des Bourbons à la Revolution

 

  Les Bourbons:

 le château de Pau               Une nouvelle branche capétienne monte sur le Trône: Les Bourbons. Pour la première fois le roi est un huguenot. La France est en proie à une guerre civile entre catholiques et protestants. Lorsque Henri III est assassiné par le moine Jacques Clément, Henri IV, roi de Navarre, est reconnu comme roi de France que part une partie de la population. Henri IV promet de conserver dans le royaume la religion catholique et qu’il se fait instruire, avant six mois, par un concile général. Il lève le siège de Paris et part en  Normandie pour maintenir des places fortes et recevoir des renforts d’Angleterre ou de Hollande. Après que Rouen  refuse de le recevoir, Dieppe lui ouvre ses portes. Le duc de Mayenne promet alors de ramener, à Paris, le Béarnais “bien ligoté”. Après deux semaines de siège, à Arques, le duc de Mayenne bat en retraite. Après cette victoire le roi assiège de nouveau Paris, mais une nouvelle fois il renonce. Il reconquiert l’Orléanais, le Maine et la Normandie. Les deux armées s’affrontent près de Dreux, à Ivry, et une nouvelle fois les Ligueurs sont mis en déroute. Une troisième fois, Henri IV, fait le siège de Paris. Malgré le blocus des vivres, Paris ne se rend pas. Elle est secourue par l’armée du duc de Parme, Alexandre Farnèse. Henri IV subit des échecs devant Rouen, en Bretagne, en Anjou, en Guyenne et en Languedoc et la prise du Dauphiné par le duc de Nemours. Une question se pose aux Ligueurs: Qui sera le successeur au Trône après la mort du cardinal de Bourbon? Parmi les prétendants, le duc de Mayenne, le duc de Guise (le fils du Balafré), le comte de Soisson, Charles de Vendôme, Charles Emmanuel de Savoie (petit-fils de François 1er) et l’infante d’Espagne (petite fille d’Henri II par sa mère). En marge de toutes ces tractations, Henri IV, sur les conseils du baron de Rosny (Sully), abjure le 25 juillet 1593. Les ligueurs ne désarment pas et l’accès de Reims lui est interdit. Pour se faire sacrer, Henri IV se rend à Chartres et la cérémonie à lieu le 27 février 1594. Le 22 mars, le roi entre dans Paris. Après cette “victoire”, un grand nombre de ligueurs se rallient au roi et de nombreuses villes, moyennant finances, ouvrent leurs portes aux troupes royales. Henri IV déclare la guerre aux Espagnols pour libérer le territoire. Le 17 septembre 1595 le pape, Alexandre VI, lève la sentence d’excommunication du roi et tous les catholiques se rallient au roi. Malgré quelques succès, le vieux roi Philippe II d’Espagne signe la paix. La Bretagne se rallie à Henri IV. Mais les guerres coûtent chères, et le trésor royal est vide. Pour redresser les finances, le roi fait appelle à Sully, et il le nomme surintendant. Avec des impôts mieux répartis, le redressement économique de la France est en bonne voie. Mais le principal souci d’Henri IV, est la question religieuse. Le 13 avril 1598 “ l’Edit de Nantes” est signé. Celui-ci accorde au protestants, le droit du culte dans les faubourgs des villes, et ils peuvent accéder, comme les catholiques, aux diverses dignités et charges publiques. Les protestants reçoivent pour huit ans cent quarante quatre places de sûreté (La Rochelle, Nîmes, Grenoble...).Cet édit est très mal perçu par les catholiques. Cependant Henri IV prépare une nouvelle guerre contre le duc Charles Emmanuel de Savoie, au sujet du marquisat de Saluce. Après quelques mois de conflit, le duc cède à la France les régions de la Bresse, Bugey, Gex et Valromey. Au milieu de tous ces tumultes, Henri IV, songe à se remarier. En 1600, Marie de Médicis, fille du duc de Toscane, épouse le roi et un héritier (Louis XIII) naît quelques mois plus tard. L’avenir de la dynastie assuré, le roi entreprend le redressement de la France. Il s’entoure de conseillers sûrs et compétents  (Villeroy, Cheverny, Sillery, Sully, Jeannin). La premièrel-edit-de-nantes.jpg tache est de redonner le “bien être” aux agriculteurs. De nouvelles parcelles sont défrichées, des marais asséchés, les voies de communications sont créées, les voies navigables augmentent par la construction de canaux. Après le monde rural, l’effort est porté sur les manufactures (textile, poterie, faïence...), et aussi à l’exploitation des ressources minières (charbon, fer...), il aménage les ports (Le Havre) et construit une flotte. De nombreux complots sont déjoués notamment celui du duc de Biron (1602). Henri IV est assassiné le 14 mai 1610 par Ravaillac. La veille la reine Catherine de Médicis était sacrée à Saint Denis. Sous ce règne court, Henri IV, relève la France des ruines de la guerre de religion, rétablit les Finances et améliore l’agriculture et les manufactures. C’est une France prospère que le nouveau roi, Louis XIII, reçoit. Le jeune roi a neuf ans à la mort de son père. C’est sa mère, Catherine de Médicis, qui prend la régence jusqu’en 1617. Dans un premier temps, la reine garde les ministres d’Henri IV. Elle applique une politique contraire à celle d’Henri IV en se rapprochant de l’Espagne. Elle fait rentrer au conseil des Finances un italien prénommé: Concino Concini. Cet homme est le mari de Léonora Galigaï (une amie d’enfance de la reine). En peu de temps, Concini est nommé premier gentilhomme de la chambre du roi puis gouverneur d’Amiens. Il s’achète le marquisat d’Ancre et en 1613 il obtient le bâton de maréchal. Cet homme insolent, méfiant et rusé se fait détester par la noblesse. Cependant le prince de Condé prend la tête d’une révolte contre la reine. Les  revendications de Condé et des Grands féodaux est l’annulation du projet de mariage des enfants royaux de France et d’Espagne, et ils demandent la réunion des états généraux. Préférant la négociation à la guerre, la reine signe le traité de Sainte Ménéhould (1614)  et convoque les états généraux. Après les mariages des enfants royaux, Condé se rebelle une nouvelle fois. Fidèle à sa méthode, la reine Catherine de Médicis négocie. Elle lui alloue le gouvernement du Berry et il reçoit la somme de 1 million et demi de livres, mais elle garde Concini. Elle se sépare de plusieurs ministres d’Henri IV, et un nouveau personnage entre dans ce gouvernement: Armand Du Plessis, cardinal de Richelieu. En 1616, Condé, sur ordre de la reine, est embastillé. Concini est de plus en plus impopulaire. Sur les ordres du jeune roi, Louis XIII, Concini est abattu à l’entrée du Louvre. Après cet attentat, la reine est exilée à Blois, Richelieu à Luçon puis Avignon, les anciens ministres d’Henri IV sont rappelés. La Galigaï, la femme de Concini, est accusée de sorcellerie, elle est décapitée et brûlée. Après son évasion de Blois, Catherine de Médicis, rejoint Angoulême. Après la signature d’un protocole, la reine reçoit le gouvernement de l’Anjou, mais celle-ci fomente une rébellion contre le roi. Aidées par des princes, elle soulève l’ouest. Une escarmouche a lieue à Ponts-de-Cé. Les troupes royales, vainqueurs, la reine signa la paix avec son fils. Le roi doit faire face à un autre problème. Les protestants s’agitent dans le Béarn et le sud ouest de la France. Le 25 décembre 1620, une assemblée s’ouvre à La Rochelle, sans l’autorisation du roi. Louis XIII, envoie le duc de Luynes pour mater cette révolte. Mais celui-ci meurt devant Montauban. Le jeune roi prend lui-même la tête de son armée et après quelques succès, une paix est signée entre les deux parties qui confirme l’édit de Nantes. La reine mère, Marie de Médicis, réconciliée avec son fils, Louis XIII, réintègre le Conseil. Elle fait entrer son protégé, l’évêque de Luçon, Armand du Plessis de Richelieu. Peu à peu le cardinal prend de l’influence dans le Conseil, et il se retrouve à la tête du gouvernement. Cette collaboration entre le cardinal et le roi va durer dix huit ans. Richelieu se fixe trois grands objectifs: le conflit avec les Réformés, la mise au pas des Grands et la lutte contre la maison d’Autriche. Pour mener à bien ces tâches, il se fait aider par un ami, “son éminence grise”, le père Joseph (François du Tremblay). Une première affaire se présente à lui. Soubise s’empare d’une flottille appartenant au roi et son frère Rohan soulève le Languedoc. Soubise occupe l’île de Ré mais il en est chassé et il doit se réfugier en Angleterre. Son frère conclu une nouvelle paix en1626. Les Rochelais, qui avaient soutenu les

