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MORTIER

 

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MORTIER: Adolphe Edouard Casimir Joseph, , duc de Trévise (Cateau-Cambrésis 1768 - Paris 1835)

     Il est né le 13 février 1768 à Cateau-Cambrésis, dans le Nord. Il fait de solides études à Douai. Il est capitaine au Ier bataillon de volontaires du Nord en septembre 1791. Il est présent à toutes les batailles importantes du nord : Jemmapes (6 novembre 1792), Hondchoote (8 septembre 1793), Fleurus (26 juin 1794), au siège de Maastricht, avant de passer sur le Rhin en 1795, avec le grade d'adjudant général chef de brigade. Il ne devient général de brigade qu'en février 1799. Il commande la 4e division de l'armée d'Helvétie. Il prend  Zurich, et seconde Masséna à libérer le territoire helvétique de l'ennemi. Masséna le fait général de division, le 25 septembre 1799. Il soutient le coup d’Etat du 18 brumaire. En 1800, Il reçoit le commandement de la 16e division militaire, dont le siège est à Paris. En 1803, il est chargé de la conquête du Hanovre, ce qu'il fait en un mois, contraignant l’armée ennemie à la capitulation. À son retour, il est nommé colonel général commandant l'artillerie et les matelots de la garde consulaire. Le 19 mai 1804 Napoléon le fait maréchal. En 1805, il commande l’infanterie de la garde pendant la campagne d'Ulm dans laquelle il s'est distingué en particulier par son action brillante à Dürrenstein. En 1806 il s’empare du Hanovre. En 1807, il vainc les Suédois à Anclam et se signale à la bataille de Friedland. A la paix de Tilsit (21 juin 1807), il est nommé gouverneur général de la Silésie et reçoit, avec le titre de duc de Trévise, une dotation de 100.000 francs de rente. Passé en Espagne l’année suivante, il coopère au siège der Saragosse. En Russie, il est laissé le dernier dans Moscou, au moment de la retraite, et est chargé de faire sauter le Kremlin. Pendant la retraite de Russie, il reçoit, après la bataille de Krasnoë (18 novembre 1812), le commandement de l’arrière-garde. Durant la campagne de France, c'est à la tête de la vieille garde qu'il livre les dernières batailles contre l'envahisseur et défend Paris. Après l’abdication de l’Empereur, il se rallie à Louis XVIII, qui le fait Chevalier de Saint-Louis et Pair de France. Durant les Cent-Jours, il accompagne le roi jusqu'à Lille, puis se rallie à Napoléon mais, malade, ne peut se battre à Waterloo. Louis XVIII le disgracie car il fait partie du conseil de guerre qui refuse de juger le maréchal Ney. Nommé gouverneur de la 15e division militaire à Rouen, en 1816, il est, la même année, membre de la Chambre des députés par le département du Nord, et rétabli, dans les honneurs de la pairie en mars 1819 et en 1825. Il est décoré de l'Ordre du Saint-Esprit. Après la Révolution de 1830, il est nommé grand chancelier de la Légion d'honneur En 1830-1831 il est ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg puis ministre de la Guerre et président du Conseil du 18 novembre 1834 au 12 mars 1835, Il est tué par la machine infernale de Fieschi lors d’une revue de la garde nationale et enterré aux Invalides.