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jusqu'à l'exécution du roi


Les prémices de la Révolution :  

       A la fin du règne de Louis XV, la France est le pays le plus peuplé, le plus prestigieux, la langue française est  parlée dans toutes les cours d’Europe, la culture française rayonne elle aussi sur l’Europe. C’est l’époque  des philosophes, c’est « le Siècle des Lumières ». La France est aussi un pays puissant. En 1774 la France jouit d’une grande prospérité. Les nobles pour suivrent le grand train de Versailles s’endettent. Pour  palier à ce phénomène et  accroître leurs revenus, ils exhument de vieux droits féodaux ce qui provoque la colère des paysans. Louis XVI rappelle les parlementaires et les rétablis dans leurs privilèges. Toutes les réformes fiscales sont abandonnées sous la pression de la noblesse. La France s’endette et à recourt à l’emprunt. Malgré plusieurs tentatives pour combler le déficit, Louis XVI convoque le Parlement de Paris en vue d’enregistrer un édit sur un emprunt de 420 millions de livres. Devant le refus du Parlement, l’édit se transforme en lit de Justice. Le Parlement et la noblesse, réclament la convocation des Etats généraux (Clergé, noblesse et tiers état), dont la dernière séance avait eu lieu en 1614. Le 3 mai 1788, le Parlement réclame à nouveau la convocation des Etats généraux et e spère convaincre le roi de respecter les exemptions fiscales des privilégiés. Courant janvier 1789, un règlement royal permet d'organiser les élections des députés aux Etats généraux.                             

                                                                                                                                          

Avec cette caricature, on s'aperçoit que c'est le Tiers-Etat qui paye l'impôt. Entre la dîme, versé à l'Eglise, la gabelle, le cent, les corvées, partagé entre le roi et le seigneur, le peuple est summergé par les impôts et vivent dans la misère. C'est une des principale cause du mécontentement du peuple qui aboutira à la Révolution.  

  

 

 

 

                                                                

 cette affiche résume à elle seule, tout ce que le peuple attend de la convocation des Etats généraux.

 

  L'Assemblée nationale législative:
     Chaque ordre vote à part. Dès janvier sont rédigés les cahiers de doléances avec lesquels les députés monteront à Versailles. De ces cahiers on peu faire la synthèse suivante:
                    -On reste, dans l'ensemble, fidèle au Roi mais on souhaite limiter le pouvoir royal
                    -On souhaite une constitution garante de la liberté individuelle mais le régime parlementaire est très peu évoqué.
                    -On veut l'égalité de tous devant l'impôt. Egalité des personnes mais aussi égalité des provinces
                    -On demande la suppression des abus de justice et une refonte des institutions judiciaires
                    -On demande la suppression de la vénalité des charges.
     Le 5 mai, les 1139 députés sont réunis dans la salle des menus plaisirs pour la première véritable séance des Etats Généraux. Cette première séance se clôturait de manière décevante pour les députés. Aucun mot sur une possible constitution, aucune allusion aux milliers de revendications exposées dans le cahier remis au Roi, aucune certitude sur le type de vote; Les députés sortaient très déçus.


Le serment du jeu de paumes :    

     Le 20 juin au matin, les députés trouvent les portes fermées. Ils se réfugient dans la salle du jeu de paumes. Ils prêtent serment  de ne jamais se séparer avant qu’une constitution soit rédigée et approuvée.
    Le 23 juin, le roi fait venir autour de Versailles des troupes. Lors de l’ouverture de la séance, les trois ordres sont introduit les uns après les autres, mais le Tiers Etat est obligé d’attendre plus d’une heure avant de rentrée. Cette manœuvre ne plait pas à la noblesse, qui songe à faire cause commune avec le Tiers Etat. Cela a pour conséquence de braquer encore plus la noblesse contre le roi. Louis XVI reproche à l’Assemblée son inaction et que l’on revienne à l’ancienne forme : Les trois ordres doivent former trois chambres distinctes et que les décisions prisent depuis le 17 juin sont nulles et illégales.  A la fin de son discourt, il fait remettre à tous les députés un mémorandum sur ses intentions. Il s’efforce de satisfaire le Tiers en abolissant la taille, l’adoucissement de la gabelle, l’abolition des lettres de cachets, mais que les droits féodaux demeurent. En partant il demande à tous les députés de siéger le lendemain dans leur chambre respective. Le roi, le clergé et la noblesse partent laissant le Tiers Etat seul. Le marquis, Dreux Brézé, grand maître des cérémonies s’approche du président Bailly et lui ordonne de quitter les lieux. C’est alors que Mirabeau lui dit cette phrase " Monsieur, allez dire à votre maître que nous ne quitterons nos places que par la  puissance des baïonnettes".
    Le 27 juin le Clergé et la Noblesse à se joindre au Tiers Etat. Louis XVI ne veut pas une monarchie constitutionnelle. Pour faire plier l’Assemblée, Louis XVI décide de faire venir des troupes autour de  Paris et de Versailles.
    Le 9 juillet, l’Assemblée prit le nom d’Assemblée nationale constituante. La révolution politique était accomplie et la monarchie absolue avait cessé d’exister.