 

Richelieu au siège de La Rochelle

 

protestants, son amnistiés et retrouvent leurs privilèges. En même temps, le cardinal s’occupe des réformes intérieures. Il envisage de mettre au pas les nobles en lançant un édit sur le luxe vestimentaire, et sur la destruction des châteaux sans utilités pour la défense des frontières. Mais sa grande réforme est l’édit sur les duels, car il veut empêcher une partie de la noblesse de s’entretuer. S’ils sont pris, les protagonistes survivants peuvent encourir la peine de mort. Richelieu par son emprise sur le roi, devient de moins en moins populaire. Il est haït par la noblesse, qui souhaite sa mort. Un complot est découvert, son chef est le frère du roi, Gaston d’ Orléans. De tous les conspirateurs, un seul est condamné à mort et décapité: Chalais. Richelieu doit en outre résoudre un grave problème. Une nouvelle guerre de religion menace le pays (Midi, Béarn jusqu’au Cévennes, La Rochelle). Pour mater cette rébellion et pour éviter une guerre civile, le roi décide de faire le blocus de la place forte. Le siège de La Rochelle dura du mois de mai au mois d’octobre. Malgré deux tentatives de ravitaillement par la flotte anglaise, la ville du se résigner à capituler. Quelques temps plus tard, une nouvelle révolte des huguenots dans le Languedoc, préoccupe le  roi. A sa tête Rohan. Les troupes royales prennent les principales places fortes huguenotes. Après l’édit de grâce d’Alès les protestants peuvent pratiquer leur culte, mais ils perdent toutes leurs places fortes. En marge de tous ces conflits, un grave problème se profile. Poussé par la misère, des émeutes éclatent dans tout le royaume. Les revendications sont simples: moins d’impôts, et moins de guerres. Mais le pire ennemi du cardinal est la reine mère: Marie de Médicis. Un des épisode de cette haine est la journée du 10 novembre 1630, dit de “la journée des Dupes”. La reine mère supplie son fils de chasser le cardinal. Louis XIII fait semblant de donner raison à cette dernière en quittant le palais du Luxembourg, mais peu après le roi fait demander Richelieu et lui renouvèle sa confiance. Après cette triste journée, tous les proches de la reine sont  renvoyés du Conseil et emprisonnés ou jugés et exécutés ou exilés. Marie de Médicis profite d’un séjour à Compiègne pour s’enfuir à Anvers. Louis XIII et le cardinal doivent faire front à de nouveaux complots dont les têtes sont la reine et Gaston d’Orléans. De nombreux Grands du royaume se joignent à ces complots. Mais les préoccupations principales du roi est la lutte contre les Hasbourg d’Espagne et d’Autriche. La France se trouve encerclée par les possessions espagnoles à travers l’Europe. Pour briser cet encerclement, Richelieu s’associe avec la Suède, les princes confédérés d’Allemagne et  les Provinces Unies. Le roi de France très catholique associé aux protestants pour faire la guerre à un autre roi catholique! Pendant ce conflit, les Espagnols ont une amie dans l’entourage du roi: la reine Anne d’Autriche. Unarrestation des parlementaires évènement important se produit dans l’année 1638: la naissance du dauphin le 4 septembre. Ni Richelieu, ni Louis XIII ne verront la fin de cette guerre. Le cardinal meurt le 4 décembre 1642 et le roi le 14 mai 1643. Louis XIII, après la mort du cardinal, prit un des meilleurs conseillers de celui-ci: Jules Mazarin. Pendant ce règne de quarante deux ans, fait de guerres, de complots et de révoltes paysannes, Richelieu crée l’Académie française. De nobles âmes aident à soulager la misère. Ce sont Vincent de Paul et ses disciples. Une doctrine voit le jour dans l’abbaye de Port  Royal: le Jansénisme. Richelieu mena une politique coloniale audacieuse, avec la possession des îles des Petites Antilles (Martinique, Guadeloupe...), en Afrique (Cap Vert, Sénégal, Madagascar...), la Nouvelle France (le Canada). De nombreux artistes voient le jour, les peintres Poussin, de La Tour, les frères Le Nains, ainsi que le dramaturge Corneille. Louis XIII, laisse à son fils une France malade, les caisses sont vides et le peuple vit dans la misère. Avec l’avènement du jeune roi Louis XIV, la France se prépare au règne le plus long, soixante-douze ans. Pendant la minorité du roi, c’est la reine mère Anne d’Autriche qui est régente, après avoir annulé le testament de Louis XIII. Dans cette tâche, elle est secondée par un homme dévoué, Mazarin. La France est toujours en guerre contre l’Espagne. Le début du règne débute par une victoire française lors de la bataille de Rocroi  remporté par le jeune duc d’Enghien (19 mai 1643). Comme son prédécesseur, Mazarin est victime de complots ourdis par les grands du royaume. Le cardinal a un puissant allié en la personne de la reine. La guerre contre les Espagnols ruine le pays. La situation financière de la France s’est aggravée. La misère est de plus en plus présente, et les impôts sont de plus en plus lourd pour le contribuable. Le Parlement s’oppose à Anne d’Autriche sur les questions d’impôts (en particulier de la Paulette). En 1648, malgré la paix de Wespalie (grand succès pour la France), la Fronde parlementaire éclate et la famille royale ainsi qu’une partie de la Cour gagnent clandestinement, la nuit et en plein hiver, le château de Saint-Germain. Cet épisode, Louis XIV ne l’oubliera jamais de sa vie. Mazarin est désigné comme le coupable et on lui signifie de quitter le pays. Outre le Parlement de Paris, il y a des princes et des nobles de hautes ligner dans cette Fronde (le prince de Conti, la duchesse de Longueville, Beaufort, La Rochefoucauld...).Une armée de 1500 chevaux et de 14000 hommes est levée. La reine reçoit le renfort du prince de Condé. Aussitôt, le blocus de Paris est organisé. La paix de Rueil est signé et la Cour revient à Paris. Celle-ci finie, une autre Fronde commence: celle des princes. Le chef est le prince de Condé. Le 18 janvier 1650 sur l’ordre du jeune roi, le prince de Condé ainsi que Longueville et de Conti sont arrêtés et conduits au Château de Vincennes. Pour calmer cette fronde, la reine, accompagnée du jeune roi , organise une tournée d’inspection