RIVOLI

 

                                                                             13 et 14 janvier 1797

 

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                                                              général Joubert (1769 - 1799 à la bataille de Novi)

     Après la victoire d'Arcole, le général autrichien Josef Alvinczy, trouvant que cette dernière victoire de bataille-de-rivoli.jpgBonaparte avait été chanceuse alors que les effectifs français étaient bien inférieurs aux siens (80 000 Autrichiens et moins de 50 000 Français), décide d'attaquer pour soulager Mantoue assiégée. Bonaparte a disposé ses hommes de façon que toute la région de Mantoue, de Rivoli et de Vérone soit encadrée et accessible à moins de trois jours de marche. C'est ainsi que Joubert est positionné à Rivoli, Augereau à Legnato, Sérurier à Mantoue, renforçant le siège, et Masséna à Vérone. Le corps de réserve, commandé par Rey, soutient Bonaparte. Les Autrichiens pour libérer Mantoue et Vérone, clés de l’Italie du nord, passe par Rivoli, où Bonaparte a placé le général Joubert et 10000 hommes qui ont pour mission d’arrêter les 25000 hommes d’Alvinczy. Le 12 janvier 1797, les Autrichiens attaquent Joubert. Ce dernier se replie sur le plateau de Rivoli où il est rejoint par Berthier et Bonaparte au matin du 14 janvier. Les troupes autrichiennes abandonnent leur artillerie pour escalader les collines sinueuses. Sûr de ses forces, Alvinzy décide d'attendre le lendemain pour attaquer, fatale erreur puisque Masséna est déjà en route vers Rivoli. L’armée française doit faire face à 25 000 Autrichiens, les munitions commencent à manquer, et l'encerclement synonyme de défaite devient une menace sérieuse. Soudain, le canon tonne. Les deux armées n'en croient pas leurs yeux : Masséna est présent sur le champ de bataille ! Revenu de Vérone avec une armée épuisée, mais déterminée à venger leurs camarades, il va inverser toute la situation. Déjà les officiers autrichiens s'affolent. L'armée française, quant à elle, retrouvefin-de-la-bataille-de-rivoli.jpg sa vigueur des jours précédents. Partout la contre-attaque s'organise. À 11 heures, les Français se replient à nouveau et la division autrichienne de Quasdanovich arrive à son tour sur le plateau, mais les soldats autrichiens, pris de panique, reculent. Le 15 janvier, Joubert renouvelle l'attaque et poursuit les ennemis défaits. La route de Vienne est ouverte. Mais Bonaparte ne pense plus à la victoire si durement acquise. Il est inquiet pour Sérurier, qui n'a plus beaucoup de soldats pour soutenir le siège (le gros de son armée ayant été intégrée au corps de Masséna). Il laisse Joubert avec 15 000 hommes à Rivoli pour consolider la victoire, et prend la direction de Mantoue avec le reste de l'armée d'Italie où il gagne le 16 janvier la bataille de la Favorite, entraînant la chute de Wurmser,  Mantoue capitule le 2 février. La paix de Campo-formio (17 octobre 1797) sera bientôt acquise, et avec elle de nouveaux territoires. Bonaparte appellera Masséna, qui a fait 148 km en deux jours, « l'enfant chéri de la victoire ». Il dira même « mieux que les légions de César ».