 

 

 

 

 

 

                                                                           

 La prise de la Bastille :
    Les rumeurs les plus folles circulent dans Paris en ce mois de juillet. On dit que des brigands menacent le peuple et que les aristocrates veuillent affamer la  population. La Cour  pousse le roi à la fermeté. Celui-ci fait venir des régiments dans Paris et les environs, afin de pouvoir aux émeutes. Le 11 juillet le ministre des finances, Necker, est renvoyé, ainsi que les ministres libéraux. Ceux-ci sont remplacés par le baron de Breteuil et le maréchal  de  Broglie,  partisans  de la manière forte. A l’annonce de ce remaniement ministériel, le mécontentement populaire s’accrut. A l’Hôtel de ville se crée un comité permanent qui décide la formation d’une milice pour  maintenir l’ordre. Les armes manquent ! Ou se les procurer ! Le 14 au matin, la foule pille l’Arsenal, d ‘autres à l’Hôtel des invalides. La foule armée de fusils et de canons décide de se rendre à la Bastille pour y trouver encore des armes. La Bastille est une forteresse qui sert de prison. Avec une simple lettre de cachet, n’importe qui est embastillé. C’est le symbole de la tyrannie et de l’arbitraire royal. En ce jour du 14 juillet, le gouverneur de la Bastille,  M. de Launay, n’a qu’une faible garnison, quelques gardes suisses et invalides. Les pourparlers sont engagés quand soudain  un coup de feu est tiré. D’où est-il parti ? Personne ne peu le dire mais à ce moment là la foule se rue dans la forteresse et massacre les soldats et le gouverneur. Plus tard leurs têtes, plantées sur des pics sont promenées dans les rues de Paris. Les assiégeants pensent trouver un grand nombre de prisonniers dans les sinistres cachots. Ils sont déçus : 7 prisonniers au total (2 fous, 4 escrocs, 1débauché interné à la demande de la famille).  Deux jours plus tard la forteresse commence à être démolie. Des pierres de la Bastille serviront à construire le pont de la Concorde, d’autres sont envoyés dans les villes de France. Le roi comme preuve de sa bonne  volonté  retire les troupes de Paris et     rappelle Necker le 16. Bailly est élu maire de Paris et La Fayette commandant de  la Garde nationale. Les nobles dont le comte de Provence, frère du  roi et futur Louis XVIII, partent en émigration. En cette fin de juillet  et début août une peur s’installe dans tout le royaume. Des rumeurs courent que des brigands saccagent les récoltes. Les paysans s’arment et dans de nombreuses régions ils s’en prennent à leur seigneur et font des feux de joie avec les chartres féodales. Devant ces troubles les nobles dans la nuit du 4 août proposent de proclamer l’égalité devant l’impôt et de supprimer tous les droits féodaux. Le roi accueille avec beaucoup de réserves ces projets car ils mettent à bas tout le vieil édifice féodal.