dans les provinces les plus hostiles. Pendant ce temps, Mazarin juge profitable de transférer les prisonniers au Havre. La Cours est de plus en plus hostile au cardinal. Celui-ci quitte Paris pour Saint-Germain. Pour apaiser les frondeurs, la reine décide la libération des prisonniers. Mazarin va lui-même au Havre libérer les princes. Malgré cette libération, les intrigues continues. Sitôt libéré, le prince de Condé va à Paris saluer le roi. Malgré la pression de ses partisans qui le pressent de se faire proclamer régent, celui-ci refuse. Se croyant au-dessus de toute impunité, il “oubli” de se rendre à la cérémonie de la majorité du jeune roi. Après cette bévue, Condé se réfugie à Bordeaux et signe une alliance avec les Espagnols. Avec cette alliance, la guerre civile reprit de plus belle. Après des tractations, le prince de Condé part pour les Pays-Bas. Le jeune roi peut faire son entrée dans Paris le 21 octobre1652. Après une amnistie, Mazarin regagne Paris le 3 février 1653 et reprend ses anciennes fonctions. Les derniers frondeurs réfugiés à Bordeaux, sont vaincus par les bourgeois et parlementaire bordelais. La fronde cessa. Pendant cette guerre civile, les Espagnols ont consolidé leurs frontières. Français et Espagnols par Turenne et Condé interposés, se livrent à quelques batailles. Le 7 juin 1654, le jeune Louis XIV est sacré à Reims. Une alliance est signée avec l’Angleterre de Cromwell dont les villes de Dunkerque et Mardick sont les enjeux. Malgré quelques succès et la prise de villes dans le nord, Mazarin pense à conclure une paix. Après maintes péripéties, le Traité des Pyrénées est signé entre l’Espagne et la France. La France consolide ses frontières au sud (Roussillon Cerdagne) du nord jusque dans l’est, de nombreuses place fortes, le retour du prince de Condé et le mariage de Louis XIV avec l’infante d’Espagne Marie-Thérèse (9 juin 1660). Le 9 mars 1661, Mazarin meurt à Vincennes. Le lendemain de la mort du cardinal, Louis XIV réuni son Conseil et Nicolas Fouquetdéclare que c’est lui dorénavant qui gouvernera la France et aucunes décisions ne pourra être prises sans son accord (les historiens résument son règne par cette formule; ” L’Etat, c’est moi”). Une des premières manœuvres du jeune roi fut la disgrâce puis la prison à vie, dans la forteresse de Pignol, du surintendant Fouquet. Pour appliquer son pouvoir sans partage, Louis XIV réforme les institutions. Le conseil d’En Haut était composé des princes de sang, des pairs, ducs, des maréchaux et des ministres. A partir de 1661, le roi ne s’entoure que de quelques personnages compétents (Hugues de Lionne ministre d’Etat aux Affaires étrangères, Michel Le Tellier puis son fils François-Michel Louvois ministre d’Etat à la Guerre, Nicolas Fouquet remplacé par Jean-Baptiste Colbert puis par son fils Jean Baptiste Colbert de Seignelay ministre d’Etat aux Finances.). Ce Conseil se réuni quatre fois par semaine. Le Conseil  des Parties a un rôle judiciaire. Le soucis majeur de Louis XIV est de consolider ses frontières. Après la guerre de Trente Ans, dont elle sortie  victorieuse, la France a besoin de reconstituer et de moderniser son armée. Ce sont Le Tellier et Louvois qui s’acquitteront de cette tâche. Colbert s’occupe de la marine. Louis XIV ne peut compter que sur armée de 40 000 hommes, ce qui l’obligeait en temps de guerre à employer de nombreux  mercenaires. Louvois et Le Tellier portèrent  l’effectif à 300000 hommes. Vauban fortifie les places fortes, crée les dragons puis les hussard, perfectionne l’artillerie, enfin Colbert  puis son fils Seignelay modernise la marine. Augmentation des galères, des vaisseaux de hauts bord, amélioration de l’intendance, modernisation et fortification des ports. Un des premiers conflits fut la succession d’Espagne (mort du roi Philippe IV en septembre 1665). Mais la guerre Franco-Espagnole ne débute qu’en 1667. Cette guerre est connue sous le nom de "Guerre de Dévolution". Celle-ci a lieu en Flandre et l’armée française ne rencontra que très peu de résistances. La paix d’Aix la Chapelle (2 mai 1668) l’Espagne récupère la Franche Comté, tandis que la France prend possession de nombreuses ville (Courtrai, Tournai, Charleroi, Douai, Lille...). Après ce conflit, la France prépare la guerre avec la Hollande. Dans un premier temps, les Provinces-Unies (Zélande, Overijssel, Hollande, Gueldre, Frise, Groningue  Utrecht) furent isolées diplomatiquement par la réconciliation de Charles II d’Angleterre (traité de Douve de 1670) et aussi avec la Suède. L’empereur et les princes allemands restèrent neutres. La campagne débute le 6 avril 1672, le 29 les états généraux demande la paix. Malgré une lourde indemnité et la donation des pays de la Généralité, Louis XIV refuse ces propositions. Suite à ce refus, les Hollandais se révoltent, assassinent les frères Witt et portent au pouvoir Guillaume d’Orange. En 1673, celui-ci fait parti de la coalition avec l’Espagne, le Brandebourg, l’Empire et le Danemark, contre la France. Louis XIV est à son tour isolé après le retrait de l’Angleterre. La France abandonne la Hollande. Condé est victorieux du prince d’Orange à Seneffe (11 août 1674). Sur sa lancé, Louis XIV s’empare de la Franche-Comté. Les impériaux envahissent l’Alsace et Turenne est obligé de l’évacuer (1er octobre 1674), mais profitant de l’hiver, il les chasse après la victoire de Turckheim (5 janvier 1675). L’offensive de Turenne s’achève avec sa mort (27 juillet 1675). Malgré son isolement, la France remporte des victoires aussi bien sur terre que sur mer. La paix de Nimègue (10 août 1678) permet à la France de prendre possession de la Franche-Comté et de nombreuses ville dans le nord ( Valenciennes, Saint-Omer, Cambrai et Maubeuge) mais elle cède Charleroi et Courtrai. Avec ce traité, l’Espagne perd de son importance. Louis XIV devient le premier monarque d’Europe et gagne le nom de "Louis le Grand". Vauban fortifie les frontières. Pendant près de dix ans, malgré quelques petits conflits, la France vit dans la paix. Louis XIV décide de s’installer dans un ancien pavillon de chasse de son père, situé