution ou de l’Empire, des massacres. C’est la Terreur blanche. Le 22 août une nouvelle Chambre de députés voit le jour. Elle est ultra royaliste. Elle est connue sous le nom de Chambre introuvable. Le 26 septembre est créé la Saint-Alliance (Russie, Autriche, Prusse, Angleterre). Le 20 novembre un second traité de Paris est signé, la France est occupée, elle doit payer une indemnité de guerre de 700 millions de francs or et ses frontières sont celles de 1790. Le roi dissous l’Assemblée début septembre 1816 et une nouvelle majorité apparaît, les conservateurs modérés. Au mois de février 1817 la loi électorale censitaire, réservé aux personnes payant un certain niveau d’impôts, voie le jour. Au mois de septembre, les élections législatives donnent la victoire aux libéraux. A la fin novembre les troupes d’occupation de France se retirent à la suite du paiement anticipé des indemnités de guerre exigées par les Alliés. La situation politique est très instable pendant le règne de Louis XVIII. Le roi meurt le 16 septembre 1824, laissant une France sous l’emprise des ultra. C’est son frère le comte d’Artois qui lui succède sous le nom de Charles X. Il renoue avec la tradition et se fait sacrer à Reims le 29 mai 1825. Il soutient la politique autoritaire de Villèle. Après quelques mesures libérales, il rétablit la censure des journaux. Plusieurs ministères font se former, sans jamais trouver un compromis avec la population. Le 16 mai 1830, il dissout la Chambre des députés et organise de nouvelles élections mais celles-ci donnent la victoire aux libéraux. Il ne se sépare pas de ses ministres en tentant un coup de force après la prise d’Alger. Il promulgue les « ordonnances de Saint-Cloud ». Le 16 mai, Charles X dissout la Chambre des députés alors hostile au ministère Polignac. Les libéraux emportent les nouvelles élections. Le 26 juillet Charles X publie quatre Ordonnances de Saint-Cloud, restreignant les libertés individuelles et de la presse et dissolvant la Chambre. En réponse, le peuple de Paris se révolte le 27, 28 et 29 juillet, dresse des barricades et affronte l’armée. Il y a de nombreux mort de part et d’autre. Devant cette révolution, Charles X et sa famille quittent Paris. Charles X abdique le 2 août et contraint son fils Louis à abdiquer a son tour. Louis ne sera que roi (Louis XIX) que pendant vingt minutes. L’Assemblée, majoritairement monarchiste, conserve cette monarchie constitutionnelle mais avec un changement de dynastie. C’est la branche Orléans en la personne de Louis-Philippe qui prend la succession de Charles X.
La restauration est le début d’une profonde modification de l’économie française : les manufactures se transforment peu à peu en usines, de nouvelles techniques permettent de produire de l’acier et des habits (métier à tisser), en plus grande quantité et plus rapidement. Le chemin de fer permet le transport rapide de biens et de personnes. La toute jeune industrie française se concentre pour l’essentiel à Paris. Les paysans affluent en masse dans les villes comme ouvriers, d’autant que les travaux agricoles se mécanisent. Tandis qu’une classe ouvrière se développe, les marchands qui investissent dans l’industrie s’enrichissent, mais un manque de matière première se fait déjà sentir
LA SECONDE REPUBLIQUE:
Au lendemain de la fuite du roi, les révolutionnaires rejettent la régence de la reine mère et proclament la seconde république. Un gouvernement provisoire est formé et il est constitué par Lamartine, Dupont de l’Eure, Arago, Ledru-Rollin…Ils ouvrent des « ateliers nationaux » pour donner du travail aux nombreux chômeurs. Ils adoptent le suffrage universel masculin, tous les Français de plus de 21 ans sont appelés à voter pour élire l’Assemblée constituante, chargée de rédiger une nouvelle constitution. Ils abolissent l’esclavage dans les colonies. Le 23 avril le résultat de l’élection est en faveur des républicains modérés devant les monarchistes. Cette élection entraîne un début d’insurrection vite réprimée et le 21 juin les « Ateliers nationaux » sont fermés. La nouvelle constitution est votée le 4 novembre et l’élection du président de la république, Louis Napoléon Bonaparte, le 11 décembre. La nouvelle élection du 13 mai donne la victoire aux conservateurs. Il envoie, en Italie, des troupes pour soutenir le pape Pie IX contre une rébellion et fait voter la loi Falloux, favorable à l’enseignement religieux. Le 31 mai 1850 Louis Napoléon fait voter une loi qui abolie le suffrage universel masculin. Il demande à l’Assemblée de pouvoir avoir un second mandat, celle-ci lui refuse. Il nomme aux postes clefs des hommes sûres. Le 2 décembre 1851 Louis Napoléon fait un coup d’Etat.