La déclaration du droit de l'homme et du citoyen du 26 août 1789:
     L’Assemblée se réunit à Versailles après avoir pris les décrets des 4 et 11 août 1789 sur la suppression des droits féodaux qu'elle reprendra dans l'article premier de la Déclaration. La discussion débute le 9 juillet et débouche sur un vote le 26 août 1789, sous l’influence des leaders du tiers état et de la noblesse. Ratifiée en partie le soir du 5 octobre 1789 par Louis XVI à Versailles, sur l'exigence de l'Assemblée qui utilisa la pression d'une foule vindicative venue de Paris. Entièrement promulguée par le Roi à Paris, le 3 novembre 1789, la déclaration des droits est la dernière ordonnance royale. Elle servira de préambule à la première Constitution de la Révolution française. Malgré beaucoup insuffisances, la déclaration a un retentissement énorme non seulement en France mais dans le monde entier ( il est à noter que la déclaration universelle des droits de l’homme adoptée le 10 décembre 1948, à Paris, c’est inspirée de celle de 1789). Cependant le roi ne réagit pas à ces évènements malgré les encouragements de la Cour et de la reine en particulier de faire preuve d’autorité. Pour pouvoir déjouer les émeutes, le régiment des Flandres est appelé à Versailles. Le 1er octobre, un banquet est organisé en son honneur. Le lendemain les Parisiens sont informés que lors du banquet, la cocarde tricolore a été piétinée en présence des souverains. Le 5, les femmes décident de marcher sur Versailles pour réclamer du pain au roi. Le 6 au matin, alors que le château est endormi, les Parisiennes l’envahissent. La reine, prise de panique, s’enfuit avec ses enfants dans les appartements du roi. C’est là que les émeutiers trouvent la famille royale et après être montrée au balcon, ils sont amenés aux Tuileries à Paris. Quelques jours plus tard c’est l’Assemblée qui s’établit dans la salle du Manège à Paris. De ces journées deux personnes pensent qu’elles ont un rôle à jouer : La Fayette qui estime qu’il a sauvé le roi et le député Mirabeau qui devient défenseur de certaines prérogatives royales et pense qu’il fera un bon ministre. L’Assemblée pour contrer Mirabeau, vote l’incompatibilité entre les fonctions de ministre et le mandat de député. Le 19 octobre le Club breton devient le Club des Jacobins, suivra le Club des Cordeliers puis celui des Feuillants, des Jacobins et de la Montagne. Le 2 novembre les bien du clergé sont nationalisés. Cette motion précise d'une part que les biens de l'Eglise seront mis à disposition de l'Etat et d'autre part que tout curé recevra au moins 1200 livres, non compris le logement et le jardin. Ces biens seront dorénavant des biens nationaux, destinés à être mis aux enchères pour remplir les caisses de l'État. Le 19 octobre le Club breton devient le Club des Jacobins. Le 2 novembre les bien du clergé sont nationalisés. Cette motion précise d'une part que les biens de l'Eglise seront mis à disposition de l'Etat et d'autre part que tout curé recevra au moins 1200 livres, non compris le logement et le jardin. Ces biens seront dorénavant des biens nationaux, destinés à être mis aux enchères pour remplir les caisses de l'État La mise en vente est confiée à la Caisse de l'Extraordinaire, créée le 19 décembre suivant La vente de tant de biens prend du temps, au minimum un an. C'est un délai beaucoup trop long, car le trésor est vide. Pour palier à cette faillite, l'Assemblée décide de créer l'assignat.

 

 

 

 

La fête de la fédération:
    La cérémonie est prévue au Champ de mars pour le 14 juillet 1790. L'esplanade a été transformée en un vaste amphithéâtre, au centre se dresse l'autel de la Patrie en face duquel est élevés des gradins talutés. De toutes les communes de France arrivent des délégués des gardes nationales à raison de 1 pour 100 gardes qui logent chez l'habitant. Le 14 juillet la cérémonie commençe par un défilé de toutes les gardes qui passent sous un arc de triomphe. Au centre, sur l'autel de la Patrie, Talleyrand évêque d'Autun entouré de 400 prêtres portant des ceintures tricolores sur leur aube blanche, la mitre sur la tête et la crosse à la main bénit les 83 flammes blanches représentant les départements. La Fayette, alors à son apogée, s'avançe vers l'autel l'épée à la main et prononçe le serment de fidélité à la Nation, à la Loi et au Roi. La foule saisie de délire, le porte en triomphe. Ce fut ensuite au tour des députés de l'Assemblée Nationale de prêter le serment puis vint le tour du roi. Louis XVI assez mesquinement ne quitta pas sa place où il est à l'abri de la pluie pour prêter serment. Il n'en est pas moins beaucoup applaudi de même que la reine et le dauphin.
Dans le pays, les soldats qui ne sont plus payés commencent à se mutinés. Le 16 août, la Constituante vote un décret de répression. Necker démissionne le 4 septembre. L’Assemblée s’approprie le trésor public. La Nation à cette époque éprouve un besoin de stabilité. Le mécontentement grossit pendant l'hiver 1790-91 et gagne les ouvriers chômeurs, les commerçants sans client.
Mirabeau espére toujours un ministère. La Fayette s'oppose à la démagogie de la gauche, il souhaite fermement de rétablir une autorité nationale, Marat l'accable d'injures et de colère mais sa popularité est encore très élevée dans la population. En mars 1791 Mirabeau devient directeur du département de Paris puis est élu à la présidence de l'Assemblée mais la mort l'emporte le 1er avril 1791 avant qu'il n'ait pu réellement influencer la Constituante. Sa mort est un événement national et sa dépouille est transportée au Panthéon. 