à Versailles. Le lieu est ingrat, entouré de marais, pas d’eau potable, pas de ville. Après la disgrâce de Fouquet, Louis XIV, choisit les bâtisseurs de Vaux pour y construire un palais digne dele château de Versailles sa grandeur, Le Vau (architecte), Le Brun (le décorateur), Le Nôtre (jardinier). C’est en 1682 que le roi et toute sa Cour, s’installe à Versailles. Cet immense projet, ne sera jamais fini. Hardouin-Mansart succède à Le Vau après la mort de celui-ci. C’est lui qui construit la “galerie des glaces”ainsi que les écuries. Rien n’est trop beau pour la grandeur du souverain. Versailles fut construit pour la gloire de Louis XIV mais aussi pour surveiller la noblesse et ainsi éviter les évènements comme la Fronde. Pendant la trêve, la France occupe Strasbourg et entre dans Casale Monferrato, petit territoire au limite du Piémont et du Milanais. Par ce coup de force, Les chefs de l’Italie et de l’Allemagne sont entre Les mains de Louis XIV. L’Europe inquiète n’ose pas se rebeller, seule l’Espagne engage une guerre, qu’elle perdit. La trêve de Rastisbonne (15 août 1784), est signé entre la France, l’Espagne et l’Empire. Le 18 octobre 1685, l’Edit de Fontainebleau révoque l’Edit de Nantes et interdiction aux protestants d’ émigrer. Ce nouveau coup de force du roi, fut néfaste. De nombreux Huguenots partirent pour des terres plus hospitalières et attisèrent la haine des Français. En 1689, la ligue des Hasbourg (Hollande, Espagne, L’Empereur suivit des princes allemands ainsi que la Savoie) déclarèrent la guerre à la France. Guillaume d’Orange débarque en Angleterre (15 novembre 1688) et oblige le roi Jacques II à quitter son pays pour la France. Louis XIV se retrouve seul contre l’Europe. Les combats se déroulent aussi bien sur terre que sur mer. Tous ses évènements se déroulent hors de France grâce au forteresses érigées par Vauban. En Hollande, Vauban assiège et prend les villes de Namur et Mons par la guerre de siège. Le maréchal de  Luxembourg remporte des victoires importantes (Fleurus 1690, Steinkerque 1692, Neerwinden 1693). Victor Amédée de Savoie est défait par Catina à Marseille(1693). Guillaume III, bat les catholiques irlandais, ainsi que Jacques II, à la bataille de Boyne (1690). Sur mer, la flotte française montre sa supériorité sur les Anglo-Hollandais par Tourville au large du cap Bévezier (1690). En 1692 Louis XIV décide de débarquer en Angleterre. Il rassemble la flotte de Tourville. Au large de la pointe de Barfleur les flottes française et anglo-hollandaise, se livrent bataille. Tourville sort vainqueur (29 mai 1692). Mais le lendemain, les navires ennemi attaque les navires français et les incendie. C’est un véritable désastre, une grande partie de la marine est perdue. Louis XIV renonce à son projet. Une autre guerre voit le jour, ” la guerre de course”. Jean Bart dans la mer du Nord le Soleil Royalet Duguay-Trouin dans la manche firent d’énormes ravages à la flotte commerciale ennemi. On estime à plus de quatre mille navires anglais perdus. En 1696, le duc de Savoie signe le traité de paix de Turin  (1696) et concède Casale Monferrato et Pignerol. Le duc de Bourgogne (petit-fils de Louis XIV) épouse Marie-Adélaïde de Savoie. Guillaume III et la Hollande entament à leur tour des négociations. Seul l’Espagne refuse d’y participer. Les succès militaires français en Amérique du nord et la prise de Barcelone contraint l’Espagne à s’assoire à la table de négociations. Le traité de Ryswick est signé le 21 septembre 1697. Le  1er novembre 1700 le roi d’Espagne, Charles II meurt. Dans son testament, le roi désigne comme son successeur le duc d’Anjou, petit-fils de Louis XIV. L’empereur, Léopold 1er qui ne reconnaît pas le nouveau roi d’Espagne, envahi le Milanais. Il est le seul , car Guillaume III et Heinsius  Grand Pensionnaire de Hollande, ont reconnu le nouveau roi. Le jeune roi d’Espagne, Philippe V, tient à être le maître dans son royaume. Il installe dans les places fortes espagnoles des Pays Bas ses troupes. Entre le départ des garnisons hollandaises et l’arrivée des Espagnols, se sont des unités de l’armée française qui occupent celles-ci. Le 7 septembre 1701, à La Hayes, une nouvelle coalition se forme et donne deux mois à la France pour ouvrir des négociations. Dans le même temps, Louis XIV, reconnaît le fils de Jacques II comme roi d’Angleterre. Louis XIV, fait face sur plusieurs fronts, dispersant ainsi ses forces. L’armée française est très médiocre, et mal commandée, à l’exception Berwick, Vendôme et Villard. En 1708, la France est menacée d’invasion. En 1709, Louis XIV, essaie d’engagé des pourparlers de paix avec le Triumvirat. Mais devant les exigences des coalisés, il rompt les négociations. Un élan de “patriotisme” s’étant à tout le pays. Après quelques succès et des négociations avec l’Angleterre, le traité d’Utrecht est signé le 11 avril 1713, sans Charles VI, l’empereur germanique, qui convoite toujours le trône d’Espagne. Avec ses problèmes guerriers, la France doit faire front à des révoltes dans les Cévennes: la révolte des Camisards (1702-1704). Après de nombreuses batailles sanglantes, c’est le maréchal de Villard qui ramène la paix dans cette région de France, préférant la pacification à la répression  En 1710, à lieu l’épisode des religieuses de Port-Royal des Champs. Louis XIV, fait la chasse aux jansénistes et rase les bâtiments et ouvre les tombes des religieuses, qui est devenu un lieu de pèlerinage. Malgré ses répressions, ni le protestantisme ni le jansénisme ne sont vaincus. Pour faire front à ces efforts de guerre, des impôts sont levés, en particulier: la capitation (impôt par tête et en fonction de la position sociale). En plus de la misère que le pays compte, l’hiver 1709 est particulièrement rigoureux. Les fleuves sont gelés, les semailles d’automne sont détruites par le gel et la disette s’installe dans tout le pays. En 1715, Louis XIV, que de nombreux deuils familiaux affectent, s’éteint le 1er septembre dans son château de Versailles. Son successeur est son arrière-petit-fils. Son neveu, le duc d’Orléans assure la régence.