LE SECOND EMPIRE:
Le second Empire commence le 2 décembre 1851 par le coup d’Etat du prince Louis Napoléon Bonaparte, fils de Louis Bonaparte (frère de Napoléon Ier) et d’Hortense de Beauharnais (fille de Joséphine). Le 20 et 21 décembre un plébiscite lui donne une très forte majorité. Une nouvelle constitution voie le jour le 14 janvier 1852 qui le nomme Président de la République pour dix ans. Le sénatus-consulte du 7 novembre rétabli la dignité impériale et le 2 décembre 1852 le Second Empire est proclamé. Dans les premières années de son règne, il exerce un pouvoir autoritaire. Il épouse le 30 janvier 1853 Eugénie de Montijo. Le 27 mars 1854 débute la guerre de Crimée et elle se terminera le 30 mars 1856. En 1853 le Baron Haussmann, préfet de Paris, commence les grands travaux à travers Paris. Le chemin de fer est en plein essor. En 1857 à lieu les élections qui sont remportés par les candidats officiels sur recommandations des préfets. Le 14 janvier 1858, un patriote italien, Orsini, lance des bombes contre la voiture impériale. Il est arrêté, jugé et condamné à mort. Une vague d’arrestation dans toute la France fait suite à cet attentat. Le 19 février est voté la loi sur la sûreté générale. Le 3 mai 1859, la France déclare la guerre à l’Autriche et c’est le début de la campagne d’Italie. L’armistice est signé le 12 juillet. En marge de la bataille de Solferino (24 juin 1859), est créé la Croix rouge par Henry Dunant. En janvier 1860 la France et le Royaume-Uni signent un traité de libre échange et la France voit son territoire s’agrandir de la Savoie et de Nice. Au mois d’octobre 1860, les Anglais et les Français, suite au non-respect du traité de Teintsin, saccage le Palais d’été en Chine. Au mois d’octobre 1861, la France, l’Angleterre et l’Espagne débarquent au Mexique mais très vite Anglais et Espagnol se retirent. La France décide de rester et de faire monter sur le trône l’archiduc Maximilien. Cette expédition va durer jusqu’en 1867 faisant de nombreux morts pour rien. Les gouvernements se succèdent sans rien apporter de concret. Le 13 juillet 1870 Bismarck envoie la dépêche d’Ems, provocation méprisante de la Prusse envers la France, pour unifier l’Allemagne. La France déclare la guerre à la Prusse le 19 juillet. La France mal préparée et mal commandée est vaincue. L’Empereur est fait prisonnier à Sedan le 2 septembre. Le 4 septembre l’Assemblée proclame la déchéance de Napoléon et forme un gouvernement provisoire. Le second Empire voit se développer les industries, l’agrandissement du réseau ferroviaire, le percement de canal de Suez par le français Ferdinand de Lesseps entre 1859 à 1869, le développement des villes. La vie à la campagne est toujours très dure.
LA TROISIEME REPUBLIQUE:
Gouvernement de la Défense nationale du 4 septembre 1870 au 12 février 1871.