 

                                               

Adoption de quelques décrets :
    Le décret du 1er décembre 1789 établissant l'égalité des peines pour tous les citoyens de faire décapiter les condamnés à mort par la guillotine.   (535-575).

    Le décret du 24 décembre 1789 rendant éligible les non-catholiques c'est à dire les protestants (le cas des juifs restant réservé)
    Les décrets du 28 février 1790 et du 28 mai 1790 abolissant le monopole des grades pour la noblesse puis l'interdiction du port de la cocarde blanche et l'obligation du port de la cocarde tricolore pour les officiers
    Les décrets du 8 mars 1790 et du 12 octobre 1790 réaffirmant la légalité de l'esclavage.  
  Le décret du 15 mars 1790 instituant l'égalité des partages lors des successions et supprimant le droit d'aînesse et de masculinité
   Le décret du 21 mars 1790 supprimant la gabelle.
   Le décret du 8 mai 1790 posant le principe de l'uniformisation des poids et mesures suivi deux jours plus tard de la création d'une commission des poids et mesures
  Le décret du 19 juin 1790 abolissant la noblesse héréditaire, les titres de noblesse, les ordres militaires, les armoiries et les livrées.
  Le décret du 21 octobre 1790 qui remplace le drapeau blanc fleurdelisé par le drapeau tricolore comme emblème de la France .
  L’année 1791 commence par l’obligation du clergé à prêter serment à la constitution civile. Au mois de février commence l’élection des évêques constitutionnels en remplacement des 80 réfractaires, cela a pour conséquence la rupture des relations diplomatiques entre la France et le Vatican.

La fuite du roi :

     Depuis la signature du décret concernant le serment des prêtres à la constitution Louis XVI se sent dans une position inconfortable "J'aimerais mieux être roi de Metz que de demeurer roi de France dans une position pareille mais cela finira bientôt " aurait-il dit. Dés lors il songe sérieusement à appeler l'aide de l'Europe. Marie Antoinette envisage cette aide depuis plus longtemps, l'été 1790 il semble. Elle espère que de simples mouvements de troupe de son frère Léopold aux frontières françaises suffiraient à rétablir l'autorité de Louis XVI s'il se mettait alors à la tête de l'armée française. Cependant malgré les demandes répétées de sa sœur, l'Empereur d'Autriche ne veut rien faire tant que la famille royale est à Paris. En décembre 1790 Louis XVI nomme le baron de Breteuil comme son plénipotentiaire en Europe avec mission d'attirer l'attention des autres puissances et de mobiliser les émigrés. L'Autriche qui vient de mâter la révolte en Belgique se rapproche de la Prusse. La Russie, dirigée par Catherine II, après avoir battu les Turcs cette fin d'année 1790 s'intéresse à la Pologne qu'elle souhaite annexer. Elle pousse donc tout naturellement l'Autriche et la Prusse loin d'elle vers le Rhin. Les émigrés français souhaitent accélérer les événements et demandent, par l'intermédiaire de leur représentant le comte d'Artois, une invasion. Ils ne font qu'incommoder les nations européennes, qui les accueillent, par leur désir de revanche, leur suffisance et leur frivolité. D'ailleurs, en janvier 1791 Léopold éconduit le frère de Louis XVI.  Dans la nuit du 20 au 21 juin 1791, le roi ainsi que la famille royale, quittent la palais des Tuileries, à bord d’une berline. Ce plan d’évasion a été conçu dans le plus grand secret par le comte Axel de Fersen, le marquis de Bouillé, le baron de Breteuil et le comte de Mercy-Argenteau. Le but est de rejoindre la place forte de  Montmédy, dans la Meuse, où l’attend le marquis de Bouillé. Mais rien ne se passe comme prévu, la berline prend du retard. Lorsque que la nouvelle de la fuite du roi est connue, La Fayette par à sa poursuite. C’est le maître de la poste de Sainte-Menehould, Jean-Baptiste Drouet, qui  informe La Fayette que la berline à pris la direction de Varennes. Bloqué à Varennes, le roi refuse que la force soit employée car il espère l’arrivée des hommes de Bouillé. En faite c’est l’aide de camp de La Fayette qui arrive avec un ordre d’arrêter les fuyards. Ceux-ci regagnent les Tuileries escortées de trois députés. Le convoi arrive à Paris le 25 au soir.