 
               le canal du MidiLe règne de Louis XIV fut aussi un grand règne par les nombreux hommes et femmes de lettres, de sciences, d’arts, dans la politique et les armes. Pour les lettres il y a les grands auteurs du théâtre classique (Molière, Racine, Corneille...), La Fontaine pour la poésie, La Bruyère, Mme de Sévigné, Charles Perrault, Saint Simon, Boileau... pour ne citer que les plus célèbres. Pour la peinture Le Brun, les frères Le Nain, Pierre Mignard.... Pour la sculpture Coysevox, Giradon... Pour la musique Lully, Couperin... Pour la politique il y a Louvois, Colbert, Hugues de Lionne, Pontchartrain... Pour les militaires Turenne, Jean Bart, Duguay-Trouin, Duquesne, Condé... Pour l’ l’architecture  Mansart, Le Vau, Riquet, Le Nôtre pour ses jardins. 

                

 

 

 

     Le régent  a un passé sulfureux, de débauché et il fut accusé de sorcellerie et d’empoisonnement, mais Louis XIV, qui n’aimait guère son neveu, avait repoussé ces calomnies. Il s’ intéresse à la peinture, la chimie et même à l’alchimie. Quand le lendemain de la mort du roi, il conteste le testament devant le parlement, il est nommé régent à la place du duc du Maine (bâtard légitimé entre Louis XIV et Mme de Montespan) en échange le parlement récupère son droit de remontrance. Après les dernières années autoritaires de Louis XIV, l’aristocratie bascule dans les plaisirs et le libertinages. Les premières mesures adoptées par Philippe d’Orléans concernent  la constitution l’organisation du gouvernement. Les ministres sont remplacés par huit conseils de dix membres composés de grands seigneurs et de conseillés d’Etat. Leur rôle est de préparer les dossiers et de les soumettre au Régent. Ce système pris le nom de “polysynodie”. Tout ceci a pour but de devenir roi si le jeune Louis XV, de santé fragile, mourait prématurément. Une des premières mesures prisent par le Régent est la création de la Chambre de justice (ou Chambre ardente) qui est chargée de juger ceux qui se sont enrichis aux dépend de l’Etat. Il libère les protestants et les jansénistes accusés injustement. Mais ce libéralisme n’est pas fait pour durer et Philippe d’Orléans rétablit les ministres et exile le parlement à Pontoise(1720), jugé trop turbulent. Après les années de guerre qui a mis le pays a mal et la menace de Philippe V d’Espagne sur ses droit à la couronne de France, le Régent envoi l’abbé Dubois négocier un traité de paix avec l’Angleterre, la Hollande et l’Autriche. Un complot impliquant l’ambassadeur du roi d’Espagne et le duc du Maine, visant à enlever le Régent, est  déjoué par Dubois. Après ce revers, Philippe V déclare la guerre mais devant les nombreuses défaites de son armée, il signe la paix et il est décidé que l’infante Marie-Anne Victoire épouserai le jeune Louis XV. Les finances sont au plus bas et le Régent fait appel à un Ecossais: John Law. Son système est fondé sur la fabrication de billets de banque et de jeux d’action. Ce système permit d’une part de rembourser une partie des dettes du Trésor  royal et de créer la Compagnie des Indes. De nouveaux comptoirs sont fondés dans toutes les colonies françaises. Après un engouement pour le papier monnaie certains porteurs se font rembourser leurs actions, mais comme on a émit plus d’action que de numéraire, c’est la faillite. Law est congédié en 1720 et il doit s’enfuir à l’étranger, laissant de nombreux spéculateurs ruinés.

billet de banque 10 écus

   

 

