La Fayette
LA FAYETTE: Marie, Joseph, Paul, Yves Roch Gilbert Motier, marquis de (Château de Chavaniac 1757 - Paris 1834).
Il est né le 6 septembre 1757 au château de Chavaniac, en Haute Loire, d'une famille noble. Il est orphelin à l'âge de treize ans. Il fait ses études à Paris. A seize ans il se marie avec Marie Adrienne Françoise de Noailles, deuxième fille du comte de Noailles, une des familles les plus influentes du royaume. Il décide de suivre une carrière militaire, comme son père. Il entre à la maison militaire du roi en 1772. En 1775 parvienne l'insurrection des colons américains contre les Anglais. Le jeune capitaine des dragons à 19 ans lorsque les colonies britanniques d'Amérique déclarent leur indépendance. Il affrète un navire et malgré l'interdiction du roi Louis XVI, part pour l' Amérique (avril 1777). Il est incorporé dans l'armée américaine, non sans peine, avec le grade de major général. Il participe à quelques batailles puis Georges Washington l'envoie en France pour plaider la cause des insurgés (1779). Accueilli chaleureusement, il reçoit le titre de colonel de cavalerie. De retour en Amérique (1780), il reçoit le commandement des troupes de Virginie. Il participe à la victoire décisive de Yorktown (1781). De retour en France (1782), il est promu maréchal de camp. Il devient porte parole de l'aristocratie libérale, député de la noblesse d'Auvergne aux Etats généraux. Il est d'abord favorable à la Révolution et présente un projet de Déclaration des Droits de l'Homme. En juillet 1789 il est nommé commandant de la Garde nationale et il prête serment à la Constitution le 14 juillet 1790, lors de la fête de la Fédération. Il s’enfuit de France après la prise des Tuileries, le 10 août 1792. Il est fait prisonnier par les Autrichiens. Il est libéré en 1797 grâce au traité de Campo Formio ou Napoléon Bonaparte a insisté sur sa remise en liberté, mais pas de son retour en France. Il rentre en France en 1800. Il s'oppose au titre de consul à vie (1802 ) et contre le titre d'empereur (1804). Durant le Premier Empire, il vit retiré sur ses terres. En 1814 il se rallie à Louis XVIII. Il est élu plusieurs fois député. Il s'oppose à la Restauration et adhère à la Charbonnerie (1821). Il retourne en Amérique en 1824 et il y reçoit un accueil triomphal. Il commande la garde national lors de la Révolution de 1830. Il contribue à l’avènement de Louis-Philippe. Il devient un de ses opposants, au sein de la gauche dynastique. Il meurt le 20 mai 1834 et il est enterré au cimetière de Picpus avec, en partie, de la terre américaine. Le 8 juillet 2002, il a été élevé, à titre posthume, citoyen d'honneur des Etats-Unis d'Amérique, privilège rare n'ayant été accordé qu'à cinq reprises.