La fusillade du champ de Mars :

 

    Le 16 juillet 1791, un décret de l’Assemblée redonne au roi toutes ses prérogatives. Le 17 les Cordeliers rédigent une pétition contre ce décret et ils la font signer sur l’autel du champ de Mars. Les autorités ont reçu l’ordre de faire respecter la loi. La Garde nationale, mal accueillit, est pris à partie. Devant ce désordre, le maire de Paris, Monsieur Bailly, décrète la loi martiale, mais rien n’y fait, la colère monte de plus en plus. Bailly donne l’ordre de tirer sur la foule, faisant une cinquantaine de morts et des centaines de blessés. Pour finir la charge de la cavalerie disperse les derniers manifestants. L’épilogue de ce fait divers tragique est l’exécution de Bailly, le 12 novembre 1793, sur les lieux de sont forfait.

La fin de la constituante :

    A l'Assemblée les débats reprennent, dirigés par les Feuillants majoritaires. Certains députés désormais gagnés à la cour, souhaitent une révision de la Constitution. On rend au roi le droit de grâce. Personne n'ose cependant renforcer l'exécutif, on souhaite toujours une limitation des pouvoirs du roi pour mieux assurer la primauté de la bourgeoisie. Par contre pour bloquer les républicains qui souhaitent une évolution vers un régime républicain, l'Assemblée décide que la constitution ne peut être révisée sous aucun prétexte avant 10 ans (sic)...En cet été 1791 l'Assemblée fatiguée expédie sa besogne. Elle est impopulaire, les moissons  mauvaises, les ouvriers, en parti au chômage depuis la fermeture des ateliers, envoient au diable ces députés. Un des derniers décrets lourds de conséquences pour l'année à venir est celui précisant qu'aucun des constituants sortants ne peut être réélu député de la nouvelle assemblée. La Constitution est votée à l'Assemblée le 3 septembre et portée au roi le 4 septembre. Louis XVI accepte la Constitution le 13 septembre et prête serment devant l'Assemblée le 14. On donne des fêtes et tout Paris danse dans les rues. Fausse unanimité, les Jacobins s'opposent aux Feuillants, le chômage persiste et la reine continue à solliciter une intervention militaire extérieure. Considérant sa mission comme terminée, la Constituante décide de se séparer le 30 septembre 1791, la révolution semble terminée. l'Assemblée a voté une amnistie pour les émigrés qu'on engage à rentrer et pour les fauteurs de troubles de ces derniers mois. La constitution civile du clergé continue de diviser la France en deux camps ennemis, les assignats génèrent une inflation dangereuse pour l'économie, le roi qui vient de signer la constitution n'est pas du tout déterminée à la suivre, les membres les plus avancés des clubs ne songent qu'à le détrôner.

L’Assemblée nationale législative:
     Elle succède à la Constituante et entre en fonction le 1er octobre 1791. Elle est mise en place pour  deux ans. Ses membres sont élus au suffrage restreint, l'Assemblée législative est compétente pour voter les lois et l'impôt, fixer les dépenses publiques, ratifier les traités et déclarer la guerre. Elle siége de plein droit et ne peut être dissoute. Le roi, détenteur du pouvoir exécutif, ne dispose que d'un droit de veto suspensif. Elle est formée d'hommes nouveaux, l'Assemblée constituante (sous l'impulsion de Robespierre) ayant décidé qu'aucun de ses membres ne peut être éligible. Elle est formée majoritairement de bourgeois aisés, beaucoup moins de nobles et de clercs qu'à la Constituante, plutôt des membres des professions libérales, médecins, avocats ou militaires. Les premières mesures sont :   