La vie sous la Régence est la même que sous Louis XIV. Les paysans ont toujours du mal à vivre. Il y a de nombreux voleurs, brigands et autres coupe-jarret. Un terrible fléau s’abattis dans le sud de la France en 1720: La peste. La misère dans les campagnes et dans les villes contraste avec les dépenses somptueuses de la Cour. De nombreux pamphlets circulent dont les auteurs les plus connus sont Montesquieu (lettres persanes-1721), Voltaire... Suite à toutes ces rumeurs le Régent s’installe à Versailles et y meurt en 1723. Malgré sa vie dissolue, le Régent fut un grand protecteur des arts, il fut même un mécène.
     Le jeune roi Louis XV, qui fut sacré le 25 octobre 1722 à Reims, monte sur le trône. Il choisit comme 1er ministre, l’arrière-petit-fils du Grand Condé, le duc de Bourbon. En 1725, Louis XV tombe gravement malade et à sa guérison le duc de Bourbon décide de marier le jeune roi. Une liste de prétendantes est établie et le choix se porte sur la fille de l’ancien roi de Pologne, Stanislas Leszczynski. Marie Leszczynski a vingt deux ans et elle est de sept ans l’aînée de son futur mari. Le mariage est célébré le 5 septembre 1725 dans la chapelle du château de Fontainebleau. Mais le duc de Bourbon devient de plus en plus impopulaire et le roi le congédie le 11 juin 1726. Il est remplacé le 15 juincouronne du sacre de Louis XV 1726 par le cardinal Fleury, l’ancien précepteur du roi. C’est un homme discret et jusqu’à sa mort en 1743, exerce un pouvoir absolu, sans rechercher gloire ou richesse, mais avec prudence et sagesse. Il s’entoure de ministres compétents. Le premier souci du gouvernement est de rétablir les finances, en supprimant les impôts impopulaires et en stabilisant la monnaie mais il rétabli les fermiers généraux. Grâce à la stabilité de la monnaie, la France connaît une prospérité. L’agriculture fait des progrès notamment par la suppression de la jachère et l’emploi de nouvelles machines, le commerce est en plein essor, aussi bien à l’intérieur du pays mais aussi avec les colonies (traite des noirs, sucre, café, chocolat…). L’industrie, malgré les progrès outre manche, est encore au stade artisanal. Mais devant ses bons résultats, le cardinal Fleury doit faire face à une crise religieuse des jansénistes. Un des chefs est le cardinal de Noailles ainsi que quatre évêques. Ceux-ci ont derrière eux de nombreux religieux, les facultés de théologie, le bas clergé, les avocats, les procureurs, les huissiers et des parlementaires. Pour en finir avec ce conflit, Fleury demande à un concile de province de mettre en interdit un des quatre évêques (l’évêque de sens: Soanen). Tous les moines et curés favorables aux jansénistes reçoivent des lettres de cachets. Peu à peu, les jansénistes sont réduit au silence et Fleury fait signer au roi en 1730 la confirmation de la bulle Unigenitus comme loi pour l’Eglise et le royaume. Une autre crise vient se greffer sur cet épisode: La crise parlementaire. Une majorité de parlementaires refuse le texte de la déclaration sur les janséniste. Un lit de justice, en présence de Louis XV, est ouvert. Les parlementaires doivent accepter l’enregistrement de la déclaration. Les parlementaires reviennent sur leurs décisions et le roi est obligé, par lettres de cachet, de faire respecter la décision du lit de justice. Il faut que Louis XV exile en province trente neuf magistrats et que ceux-ci au bout de quelques mois fassent des concessions pour que le roi pardonne et les fasse revenir dans Paris. L’affaire des convulsionnaires de Saint Médard (des miracles se produisent sur la tombe d’un diacre, frère d’un conseillé du parlement) permit au pouvoir royal absolu de sévir et de discréditer les jansénistes. Le cardinal Fleury veut maintenir la paix en Europe et entretenir de bonnes relations avec ses trois grands rivaux (Angleterre, Espagne et Autriche). Fin diplomate, Fleury sous des apparences timides, sait emmener son interlocuteur où il le veut. La convention  de Hanovre signé en août 1725 entre la France, l’Angleterre et la Prusse, est la réplique face à la menace Espano-Autrichienne. En février 1727, les Espagnols mettent le siège devant Gibraltar, les Anglais demandent à la France de respecter la convention de Hanorve et d’intervenir. Le cardinal Fleury va se montrer un parfait diplomate. Avec beaucoup de prudence, il promet de l’aide aux Anglais, mais laisse traîner les choses. Il négocie séparément avec l’Autriche, puis il traite directement avec le roi d’Espagne, Philippe V, auquel il promet secrètement la succession de la France si Louis XV meurt sans héritier. En mai 1727, les préliminaires de la paix sont signés. Mais la paix est encore fragile et il faut attendre mars 1731, avec le traité de Vienne pour aplanir les dernières difficultés. En 1733 Louis XV intervient dans la guerre de la succession de Pologne pour remettre son beau-père, Stanislas, sur le trône. Celui-ci ne retrouve pas son trône mais grâce à des tractations habiles, Fleury arracha à l’Autriche les duchés de Lorraine et de Bar. La mort de l’Empereur Charles VI, en 1740, va déclencher une guerre de sept ans. A la mort de cardinal de Fleury en janvier 1743, Louis XV décide qu’il gouvernera sans Premier ministre. En 1744 éclate le drame de Metz. Louis XV qui se trouve dans la place de Metz tombe gravement malade. Il rédige une confession publique de ses fautes, qui le fait apparaître comme un être immoral, indigne du nom de "Roi très Chrétien". Malgré cet épisode, Louis XV continu à avoir des maîtresses. La plus populaire est sans aucun doute Jeanne Poisson, qui est faite marquise de Pompadour en 1745. Belle, cultivée,

 

la bataille de Fontenoy

 

intelligente mais elle se mêle activement des affaires d’Etat. Haïe pour son rôle dans la politique et ses dépenses somptuaires, sa présence auprès du roi ne fait qu’accentuer l’impopularité naissante. Des pamphlets courent à Paris et ternissent de manière définitive l’image du roi. Elle sera auprès du roi jusqu’à sa mort en 1764. Malgré la justesse et le bon raisonnement dans les affaires de l’Etat, Louis XV est timide avec un manque de confiance en soi et il éprouve des difficultés pour décider. La plupart du travail gouvernemental s’effectue dans des comités auxquels le roi ne participait pas. Il siége dans le Conseil d’en haut créé par Louis XIV, chargé des secrets d’État concernant la religion, la diplomatie et la guerre. De nombreux ministres compétents sont renvoyés, ce qui provoque de graves crises politiques successives. De ce fait, les réformes indispensables ne peuvent se faire à temps. À l’étranger, la politique du roi devenait incohérente. Cette période était dominée par la Guerre de Succession d’Autriche (1740-1748). La dernière partie de la guerre fut marquée par une série de victoires françaises : bataille de Fontenoy (1745), bataille de Rocourt (1746), bataille de Lauffeld (1747). En particulier. À la suite de cet épisode, la France occupait tout le territoire de l’actuelle Belgique et Louis XV n’était pas loin de réaliser le vieux rêve français d’établir la frontière septentrionale du pays le long du Rhin. Lors du traité d’Aix-la-Chapelle en 1748, le roi rendit toutes ses conquêtes à l’Autriche, à l’indignation du peuple, la consternation de ses généraux et à la surprise des puissances européennes. Après cet épisode, Louis XV perd de plus en plus de popularité envers son peuple. Celui-ci avait pardonné les impôts, ses maîtresses, ses dépenses somptuaires, mais faire la guerre la gagner et donner des territoires au roi de Prusse ne peut se concevoir. Mais très vite un autre conflit se dessine : la guerre de sept ans (1756-1763). Cette guerre est désastreuse pour la France qui perd ses colonies au Canada et en Inde par le traité de Paris de 1763, au profit de la Grande- Bretagne. Le nouvel homme fort du gouvernement est alors Choiseul. Il y restera jusqu’en 1770. Le 10 mai 1774, Louis XV rend l’âme dans l’indifférence générale et il est enterré clandestinement à Saint-Denis. C’est son petit-fils qui lui succède. Son règne est apparenté le règne des philosophes, tel que Rousseau, Voltaire, Montesquieu… La Marquise de Pompadour fut un mécène pour les arts et la culture. C’est sous son règne que la France s’agrandit aux frontières d’aujourd’hui, avec l’annexion de la Lorraine  et l’achat de la Corse (1768).

