MONCEY

 

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MONCEY: Bon Adrien Jeannot de, duc de Conegliano (Moncey 1754 - Paris 1842)

     Il est né le 31 juillet 1754 à Moncey, dans le Doubs. Sa famille appartient à la petite bourgeoisie. Son père a une charge d’avocat au parlement de Besançon. Il s’engage dans l’armée à 15 ans. Il est lieutenant en 1785, il poursuit son ascension lors de la Révolution. En 1791, il est capitaine. Deux ans plus tard, il sert dans l’Armée des Pyrénées occidentales contre les Espagnols. Il est bientôt général de division. Après le coup d’état du 18 fructidor, il est soupçonné de royalisme. Il est réformé le 26 octobre 1797 et doit quitter l’armée. Il prend part au Coup d’Etat du 18 Brumaire. Bonaparte le nomme au commandement d’un corps en Italie en 1800. Le 3 décembre 1801, Il est nommé inspecteur général de gendarmerie. Il assumera cette fonction jusqu’en 1807 et ne cessera durant tout le premier empire de s’occuper de la gendarmerie consulaire puis impériale. Napoléon le comprit dans la première promotion de maréchaux (1804) et le nomma, en 1808, duc de Conegliano. Chef de la 11ème cohorte de la légion d’honneur installé à Agen, il est élevé au grade de Grand Aigle de la Légion d’Honneur le 2 février 1805. Il est rappelé en 1808 en Espagne, où il prend part aux sièges de Valence et de Saragosse. Bien qu’il reçoive le titre de duc de Conegliano, il ne sera plus chargé de commandements importants. Le 30 mars 1814, il est l’un de ceux qui défendent avec acharnement l’entrée de Paris aux Alliés. A la première Restauration, ayant signifié son adhésion au nouveau gouvernement, il est nommé Pair de France par Louis XVIII et maintenu dans son commandement. Napoléon, revenu d’Elbe, confirme Moncey dans sa pairie. A son retour, Louis XVIII la lui retire. Il est chargé de présider le jugement du maréchal Ney, il adresse au roi une lettre motivant son refus, lettre qui fera sensation. Louis XVIII le destitue et ordonne son emprisonnement. Le roi lui restitue son bâton de maréchal le 3 juillet 1816, le titre de pair de France en 1819. Il devint, en 1834, gouverneur des Invalides. Il a l’honneur d’accueillir le 14 décembre 1840 les cendres de Napoléon dans son établissement. Après la cérémonie du retour des Cendres Impériales, il eut cette parole restée célèbre : « A présent, rentrons mourir ! ». Il meurt le 20 avril 1842.