              - La loi sur les émigrés qui seront poursuivit comme conspirateur et condamnés à mort si ne reviennent pas avant le 1er janvier 1792.
              - Le 20 avril 1792 déclaration de guerre avec l’Autriche. Rouget de Lisle, capitaine du génie, écrit la Marseillaise dans la nuit du 25 au 26 avril.
              - Le 26 mai déportation des ecclésiastiques qui refusent de se soumettre à la constitution civile du clergé.
              - Le11 juillet  la patrie est déclarée en danger.
              - Le 10 août le roi est suspendu de ses fonctions et une nouvelle assemblée, élue au suffrage universel,  prend le nom de Convention nationale.
    Suite à cette nouvelle institution, un conseil exécutif provisoire, remplaçant le Conseil du roi, est nommé par acclamation. Il se compose de six ministres, Danton à la Justice, Roland à l’Intérieur, Servant à la Guerre, Clavière aux Finances, Lebrun aux Affaires étrangères et Monge à la Marine. La future assemblée sera élue au suffrage universel. La famille royale est incarcéré à la prison du Temple le 13 août. Un premier tribunal : (535-575). révolutionnaire est mis en place sur la demande de Robespierre. La Fayette est reconnu coupable de trahison et les places fortes de l’Est de la France capitulent. Début septembre, des rumeurs de complot, dans les prisons, court dans Paris. Avec l’avancé autrichienne sur la capitale, l’éventuelle répression sur les révolutionnaires par les royalistes. Pour palier à ce fait, les massacreurs investissent les prisons et massacrent les occupants. 1500 personnes, au moins, périront pendant ces journées. Ces massacres sont un des sommets de violence révolutionnaire ; ils installent un climat oppressant, lequel joue sur les élections des députés à la Convention qui se déroulent à la même période.

 La Bataille de Valmy : 20 septembre 1792:

    Début septembre, les armées autrichiennes envahissent le territoire français et les grandes places fortes de l’Est tombent les unes après les autres (Longwy, Verdun…), ouvrant la route de Paris. Le général Dumouriez se porte au devant du duc de Brunswick. Il est bientôt rejoint par le général Kellermann. Ce sont deux armées de volontaires qui sont formées à la hâte. Elles sont composées aussi de soldats professionnels, leurs armées choisissent de se rendre sur le plateau de Valmy, un village de la Marne, afin de tenter de stopper la progression des Prussiens. Dans la nuit du 20 septembre, l’armée autrichienne se met en marche et elle se heurte à l’avant garde de Kellermann. Le duc de Brunswick fait donner le canon. Pour éviter tout flottement dans ses rangs, Kellermann se positionne en avant de ses troupes et brandit son sabre avec son chapeau dessus. C’est sur le chant des Marseillais  que le combat s’engage. Les Autrichiens croyant trouvé une armée en pleine débandade, sont étonnés de la résistance des « sans culottes ». Vers 16 heures Brunswick ordonne à ses troupes de se replier et le lendemain elles retournent vers la frontière. Cette bataille fait très peu de victimes (environ 500) sur un engagement de 47 000 français et 70 000 autrichiens, prussiens et royalistes émigrés. L’issue de la bataille de Valmy n’en est pas moins une victoire décisive pour la Révolution et de la toute jeune République : la première victoire des armées révolutionnaires  qui stoppe l’invasion étrangère, écartant de fait toute possibilité de restauration monarchique. Valmy est aussi la victoire de la mobilisation populaire. Face à une armée de métier dressée à une discipline de fer, une armée nouvelle, nationale, l'emporte. Sur la butte de Valmy, il y a certes plus de soldats de l'armée royale régulière que de bataillons de volontaires, mais beaucoup de ces soldats sont de jeunes recrues issues du peuple, pour qui le cri de « Vive la Nation ! » a le sens de la liberté. Les coalisés ont découvert que les Français ne les accueillaient pas en libérateurs, contrairement à ce que les émigrés le leur avaient fait croire. Cette victoire permit la proclamation de la République le lendemain. Cette victoire engendra d'autres victoires (Jemappes, Namur, Fleurus....).

                                                            

  Les corruptions et le procès du roi:     

                                                                                                                                                                                                                                     Le 20 novembre 1792, éclate une affaire de corruption ou de tentatives de corruptions sur certains députés et autres personnalités. Des papiers compromettants ont été trouvés dans un coffre fort scellé dans un mur. C’est l’affaire de l’armoire de fer. On y apprend que Mirabeau jouait un double jeu. Les conséquences de cette découverte, un comité est chargé d'examiner l'accusation. La Convention décide d'exclure sa dépouille du Panthéon. En cette fin d'année un important procès commence. Le 11 décembre s'ouvre le procès du roi. Louis XVI choisit pour sa défense François Denis Tronchet, Chrétien-Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, Guy-Jean-Baptiste Target (qui se récusera) et Romain de Sèze. Il dure jusqu’au 18 janvier. Il est guillotiné le 21 janvier 1793.