 

la prise de Québec
   

Lorsque Louis Auguste devient roi, sous le nom de  Louis XVI, il n’a que vingt ans. C’est un homme timide, ayant peu de goût pour la guerre, il se passionne pour la chasse et les travaux artisanaux ( en particulier la serrurerie ). Il est intelligent, instruit, mais manque de caractère. Il est marié en 1770 avec l’archiduchesse d’Autriche, Marie-Antoinette. C’est un homme mal préparé à régner. Durant les premières années de son règne, il a le soutient et l’affection des Français. Il forme une nouvelle équipe gouvernementale avec Turgot aux finances. Dans le même temps, il se heurte à l’opposition aristocratique et rappelle le Parlement par une ordonnance du 12 novembre 1774. Cette instance prend une participation importante dans les décisions du pays. Les réformes économiques, qui prônent une nouvelle vision fiscale et recherchent à faciliter les échanges commerciaux, se retrouvent compromises Cependant, il se refuse à effectuer les réformes  proposées. Turgot est renvoyé en 1776 et remplacé par un genevois, Jacques Necker, mais il ne peu pas imposer les réformes nécessaires. Il est renvoyé en 1781. Sur le plan de la politique extérieure, le Roi de France est beaucoup plus habile et permet à la France de reconquérir son prestige. La France réitère son soutien aux Amériques par un traité le 6 février 1778. Par cet accord scellé avec Benjamin Franklin, Louis XVI apporte une aide militaire aux Etats-Unis. Cette politique menée également aux Indes et en Europe entraîne un déficit budgétaire important ( 1 milliard de livres ont été dépensées rien que pour l’indépendance américaine !) Déjà fragilisée par les dépenses de la cour, la France, se précipite dans une situation économique dangereuse. Avec cette crise économique, la France doit faire face aux crises sociales et politiques. La bourgeoisie et la paysannerie s’insurgent contre l’injustice de l’impôt et les scandales des dépenses de l’Etat. Les parlementaires freinent une réforme fiscale visant à réduire le train de vie des privilégiés. La contestation du tiers état devient grande. Le roi mal entouré, d’une indécision constante, ne sut pas faire face à la montée révolutionnaire. Face à une agitation grandissante charge Loménie de Brienne de convoquer les Etats Généraux. ouverture des Etats GénérauxPar un Edit du 8 août 1788, Brienne convoque les Etats Généraux pour le 1er mai 1789. Dès la convocation faite, Louis XVI le renvoie et rappelle Necker. Lors de leur ouverture, le 5 mai 1789, Louis XVI refuse de répondre à la question du système de vote ( par ordre ou par tête ) ce qui provoque une totale désillusion au sein de la bourgeoisie, et impuissant devant la contestation, il accepte alors la proclamation des Etats Généraux en Assembler Nationale, invitant la Noblesse et le Clergé à s’y associer. Le  9 juillet 1789, une Assemblée constituante est formée. Le 17 juillet 1789 Louis XVI renvoie Necker pour la seconde fois et le remplace par le baron de Breteuil, un contre-révolutionnaire notoire. Cette provocation ajoutée aux problèmes économiques rencontrés par les Parisiens, déclenche les évènements de juillet. Le roi peine à accepter la monarchie constitutionnelle. Il se refuse à abolir les privilèges et peine à ratifier La Déclaration des Droits de l’Homme et des Citoyens. Ne prenant pas au sérieux les revendications du peuple, Louis XVI se heurte à plusieurs émeutes dont la plus importante se solde par la Prise de la Bastille, le 14 juillet 1789. Les 5 et 6 octobre 1789, une seconde émeute éclate où les Parisiennes se rendent au Château de Versailles et réclament du pain. En octobre le peuple se rend à Versailles pour ramener la famille royale à Paris, et le 14 juillet 1790 le roi prête serment de fidélité à la Nation durant la fête de la Fédération, mais la Constitution Civile du Clergé heurte sa conscience de chrétien. Il décide de fuir à l’étranger mais est arrêté à Varennes la nuit du 20 au 21 juin 1791. Suspendu de ses fonctions durant un mois, il devient « rois des français » le 14 septembre 1791 après avoir juré fidélité à la Constitution. De nombreuses maladresses et des contacts mal dissimulés avec les chancelleries étrangères, ne firent qu’augmenter l’hostilité des révolutionnaires, et le 10 août 1792, les Tuileries sont prises, le roi est arrêté : c’est la chute de la royauté. Déchu, prisonnier au Temple, Louis XVI appelé par dérision Louis Capet, est accusé de «  conspiration contre la liberté publique » et jugé par la Convention. Le procès du roi s’ouvre le 3 décembre. Sa culpabilité fut reconnue à la majorité : 387 voix contre 334. Condamné à mort, il fut exécuté sur la place de la Révolution actuellement place de la Concorde le 21 janvier 1793.

LA REVOLUTION:
    