Le 4 septembre 1870 l’armée impériale capitule à Sedan. L’empereur est fait prisonnier et son régime s’écroule d’un coup. Aussitôt le gouvernement de la Défense nationale est constitué et Gambetta proclame la République. Le gouvernement est présidé par le Général Trochu et comprend notamment , Jules Favre aux Affaires Etrangères, Jules Simon à l’instruction publique, Léon Gambetta à l’intérieur, Isaac Moïse dit Adolphe Crémieux à la justice, Ernest Picard aux finances, l’Amiral Fourichon à la marine, le Général Le Flô à la guerre, Magnin au commerce, Dorian aux travaux publics, Jules Ferry comme secrétaire du gouvernement. Le général Trochu est nommé Gouverneur de Paris. Après des négociations infructueuses entre Jules Favre et Bismarck la guerre se poursuivit. Le 12 septembre, Crémieux constitue une délégation à Tours. Le 19 septembre le siège de Paris commence. Le 2 octobre Gambetta quitte Paris en ballon pour maintenir la cohésion avec la délégation de Tours et d’organiser depuis la province la résistance à l’envahisseur. Il tente de lever des armées en province pour libérer la capitale, mais se sera sans succès. A Paris, le général Trochu, avec l’aide des travailleurs, réclame l’élection immédiate d’une commune. Le gouvernement refuse se projet. Le 31 octobre, Le général Bazaine capitule à Metz sans combattre, libérant l’armée Prusse qui peut se concentrer sur Paris et sur l ‘armée de la Loire. Une émeute se produit pour renverser le gouvernement provisoire. Le général Trochu démissionne le 19 janvier 1871. Devant la famine et le froid, Paris capitule le 28 janvier 1871. Jules Favre signe une armistice. Gambetta qui est à Bordeaux veut poursuivre la lutte, mais Jules Simon qui la rejoint le convainc de démissionner Gambetta démissionne le 6 février. Le 8 février une assemblée nationale est élue au suffrage universel et le 12 février le Gouvernement de la Défense nationale lui remet ses pouvoirs. Le 17 février , Adolphe Thiers est nommé chef du pouvoir exécutif de la République. Finalement la France signe le traité de Francfort le 10 mai 1871, amputant la partie nord de la Lorraine et presque toute l’Alsace à l’exception de Belfort et un versement de 5 milliards de Francs or. Les troupes allemandes occuperont la France jusqu’au 16 septembre 1873. A la suite de la capitulation de Paris, une révolte des Parisiens contre le Gouvernement éclate. Elle va durée du 18 mars au 28 mai et se terminera par l’exécution au Père Lachaise des derniers révolutionnaires. Cette période est appelée « La Commune ». Adolphe Thiers est élu Président de la République le 31 août 1871 mais il démissionne le 23 mai 1873. Il est remplacé par le général Mac-Mahon, héros de la guerre de Crimée. La loi du 20 novembre prolonge la durée du mandat présidentiel à sept ans, pour mettre en place les institutions pour le retour à la monarchie. Les royalistes ne s’entendent pas sur le prétendant au Trône entre les légitimistes et les orléanistes. L’intransigeance du comte de Chambord, petit-fils de Charles X, pour le drapeau blanc, ruine les espoirs d’un retour à la monarchie. La troisième République est définitivement instaurée le 30 janvier 1875. Avec cette constitution, la France voit se succéder les gouvernements et aussi les présidents. En 1887 Jules Grévy, élu à la place de Mac-Mahon, fait voté un amendement qui donne des pouvoirs limités au Président