Berthier

 


BERTHIER : Louis, Alexandre, prince de Neuchâtel et de Vallengin, prince de Wagram,  (Versailles 1753 - Bamberg  1815).
           Il est né le 20 novembre 1753, à Versailles, d'un père ingénieur-géographe de l'armée et sa mère est femme de chambre de Monsieur (futur Louis XVIII). Il rentre très tôt dans une école royale du génie militaire. Il devient ingénieur géographe à 13 ans puis il fait la Guerre d'Indépendance américaine au côté de La Fayette et Rochambeau et devient colonel. Il est major général de la garde nationale de Versailles (1789) et il aide de nombreuse personnalité à émigrer ( le comte d'Artois, la famille Polignac...) et il protège la famille royale lors des journées d'octobre. Avec la chute de la royauté, il est destitué (1792). Il doit alors attendre le Directoire pour être réintégré au sein de l'armée en 1795. Il gravit les échelons assez rapidement : il est général de division, puis chef d'état-major de l'armée d'Italie lorsque Bonaparte prend ses fonctions au début de 1796. Bonaparte s'appuie sur son talent d'organisateur et de coordinateur afin de mettre en place ses décisions stratégiques et de faire appliquer ses ordres. Il se bat courageusement à Lodi (10 mai 1796) et à Rivoli (14-15 janvier 1797). Il ramène le traité de Campo-Formio signé par les Autrichiens au Directoire. En 1798, Berthier occupe Rome et annonce la naissance de la République romaine. Il est nommé chef d'état-major de l'armée d'Orient, toujours sous les ordres de son nouveau grand ami, Bonaparte. Il le suivra aussi en Egypte 1798 – 1801). Il participe à la Bataille des Pyramides (21 juillet 1798), en Syrie ainsi qu'à Aboukir (1-2 août 1798) et compte parmi les privilégiés qui rentrent en France avec Napoléon (8 octobre 1799). Il l’aida dans sa préparation de son Coup d’Etat du 18 Brumaire. Il devint ministre de la Guerre. Il Commande  l'armée de réserve, il prend part au passage des Alpes et à la victoire de Marengo (14 juin 1800). Lors de la proclamation de l'Empire en 1804, Napoléon le fait maréchal (18 mai 1804), Grand veneur (juillet 1804), : Grand-Aigle de la Légion d’honneur (février 1805). Il devient major général de la Grande Armée (1805 à 1814), il est par conséquent chef d’Etat major de Napoléon. Il est présent à Austerlitz (2 décembre 1805), à Iéna (14 octobre 1806), à Eylau (8 février 1807) et à Friedland (14 juin 1807). Il est nommé vice-connétable de l'Empire et prince souverain de Neuchâtel et de Vallengin (1806), en attendant de devenir prince de Wagram (1809). C'est lui que Napoléon envoie demander la main de l'archiduchesse Marie-Louise (février 1810). En 1812, il se montra hostile à la guerre contre la Russie. En 1814, il se rallia aux Bourbons, il devient pair de France. Lors du retour de l'île d'Elbe, il se réfugie avec Louis XVIII à Gand. Il se tua en tombant d’une fenêtre de son château de Bamberg en Bavière le 1 juin 1815. Il épouse en 1808 Marie-Élisabeth de Bavière-Birkenfeld. De cette union naitront 3 enfants.