     La Révolution française est l’évènement le plus important de l’histoire de France. Elle débute en 1789 et se termine le 10 novembre 1799. La réunion des Etats généraux signe le début de la révolution et c’est le coup d’état du 18 brumaire de Napoléon Bonaparte qui la termine. La principale cause vient de l’incapacité de la royauté à se moderniser. Le roi Louis XVI appellent les Etats Généraux, formés d’un représentant de la noblesse, un représentant du clergé et un représentant du tiers état, pour résoudre et sortir le royaume d’une crise politique et d’une crise financière énorme. Les finances sont au plus bas et le peuple se trouve dans une impasse économique. La noblesse et le clergé reçoivent beaucoup d’argent mais ne payent pas d’impôt. Tout repose sur la bourgeoisie et le peuple qui sont accablés par les impôts de toutes sortes. Les Etats Généraux (représentants élus des 3 classes: la noblesse, le clergé, le tiers état) se réunissent à Versailles le 5 mai 1789. Devant des difficultés venues de discussions sur le protocole à suivre (vote par ordres ou vote par têtes). Le 20 juin les députés trouvent les portes de l’Assemblé fermées, ils décident de se réunir dans la salle du jeu de paumes et ils prêtent serment  de ne jamais se séparer avant qu’une constitution soit rédigée et approuvée. Les Etats Généraux se déclarent "Assemblée Nationale constituante" le 9 juillet. En ce mois de juillet des rumeurs alarmistes circulent dans Paris sur des brigands. Lediplôme des vainqueurs de la Bastillepeuple de Paris décide de se défendre et il pille les arsenaux et prend la Bastille, forteresse qui sert de prison, symbole de la tyrannie et de l’arbitraire royal. Les révolutionnaires ne trouvent que sept prisonniers. La tête du gouverneur de la  Bastille, Monsieur de Launay, est promenée à travers Paris au bout d’une pique. La Fayette, héros de la guerre d’Indépendance américaine, prend le commandement de la Garde nationale. La Révolution gagne aussi la province et les paysans s’en prennent à leurs seigneurs et font des feux de joie avec les chartres féodales. Le 4 août, les nobles proposent de proclamer l’égalité devant l’impôt et de supprimer tous les droits féodaux. Le roi accueille avec beaucoup de réserves ces projets car ils mettent à bas tout le vieil édifice féodal. Le 26 août 1789 est adopté la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Le 6 octobre, sous la pression d’une foule venue de Paris, la famille royale quitte Versailles pour le Palais des Tuileries de Paris. Deux clubs se disputent le pouvoir : Les Girondins et les Montagnards. Le 14 juillet 1790 a lieue la cérémonie de la fête de la fédération. Tous les acteurs, La Fayette, le roi puis les députés, viennent prêter serment de fidélité à la nation. En septembre la Constituante s’approprie le Trésor public. Mirabeau est élu président de l’Assemblée en mars 1791 mais il meurt le 1er avril. Un décret stipule que le clergé doit prêter serment à la constitution civile. Le roi pense de plus en plus à quitter le pays afin de demander de l’aide aux puissances étrangères. Toute la famille royale s’enfuit dans la nuit du 20 au 21 juin 1791, mais leur fuite s’arrête à Varennes et ils sont ramenés à Paris escortés par la garde nationale. En cette fin d’été, l’Assemblée constituante cède sa place à l’Assemblée législative. La guerre est déclarée à l’Autriche et à l’Angleterre en avril 1792. le 10 août la monarchie est renversée et une nouvelle assemblée voit le jour : La Convention. Les hommes forts sont les Montagnards (Robespierre, Danton, Saint Just, Camille Desmoulin, Marat). Le 22 septembre 1792 la République est proclamée. C’est au chant de la Marseillaise, composé par Rouget de Lisle, que l’armée révolutionnaire remporte les victoires de Valmy et de Jemappes. Cette guerre entraîne un régime de terreur dont le chef est Robespierre. De nombreuses personnes vont être guillotinées. Au mois de décembre s’ouvre le procès du roi pour trahison. Il est exécuté le 20 janvier 1793. Les girondins sont arrêtés et guillotinés. La mort du roi déclenche une guerre civile surtout en Vendée et en Bretagne. Celle-ci va durée jusqu’en juillet 1796. Robespierre fait arrêter et juger Danton, Camille Desmoulin et les envoie à la guillotine. La reine est juger en octobre et guillotinée le 16 octobre 1793. La fête de l’Etre suprême du le 8 juin 1794, marque l’apothéose de Robespierre. Soupçonner de vouloir accéder à la dictature, il est arrêté dans la nuit du 27 au 28 juillet, en compagnie de ses amis, Saint Just, Lebas, Couthon et ils sont guillotinés dans la journée même. C’est la fin de la Terreur. Une nouvelle Constitution de l’An III est votée par Convention le 29 messidor (17 août 1795) et entre guillotineen fonction le 4 vendémiaire (26 septembre 1795). C’est le début du Directoire. C’est un pouvoir exécutif de cinq directeurs. Pour la première fois, le pouvoir législatif repose sur deux Chambres: Le Conseil des Cinq-Cents et le Conseil des Anciens.  Le 9 brumaire de l’an IV, cinq directeurs sont élus (La Revellière-Lépeaux, Letourneur,Reubell,Sieyès,puis Carnot et Barras). Malgré cette forme de gouvernement, l’instabilité politique est constante. Pour enrayer l’inflation, les assignats sont brûlés ainsi que les planches et poiçonts (19 février 1796). L’inflation est métrisée grâce aux mandats territoriaux (18 mars 1796). La paix n’est toujours pas signé entre l’Autriche et l’Angleterre. Le Directoire nomme Bonaparte général en chef de l’armée d’Italie (2 mars 1796). C’est la campagne d’Italie qui se termine par l’occupation de l’Italie du Nord et le traité de Paris (3 juin 1796). La guerre contre l’Autriche se termine par le traité de Campo-Formio (17 octobre 1797). C’est le début de l’ascension de Bonaparte. Alors que les royalistes ont gagnés les élections d’avril 1797, survient le coup d’état du 4 septembre 1797 (18 fructidor). Pour géner la puissance anglaise, Bonaparte propose une expédition en Egypte. Il embarque le 19 mai 1798, avec  des savants, hommes de lettres et des arts. Le Directoire est très heureux de voir cet encombrant général partir. Pendant cette campagne d’Egypte, la vie politique en France se poursuit aux rytmes des coups de forces des parlementaires. Bonaparte rentre en France le 9 octobre 1799, laissant en Egypte que quelques troupes. Il est ovationné par les parisiens. Pour remettre de l’ordre, Bonaparte aidé par son frère Lucien et Murat réalise le coup d’Etat du 18 brumaire. Au soir du 19, le Consulat renverse le Directoire. Il est présidé par le trio Bonaparte, Sieyès et Ducrot.  Bonaparte est désigné comme Premier Consul. Le 15 décembre 1799, trois nouveaux consuls sont nommés: Bonaparte, Lebrun et Cambacéres. Un des premiers but est de pacifier le pays notamment la Vendée et l’ouest de la France et avec l’Autriche (paix de Lunéville le 9 février 1801)et l’Angleterre le 25 mars 1802 ( traité d’Amien). Bonaparte crée la Banque de France en 1800, Il crée les préfets et il réforme la justice. Bonaparte vend la Louisiane  (vaste territoire qui s’étendait de l’embouchure du Mississipi à la frontière canadienne) le 20 octobre 1803 pour la somme de 80 millions de francs. Bonaparte éradique l’opposition intérieure et extérieure.  En 1802 un senatus-consulte nomme bonaparte consul à vie. Le Consulat se termine le 18mai 1804 faisant place à l’Empire.

 

les membres du Directoire

                                                                                                 les membres du Directoire