de la République. Le 14 février, la Marseillaise devient l’hymne de la France. En 1880 la loi sur la laïcité de l’enseignement est votée et le 16 juin 1881 l’enseignement primaire est obligatoire et gratuit. En 1886, le général Boulanger est nommé ministre de la guerre. Il va peu à peu prendre de l’ascendant au sein de la population pour la reconquête de l’Alsace et la Lorraine, mettant à mal la République. Cet épisode se terminera tragiquement par le suicide du général sur la tombe de sa fiancée. En 1881 commence les travaux pour le percement du canal de Panama sous l’égide de Ferdinand de Lesseps. Ceux-ci s’arrêtent en 1889 et déclenchant un scandale où plusieurs hommes politiques et industriels sont mêlés. Lors de l’exposition universelle de 1889, la Tour d' Eiffel est inaugurée. Une vague d’anarchiste sévie en France, Ravachol, Auguste Vaillant, Jéronimo Caserio… Ce dernier parvient à assassiner le président Sadi Carnot le 25 juin 1894. Suite à cet acte, la liberté de la presse est restreinte. En septembre commence l’affaire Dreyfus, qui va empoisonner les gouvernements successifs jusqu’en 1906. Le 28 septembre 1895, meurt Louis Pasteur. A partir de cette année, la France va connaître une période de croissance jusqu’en 1914. La France poursuit son extension coloniale, aussi bien en Afrique qu’en Indochine. Elle atteindra la superficie de 10000000 Km2 en 1914. En 1898, la crise de Fachoda, mis à mal les relations entre les Anglais et les Français. En ce début de siècle, la France, au côté des autres nations, participe à la révolte des Boxers. Cette même année voit les deuxièmes Jeux Olympique se dérouler à Paris et qui accueille aussi l’exposition universelle et elle inaugure sa première ligne de métro. La durée de travail passe de 12 heures à 11 heures. Avec la loi de 1901 sur les associations entraîne la dissolution de nombreuses congrégations religieuses. En 1902 le Parti Socialiste est créé par Jean Jaurès. La gauche remporte les élections législatives. En 1905, une tension naît entre la France et l’Allemagne au sujet de la colonisation du Maroc. La SFIO est créé sous l’initiative de Jean Jaurès. Le 3 juillet la loi de séparation de l’Etat et l’Eglise est votée et suite à cet événement le Vatican rompt ses relations diplomatiques. En 1907 éclate dans le midi de la France la révolte des vignerons. L’armée tire sur la foule lors d’une manifestation à Narbonne. La Triple Entente, France, Angleterre, Russie, est signée. La France se dote de brigades mobiles de police. L’Allemagne fait un coup de force au Maroc, mais est désapprouvée par la Grande Bretagne et la France et le 30 mars 1912 est signé le protectorat français sur le Maroc. En 1913 le service militaire passe à trois ans. Les relations entre l’Allemagne sont de plus en plus tendues. En cette année 1914, Jean Jaurès est assassiné par Raoul Vilain. Des
C’est à la fin du XIXème siècle et début XXème que les industries automobiles et aéronautiques se développent. Les ouvriers travaillent moins longtemps. L’école est obligatoire jusqu’à 14 ans. La différence de la vie entre la campagne et les villes est grande. Les syndicats voient le jour ainsi que les premières grèves organisées. Après les tensions dues au premier conflit mondial, c’est l’époque insouciante du charleston et des « garçonnes ». La semaine de 40 heures et les premiers congés payés (15 jours).
