Thiers

 


THIERS  : Louis, Adolphe ( Marseille 1797 -  Saint-Germain-en-Laye 1877).
          IIIème République de 1870 à 1940. Deuxième président de la IIIème République du 31 août 1871 au 24  mai 1873. Quand Thiers arrive à la présidence de la République, il a derrière lui une longue carrière politique. Il débuta comme journaliste d’opposition libérale sous la Restauration. Il devient conseiller d’état puis ministre et enfin président du Conseil sous la Monarchie de juillet. Il se rend célèbre par ses travaux d’historien (histoire de la Révolution française, histoire de Consulat et de l’Empire). Il est élu député en 1848. Après le coup d’Etat du 2 décembre 1851, il est exilé en Suisse. En 1852 il est autorisé a rentrer en France. Après onze ans de silence, il est élu député d’opposition à l’Empire. Il s’oppose aux crédits militaires et à la guerre de 1870. Le gouvernement de la Défense nationale le charge de négocier avec l’Allemagne. A l’assemblée nationale il se met d’accord avec la majorité monarchique pour réorganiser le pays avant de décider de la forme définitive des institutions politiques et prend la direction du gouvernement. Le 1er mars ratification des préliminaires de la paix par l’assemblée de Bordeaux. Le 11 mars l’assemblée quitte Bordeaux pour s’installer à Versailles. Le 18 mars, Thiers monte une opération militaire sur Montmartre et Belleville contre les gardes nationaux qui détiennent 200 canons cachés lors de l’entrée des Prussiens à Paris. Les deux généraux qui commandent les divisions sont arrêtés et fusillés sommairement. C’est le début d’une révolution exclusivement parisienne plus connu sous le nom de “la Commune”. Cette révolte durera jusqu’au 28 mai ou les derniers fédérés furent exécutés au cimetière du Père Lachaise. Devant l’impossibilité d’une restauration monarchique immédiate, Thiers s’emploie à redresser le pays, par de nouvelles lois fiscales, par le paiement des dommages de guerre exigés par l’Allemagne, par la réorganisation de l’armée La tension croissante entre Thiers et la majorité royaliste, l’amène à se rallier à une République conservatrice, lui refusant du même coup son soutien parlementaire. Il est renversé le 24 mars 1873. Il meurt le 3 septembre 1877 d'un accident vasculaire cérébral. Ses obsèques nationales sont l’occasion d’un grand rassemblement républicain. Il se maria en 1833 avec Elise Dosne.