L’ETAT FRANCAIS:
Après la guerre éclaire, la démission de Paul Reynaud et la nomination du maréchal Pétain chef du Gouvernement, le 16 juin 1940, celui-ci dans une allocution radiophonique 17 juin, demande l’arrêt des combats. Le général de Gaulle, depuis Londres lance son appel sur les ondes de la BBC. Les Allemands continuent leur percée au sud de la Loire. L’aviation italienne bombarde Marseille le 21 juin. Le 22, dans le wagon de la clairière de Rethondes, l’armistice est signé entre la France et l’Allemagne. La France est séparée en deux, au nord de la Loire, la France occupée et au sud la zone libre sous la tutelle du Gouvernement de Pétain installé à Vichy. Le 24, c’est à Rome que l’armistice est signé avec l’Italie. La Grande Bretagne bombarde la flotte française en rade de Mers el-Kébir ( 3 juillet). Le 10 juillet les pleins pouvoir sont accordés à Pétain. Le lendemain, Pétain abolie la présidence de la République et ajourne les assemblées et il nomme Pierre Laval président du Conseil. C’est la fin de la III ème République et le début de l’Etat français. Les colonies africaines se rallient à la France libre de de Gaule. Début septembre, des anciens membres du dernier gouvernement sont arrêtés ( Daladier, Reynaud, Mendel, Blum…) et emprisonnés. Le 3 octobre, l’Etat français promulgue la première loi portant sur le statut des juifs en France. Tour à tour Laval et Pétain rencontre Hitler à Montoire-sur-le-loir, et ils appellent à la collaboration. En janvier 1941 est voté une loi sur l’obligation aux jeunes français de faire des stages sur les Chantiers de jeunesses. Au mois de mai à lieu les premières arrestations de milliers de juifs, d’origines étrangères, par la police française. Une seconde loi sur le statut des juifs est votée le 2 juin. Après que l’Allemagne attaque l’URSS (22 juin), les communistes rentrent dans la résistance. Une légion de volontaires français contre le bolchevisme prête serment à Hitler. L’année 1942 apporte son lot d’horreur envers la population juive. Ils doivent porter une étoile jaune, puis le 27 mars un premier convoi de juif part de Drancy pour les camps de concentration, avec l’aval de la police parisienne qui a prêté serment au maréchal Pétain le 20 janvier, puis c’est la « rafle du vél d’Hiv » entre le 16 et 18 juillet. Le 8 novembre les alliers démarquent en Afrique du Nord et les Allemands, en représailles envahissent la « zone libre ». Pour éviter de tomber aux mains allemandes, la flotte française, orgueil de l’amiral Darlan, se saborde à Toulon le 27 novembre. Celui-ci est tué à Alger le 24 décembre. Pour plaire à Hitler, le gouvernement vote des lois sur la création de milices, sur le S.T.O (Service du Travail Obligatoire). En janvier 1942, de Gaule envoie Jean Moulin pour unifier la Résistance. L’année suivante est créée le CNR (Conseil National de la Résistance) sous la présidence de Jean Moulin. Le 23 juin une descende de la gestapo à Caluire arrête les dirigeants de la Résistance du Sud (MUR) et Jean Moulin. Après des tortures, Jean Moulin meurt près de Metz, dans le train qui l’envoyait en Allemagne. La Résistance française, malgré ses nombreuses pertes et ses trahisons, assène aux Allemands de lourdes pertes. Elle fait du renseignement pour aider les Britanniques lors de leurs raides aériens, organise des filières pour rapatrier les pilotes alliés abattus, destruction des voies ferrées, enfin elle sera une des premières causes du retard des armées allemandes lors du débarquement de Normandie. La puissance de l’Axe « Allemagne, Italie, Japon » commence à avoir de nombreux revers. Le 6 juin 1944, les forces alliées débarquent en Normandie. Pour soulager ce front le 15 août, les alliés débarquent en Provence. Paris est libéré le 24 août et le général de Gaulle défile sur les Champs Elysées. Strasbourg est libéré le 23 novembre. Le 20 août les Allemands enlèvent Pétain et Laval et les conduisent à Sigmaringen. Laval est arrêté à Barcelone et remis aux autorités françaises le 30 juillet 1945. Le 26 avril 1945, Pétain est arrêté à la frontière Suisse. Le 7 mai, dans une école de Reims, le général allemand Alfred Jodl de l’état-majors, signe la reddition sans condition de l’Allemagne. Le 8 mai, l’amiral Karl Dönitz capitule. Le 23 juillet s’ouvre le procès de Pétain, devant la Haute cour de justice et il s’achève le 15 août par sa condamnation à mort, à la confiscation de ses biens et à la dégradation nationale. Le 17 août, le général de Gaulle chef du Gouvernement provisoire, commute cette peine en prison à vie sur l’île-d’Yeu. Le 4 octobre s’ouvre le procès de Laval devant la Haute cour de justice. Il se termine le 9 par sa condamnation à mort. Après avoir tenté de mettre fin à ses jours, en avalant du cyanure, le 15, matin même de son exécution, il est sauvé par un lavage d’estomac et conduit devant le peloton d’exécution.